A l'aise, Lex !
(Interview réalisée par Ju de Melon le 16 mars 2012, retranscrite en grande partie par Katarz)
Koritni et la France, une grande histoire d'amour... Le troisième album, Welcome to the Crossroads, vient de paraître le 12 mars dernier et connait déjà un beau succès d'estime auprès des journalistes (ce n'est pas Katarz qui dira le contraire). L'occasion de s'entretenir avec son sympathique leader et chanteur Lex, présent hier dans un hôtel parisien.
Ju de Melon : Bonjour Lex, faisons l'interview en anglais même si je sais que tu parles un peu français...
Lex Koritni : C'est vrai, je parle bien français mais pour tout ce qui est vie de tous les jours, du genre commander des verres ou décrire une recette, mais pour quelque chose de plus descriptif genre parler de l'album en détail, je pense que j'aurai plus de mal. Peut-être la prochaine fois ! (rires)
Le nouvel album est donc sorti il y a 5 jours, quels sont les premiers retours que t'as eu ?
Que du bon, mec ! Les premières chroniques que j'ai lues sont très positives, je n'ai rien vu de négatif ou méchant jusque là. C'est agréable à lire... un peu comme quand t'as fait l'amour à ta femme quoi, t'aimes pas entendre "ouais bof c'était pas terrible", tu préfères recevoir des compliments c'est sûr. Donc pour le moment c'est fantastique, je profite !
La France est le premier pays dans lequel ce nouveau CD est sorti...
Oui, il sort en Allemagne et en Angleterre le mois prochain.
Comment expliquer d'ailleurs cette histoire d'amour on peut presque dire entre Koritni et la France ?
Déjà notre guitariste Eddie (NDLR : Santacreu) est français, de même que notre managment. Et on peut dire que la France est un très bon pays pour le rock ! C'est étonnant pour certains d'entendre ça je sais... mais c'est vrai ! Par exemple l'autre fois j'ai bu un coup avec Joe d'Airbourne, il m'a parlé de sa dernière tournée et m'a dit que la France était l'endroit où il avait eu les meilleurs moments, le meilleur public. Il y a lien fort entre le hard rock et la France je crois, les fans y sont géniaux, il y a de bons festivals et quelques endroits sympas pour y faire des concerts. Je sais que c'est plus dur pour vos groupes locaux, mais pour les jeunes formations internationales c'est vraiment un endroit idéal.
Parlons du titre de l'album, Welcome to the Crossroads. Koritni à la croisée des chemins ?
Ce n'est pas comme ça que je l'avais pensé à la base mais quelques personnes m'ont également fait cette remarque, et je pense au final qu'ils ont raison, qu'il s'agit là d'une interprétation pertinente. En y repensant, c'est vrai. Pour certains groupes souvent le premier album est bon, le second est correct et le troisième... c'est de la merde ! Heureusement je ne pense pas que ce soit le cas avec Koritni, surtout si on en croit les premières chroniques. Si on suit le proverbe à la lettre, en effet nous sommes à la croisée des chemins et je pense que nous avons pris le bon tournant.
Notre chroniqueuse Katarz pense d'ailleurs la même chose, pour elle c'est votre meilleur album et elle connait bien votre carrière ! Je pense également la même chose après l'avoir écouté à deux reprises, on sent une maturité derrière ce disque...
Oui, c'est vrai, même si on sait rester de vrais gamins entre nous et je peux t'assurer qu'on rigole toujours autant quand quelqu'un lâche une ciasse ! (rires) Mais forcément on a grandi, je pense que ma façon de composer a aussi évolué avec l'expérience. On ne cesse d'apprendre avec le temps, les expériences studio et live, en ce point cet album a bénéficié du temps passé. J'ai supervisé cet album jusqu'au bout car je l'ai aussi mixé, et au final j'ai réussi à mettre tout ce que je voulais au départ, c'est le premier album dont je suis satisfait à 100%.
La production est d'ailleurs très bonne, avec une mise en valeur des mélodies et de ta voix... une voix assez originale pour du hard rock d'ailleurs, comment la qualifierais-tu ?
Disons que j'ai une voix assez blues soul mais assez écorchée pour bien sonner sur du hard rock, c'est pourquoi d'ailleurs on a notre son bien à nous. C'est puissant mais ce n'est pas du metal européen à la Helloween, c'est autre chose...
Parlons des guests sur l'album, tout d'abord Jeff Scott Soto sur la chanson éponyme "Welcome to the Crossroads"... un grand chanteur !
Oui, je l'adore vraiment ! C'est un fantastique chanteur, il a cette âme blues dans son chant, et tellemnent funk. Il a été mon chanteur préféré pendant des années. Je l'ai découvert à l'âge de 15 ou 16 ans sur la B.O. du film "Rock Star" et je suis tombé littéralement amoureux de sa voix. Depuis je trouve que tout ce qu'il a fait est juste fantastique. Par exemple, son album avec les Soul Sirkus est une pure merveille avec Virgil Donati à la batterie. Je me sens chanceux qu'il ait accepté de chanter avec moi sur cet album.
Il a un nouvel album solo qui sort presque en même temps que vous, le 23 mars !
Oh je ne savais pas c'est cool ! J'irai voir ça !
Il y a aussi Rusty Brown de Electric Mary que vous ne connaissiez pas avant je crois ?
Oui, nous les avons croisés sur la tournée de Whitesnake. Ils sont australiens et comme tous les australiens, ils sont cools (rires) ! Ils aiment se poser avec une bière, discuter, rire un coup... Donc on s'est bien entendus. J'ai alors demandé à Rusty de chanter pour moi.
J'aime le fait que nous ayons des guests sur cet album et c'est le premier de notre carrière où nous y avons recours. Tout simplement parce que c'est le premier où nous avons eu le temps pour ça. La raison c'est que toute la prod, le mixage, l'enregistrement s'est fait chez moi. Quant à la batterie, nous l'avons enregistrée dans un studio à Sydney. Sur notre précédent opus nous n'avions pas cette chance, on a tout fini dans la précipitation, et du coup j'ai fait tous les "backing vocals" parce qu'il a tout fallu boucler en une journée ! Ces voix sont très difficiles à enregistrer, à chanter aussi tout simplement. Donc, comme j'étais le seul à pouvoir les faire rapidement, je m'y suis collé ! Les chansons gagnent à avoir cette diversité de voix et sur Game of Fools nous n'avions ni le temps ni l'argent.
Et nous avons aussi Jeff Waters d'Annilihator sur cet album. Ce monsieur a aussi été guest pour un groupe français, Evil One, l'année dernière. Encore une connection indirecte avec la France...
Annihilator est très bien perçu en France, ils tournent énormément dans votre pays, genre tous les deux ans. C'est un super groupe. Je n'ai jamais vraiment la chance de les voir en live et je le regrette amèrement, mais sur album ? J'adore ! J'ai plein d'albums d'Annihiliator et je lui ai donc envoyé un e-mail. Je ne l'avais jamais rencontré avant. J'ai ensuite envoyé une chanson à Jeff en disant.. "Est-ce que tu aimes ce titre ? Tu veux y participer ?" Et il a dit "Oui". En français dans le texte : "C'est une grande chance" ! (rires)
Oui et il est très gentil ! Il y a finalement assez peu d'artistes qui sont aussi ouverts que lui...
Oui je sais et je ne comprends pas pourquoi. Si quelqu'un me demandait de participer sur un album en tant que guest et que je me sentais capable de faire ce qu'il m'est demandé, je partirais à l'aventure ! C'est que du fun !
Et en ce qui concerne l'écriture, as-tu tout composé toi-même ?
Euh... il y a peut-être quatre ou cinq chansons que j'ai composé seul. Quatre autres où c'est Eddy qui a écrit la musique et moi j'ai participé aux mélodies, aux arrangements et j'ai fait les voix. En ce qui concerne "Sidney in the Summertime", c'est Luke qui a écrit la musique, quant à moi j'ai composé les mélodies et les arrangements. Généralement chez Koritni c'est souvent moi tout de même qui compose la majorité et qui s'occupe de la production, de l'écriture, des arrangements... Mais Eddy joue également un rôle énorme pour les arrangements et c'est mon allié droit pour tout ce qui concerne l'écriture.
De quoi parlent les paroles en général ? Il semble que vous ne parliez pas que des trucs creux comme le sexe, mais que vous abordez aussi des sujets un peu plus profonds ?
Ouais en effet, je me suis calmé, je suis marié, j'ai 27 ans. Je ne te cache pas que j'adore le sexe mais je suis avec ma femme !(rires) ! Mais bon on est pas des animaux qui ne font que rugir et dire "Ouais j'ai envie de sexe !" (Rires) ! Aujourd'hui je suis comblé quand je m'amuse avec mes amis ou que je reste tout simplement à la maison avec un verre de vin et un bon livre, un petit toast avec du foie gras ne gâche rien (rires) ! Quand tu vieillis tu deviens un peu plus cool et donc les paroles sont différentes dans cet album. Elles se devaient de l'être.
Si tu devais dire à propos de cet album qu'il y a un morceau qui ressort plus que les autres, que c'est certainement le meilleur que tu n'aies jamais écrit, lequel mentionnerais-tu ?
Je crois que "Down at the Crossroads" est une chanson fabuleuse et aussi "Party's over". Elle n'est pas un chef d'oeuvre mais toute la mélodie passe toute seule. "Take it like a Man" aussi est très profonde, l'intro fonctionne à merveille. On a essayé différents styles sur cet album, sans le faire exprès et cela a fonctionné. Un morceau comme "Let's Go Crazy" a un riff ultra-simple, c'est presque un riff punk-rock. Ce n'est pas que j'en suis fier, mais je suis content d'avoir fait quelque chose de différent sur ce titre.
Quand on parle de la scène australienne, on mentionne des artistes comme AC/DC, Airbourne, Rose Tattoo... es-tu connecté avec ces groupes là, connais-tu ces légendes qui t'ont probablement fait rêver en tant que gosse ?
Non je n'ai jamais rencontré AC/DC par exemple. J'ai grandi avec Angel City et Rose Tattoo, ce sont des amis de la famille. Mon père était musicien et jouait dans différents groupes. Rob Riley de Rose Tattoo est un bon ami de la famille et Buzz, le batteur du groupe australien The Angels, est un fidèle ami de mon père. Il y a aussi mes amis de Angel City qui vivent aujourd'hui à L.A. (Ils ont désormais dans leur line-up le neveu du batteur des Angels) ! Donc oui, on est très connectés parce que la scène australienne est très petite. J'ai littéralement grandi avec eux, en backstage de leurs concerts parce que mon père jouait beaucoup. On est même montés sur scène avec mon père et on a chanté des titres pour The Angels. J'avais 6 ans et mon frère 12. Donc j'ai une vie musicale dès le départ.
Vous avez aussi pas mal de groupes de death, black, des groupes plus metal en Australie... As-tu des relations avec eux ?
Non, pas vraiment, parce que tu sais, je passe tellement de temps en France que je perds un peu le contact avec ces musiciens. Je ne vois plus beaucoup l'Australie, la dernière fois que j'y suis allé c'était pour l'enregistrement de l'album, il y a six ou sept mois. Maintenant je vis à Jarnac !
Peut être es-tu davantage en contact avec des groupes français désormais ?
Je ne sais pas avec qui je suis plus en contact, avec la plupart de mes amis je discute sur Skype. En ce qui concerne les groupes français, je connais les gars de Black Rain. Ils sont fantastiques et on s'amuse beaucoup avec eux. On croise aussi beaucoup les gars de Dagoba, ils sont très sympas même si on ne joue pas du tout la même musique, un gars comme Frankie Constanza est vraiment quelqu'un de super sympa qui a su rester simple.
Ce qui est incroyable avec Koritni c'est que quand vous partez en tournée, vous jouez absolument partout, même dans les villages !
Ouais ! Souvent c'est là-bas que l'on joue les meilleurs concerts c'est incroyable ! De toute manière se produire en live est la clé pour préserver la fraîcheur de la musique et une bonne cohésion du groupe. Cette tournée-ci est un peu spéciale parce que on va tourner avec Manu Livertout car Luke Cuerten est coincé en Australie. Il est incroyable, saute partout sur scène, et c'est un excellent musicien.
Il a sorti un album solo il y a pas longtemps...
Oui, The Sweet Path, super album.
Parlons du Hellfest, parce que là-bas tu vas rencontrer des légendes ! Axl Rose, les Guns n'Roses, Môtley Crue... ton rêve de gamin encore !
Oui, j'espère avoir la chance de le rencontrer là-bas. Surout qu'on joue le même jour ! Axl est un chanteur incroyable et j'ai hâte de voir ce show !
As-tu aimé Chinese Democracy d'ailleurs ?
Oh oui j'ai adoré ! Tu sais les gens se plaignent en disant que ce n'est plus du Guns n'Roses. Mais tu sais ce que je leur dis ? Axl Rose a une réputation que les gens ont envie de descendre. Or Chinese Democracy est une pure merveille. Ce n'est pas si différent de ce qu'ils faisaient au début quand tu y prêtes vraiment une oreille attentive. C'est comme le premier EP des AC/DC, High Voltage, si tu le compares à leurs disques d'aujourd'hui... Les gens se plaignent moins parce que AC/DC continuent de sortir un nouvel album tous les deux ans et on ne remarque pas la progression lente du groupe. Quant à Axel, c'est différent, il y a eu beacuoup d'eau qui a coulé sous les ponts... Cela fait 20 ans depuis leur dernier disque... le nouveau est forcément différent. Mais Chinese Democracy reste un album cool, très intéressant d'un point de vue musical. Et sa voix est magistrale.
Et en ce qui concerne ta voix justement Lex, on peut dire que tu as des talents innés de ce côté là. Travailles-tu en plus de cela ?
Tu sais, chaque chanteur doit énormément travailler sa voix pour être au point. Quand tu es jeune, cela te vient naturellement. Puis, quand tu vieillis, tu dois travailler d'avantage. N'importe quel chanteur qui te dit qu'il ne s'entraîne pas te ment. Le chant c'est comme le sport, et du haut de mes 27 ans je me débrouille encore assez aisément, mais je commence à y prêter vraiment attention. Il y a quelques années j'ai arrêté de fumer ce qui m'a énormément aidé. Vivre de manière plus propre, plus relax, et mener une vie saine sans fumer un paquet de gitanes par jour t'aidera à chanter mieux c'est sûr.
Tu as, on peut le dire, une voix très colorée...
Ouais c'est vrai. Je crois que quand tu écoutes les anciens albums et le nouveau tu vois cette évolution. Je ne crois pas cependant que ma voix ait tellement changé entre Game of Fools et maintenant. Sur Game of Fools elle avait atteint un plateau sympa et je suis très content de ma prestation sur cet album. Sur Lady Luck ma voix est correcte., mais si je pouvais garder cette voix encore quelques années ce serait cool.
As-tu des buts spéciaux ? Parce que Koritni commence à être le groupe dont on parle, souhaites-tu devenir une légende ? Ou est-ce que tu restes cool à ce niveau ?
Je m'en fous de ce genre de remarques de merde, quand les gens disent qu'on veut conquérir le monde... je leur réponds : "Ta gueule ! Tu parles comme un crétin !" ... Je joue de la musique, je la produis, je crois que ça sonne bien... Malheureusement, les gens s'attendent à ce que l'on reste les mêmes. Et bien je leur réponds qu'on verra... si l'on devient plus célèbres, tant mieux, si l'on fait des albums moins bons à l'avenir et bien tant pis. En tout cas je suis sûr de vouloir continuer à faire ce que j'ai envie de faire, je suis bien dans cette vie et je n'arrêterai pas la musique de si tôt !
As-tu des rêves raisonnables, comme jouer avec les Guns n' Roses par exemple?
Non, tu sais on ne peut pas vraiment dire que je rêve de cela... d'ouvrir pour tel ou tel groupe. Ce qui m'impressionne beaucoup plus c'est d'avoir Jeff Scott Soto sur mon album, j'en hallucine encore. Peut être un jour je ferai un titre avec Eric Martin de Mr. Big. C'est mon chanteur préféré.
Et en tant que fan tu écoutes de tout ou juste du Hard Rock ?
Non non, j'ecoute de tout. Par exemple, pour notre dernier album les deux artistes qui m'ont canalisé, qui m'ont empêché de devenir fou, sont Jean-Michel Jarre et Tangerine Dream. A la fin de mon travail, la production, l'engineering, à raison de 12 heures par jour, les guitares, la basse, la batterie, les voix... je devenais cinglé. Je ne voulais plus en entendre parler des p*tain de guitares, de la batterie ou même des voix, ni du rock'n'roll tout court. Alors sur le chemin de ma maison, dans la voiture, je me suis mis du Jean-Michel Jarre pour me relaxer. Et alors là j'attendais de tomber dans ce coma propre à la musique de Jarre (NDLR : Lex nous fait une imitation du synthé avec la mélodie bien connue de "Oxygène" : "Tuuu Tutu Tuu Tuutuuu" - à mourir de rire !)... et là je me suis dit... "Ouais je me sens vraiment bien !" (rires) ... tout ça m'aide à me relaxer, idem avec le blues, le très vieux blues, la soul...
Ecoutes-tu du Heavy plus musclé ? De l'extrême ?
Non, rien de cela, le plus "hard" que je puisse supporter c'est Pantera. Je suis un grand fan de Pantera mais certains de leurs albums ou Damageplan par exemple sont trop heavy, je n'adhère pas, ce n'est pas assez groovy pour moi. Donc quand ça blaste pendant cinq minutes d'affilée, "Ta ta ta ta ta ta ta", je cherche sans succès le groove et je coupe gentiment le disque.
Un message spécial pour nos auditeurs de La Grosse Radio ?
Oh oui, venez nombreux nous voir en tournée, venez nous parler, on est gentils. Et croyez moi, quand vous passez 8 heures par jour dans un bus, vous avez envie de parler aux gens (rires) ! Donc venez boire un coup avec nous.
Il y a plein de gens qui seront super ravis de vous voir. Tu peux aller voir sur notre site, il y a déjà deux titres en ligne dans notre Mix Metal et même un titre sur la Radio Rock. C'est ça qui est génial avec Koritni, on peut changer d'ambiances musicales !
Oh c'est génial, merci beaucoup à vous. Il y a quelques années on nous a même sortis sur une compil de Blues ! Je crois que c'était un titre de l'album Lady Luck !
On a aussi une section Reggae si tu veux venir voir !
Oh non, ça ira, merci ! (Rires) Ca me rappelle une vieille blague :
"Qu'est-ce que dit un fan de reggae quand il n'a plus de joints en stock ?
C'est quoi cette musique de merde ?" (Rires)
(Rires)
En espérant que la team reggae ne tombe pas sur ces mots, je te dis à bientôt et merci !
