Iron Maiden – Maiden England ’88 (DVD)

Avis aux fans ! Le 25 mars prochain arrive enfin le tant attendu double-DVD Maiden England 88 !

Mais que contient-il ? Et bien le premier DVD propose une version plus longue que son pendant VHS (plus réédité depuis 1989, soit dit en passant) du concert enregistré au Birmingham NEC les 27 & 28 novembre 1988, tandis que le second DVD regorge de bonus parmi lesquels un documentaire exclusif d’une quarantaine de minutes. Le groupe et son manager, Rod Smallwood, content leur évolution de l’album Somewhere In Time à Seventh Son Of A Seventh Son. L’un étant l’album de la transition, avec un abord plus prog et structuré, l’autre de l’aboutissement. Nos Anglais relatent les tournées titanesques qui ont accompagné ces albums (156 dates pour supporter Somewhere In Time, et 101 pour Seventh Son Of A Seventh Son), nous parlent pêle-mêle d’Eddie leur mascotte, de l’introduction des guitares-synth dans leur musique, de leurs sponsors, et une kyrielle d’autres anecdotes ludiques et très drôles permettant de découvrir de nouvelles facettes de la Vierge de Fer.

 

Mais qu’en est-il du live alors ? Cela fait quelques temps que Steve Harris (le bassiste emblématique, et membre fondateur du groupe donc) s’attelle dans sa crypte à remonter avec minutie le concert d’anthologie, et qu’en plus du son stéréo mixé à l’époque par Martin Birch (producteur du groupe de 1981 à 1993), cette nouvelle version offre un nouveau mixage 5.1 réalisé par Kevin Shirley (le producteur actuel du groupe, connu également pour son travail avec Dream Theater entre autres). Et d’emblée, force est de constater que la qualité est au rendez-vous au niveau du son, permettant de porter au mieux la performance très tight du groupe. Les plans sont variés et intéressants, avec des close-up de chaque instrumentiste, une vue exclusive des premiers rangs qui s’alternent avec des plans globaux, le tout rendant bien compte de l’ambiance survoltée des concerts, mais aussi du travail au niveau des lumières, de l’ambiance scénique avec moult rebondissements dignes d’un vaudeville, appuyés par l’irruption d’un Eddie géant. Bref, tout le charme des 80’s mis en valeur pour la première fois avec le coup de pouce des techniques modernes.

 

Le travail du photographe Ross Halfin

Le documentaire Twelve Wasted Years propose, au fil de 90 minutes, des interviews exclusives  de toute l’équipe entourant le groupe ainsi qu'une entrevue d'époque inédite de Paul Di'Anno et de Dennis Stratton, alors membres d'Iron Maiden. Les témoignages abondent, de la part de journalistes, de photographes (Ross Halfin), du Tour Manager, du technicien des lumières, de l’illustrateur attitré du groupe (Derek Riggs), du producteur Martin Birch, du manager, du co-manager, de l’ingénieur du son, du président du fan club, de DJs, etc… L’équipe complète entourant le groupe relate son histoire au fil des ans. Ces témoignages sont entrecoupés par quelques séquences live de toute époque, et du plus grand intérêt pour tout bon fan : on retrouve ainsi des extraits du Beast On The Road Tour, du Somewhere On Tour (notamment avec un fragment de concert au fameux Budokan Japonais), du World Piece Tour ; mais aussi des prestations live des tout-débuts au fameux club The Marquee dans les années 70 (et sur lequel on constate que l’identité sonore et visuelle du groupe est déjà là), mais aussi dans l’émission Top Of The Pops de 1980, dans un obscur TV show Allemand (au cours duquel le groupe exprime par les faits son aversion pour ces derniers !), et même dans un mariage Polonais !

 

L'éternellement athlétique Bruce Dickinson

Au final, Maiden England ’88 retraduit bien toute l’interactivité d’un show d’Iron Maiden, et retrace parfaitement l’histoire de l’élaboration de ce dernier. On est toujours étonnés par la prestation irréprochable du groupe, la prestance d’un Bruce Dickinson agile comme un lapin et aux vocaux surpuissants, le très beau travail des décors et des lumières, et de toute l’équipe qui travaille dans l’ombre d’un show qui n’a cessé de s’enrichir au fil des décennies. Ce DVD répond bien au challenge initial, à savoir : proposer les lives d’époque avec les conditions techniques modernes, pour plonger le spectateur dans le show comme s’il y était. Toute la grandeur des pionniers du heavy metal condensée ici, un must absolu !

 

NOTE DE L'AUTEUR : 10 / 10



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