Creeping Fear – Onward to Apocalypse

World Execution, l'EP de Creeping Fear sorti en 2014, permettait déjà d'entrevoir l'énorme potentiel du groupe de death metal francilien. Trois ans après, et fort d'une expérience scénique qui s'est largement étoffée, le quatuor nous propose enfin son premier album, Onward to Apocalypse, qui en l'espace de neuf titres et 43 minutes a tout pour achever l'auditeur. A l'image du personnage de la pochette, Creeping Fear ne nous laissera pas nous relever. En route pour l'Apocalypse !

Dès les premières secondes de "Life Denied", l'auditeur se retrouve face à un brutal death riche, rappelant Suffocation. A la fois technique et brutal, on sent que les musiciens se sont donnés les moyens de leurs ambitions. Non seulement les titres sont fort bien écrits et exécutés, mais la production met véritablement en valeur chaque composition. Rien d'étonnant, lorsque l'on sait que Creeping Fear a travaillé avec Francis Caste pour l'enregistrement. De cette collaboration est né un disque où chaque morceau est puissant, sans être pour autant froid et aseptisé. C'est notamment flagrant sur la batterie de Gabriel D., qui sonne particulièrement naturelle et organique et sert de métronome implacable aux rythmiques de guitares ("Spreading Disease", "Divine Casualties").

Creeping Fear, Onward to apocalypse, death metal, french, Review, chronique

Au six-cordes, les deux principaux compositeurs, Clément (chant/guitare) et Gabriel H., sont d'ailleurs particulièrement inspirés sur l'ensemble des titres, proposant un riffing efficace et des soli à la fois mélodiques ("Trenches of Desolation", "Disposal Existence") et dévastateurs ("Life Denied" et son solo à la Kerry King est un parfait exemple). Mais ce qui frappe le plus l'auditeur sur l'ensemble des neuf compositions, c'est la violence et la hargne qui ressortent du chant de Clément. Ce dernier accompagne bien les compositions, même si un peu plus de variation dans son chant aurait été un plus appréciable, notamment sur les passages plus lents, comme le pont de "Onward to Apocalypse".

La force des titres de l'album réside dans leur faculté à être immédiats et facilement assimilables ("Spreading Disease", ""Disposal Existence", "Swallowed by Death", "Divine Casualties"), basés sur des riffs bien écrits et qui semblent taillés pour la scène. Enfin, toujours au rang des compliments, on ne pourra pas non plus passer outre le très bel artwork de l'album, dont chaque page du livret dévoile une grande fresque, allégorie graphique de la guerre et de la désolation dépeinte dans les textes du groupe.

Creeping Fear, Dolorem, Onward to Apocalypse, Review, metal, death, chronique

Il n'y a pas de doute, avec un album de la trempe de Onward to Apocalypse, Creeping Fear cherche à aller au bout de ses ambitions et présente un album dont l'écoute une fois achevée ne donne qu'une envie : appuyer de nouveau sur la touche lecture. Pour un premier opus, cela ne peut que forcer l'admiration et le respect. On vous prédit qu'ils iront loin !

Photos promos : DR
Sortie prévue le 3 mars 2017 chez Dolorem Records

NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces articles en relation peuvent aussi vous intéresser...

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...