Warm Up du Ragnard Rock Fest (21.07.2016)

Le jeudi 21 juillet 2016, le Ragnard Rock Fest nous ouvrait ses portes pour sa deuxième édition forte attendue pour un Warm Up riche en émotions. Comme le Comité du RRF nous le rappelle sur sa page Facebook "Les warm up [ont pour fonction] d'être la vérification de tout le matériel et des installations scéniques". En résumé, cette première journée a été une journée test pleine de rebondissements plus ou moins plaisants pour le public venu en masse pour assister aux premiers concerts de cette édition.
 

Cette année, le site du festival se trouvait entre deux belles collines verdoyantes. Le cadre reste idyllique même si la petite rivière aux abords du camping l’an passé a pu manquer à certains. On a pu noter du mieux sur pas mal de points au niveau du site en lui-même. Tout d’abord, les sanitaires! Des toilettes sèches bien plus nombreuses que l’an passé et qui avaient tout de toilettes sèches de luxe : petits crochets pour accrocher ses affaires, miroirs pour se refaire une beauté (ou inspecter sa tronche de déterré après quatre jours de festival intensifs), lumière (ce qui évite la situation cocasse du "oh zut j’ai mon gobelet dans une main et ma lampe torche dans l’autre… comment vais-je faire pour enlever mon froc ?!"), et surtout, SURTOUT, une équipe de bénévoles qui ont eu la tâche ingrate sur ces quatre jours de rester à côté des toilettes pour veiller à leur propreté. Et pour cela, un immense MERCI ! Grâce à eux, aller aux toilettes au Ragnard Rock Fest est presque devenu un plaisir !

Autre point positif, les douches plus nombreuses que l’an passé, même si toujours insuffisantes vu le nombre de festivaliers. Mais là encore, merci à l’équipe de bénévoles qui s’occupaient du camping. Dès le premier jour, ils ont pris l’initiative de prendre en photos la queue interminable pour avoir accès aux douches, ainsi que de la marre formée par le point d’eau juste à côté des douches pour le faire remonter aux membres de l’organisation pour la prochaine édition.

Il y avait également plus de points d’eau sur le site, ainsi qu’un énorme barnum avec des tables et des bancs pour pouvoir s’installer à l’ombre, ce qui n’était pas le cas l’an passé. Merci à l’organisation du RRF de nous avoir sauvé de l’insolation.
 


Côté sécurité, le service d’ordre était au top avec des agents efficaces et sympathiques. Je pense qu’on se rappellera tous des agents souriants occupants à la fois les postes d’agents de sécurité et chauffeurs de salle pour certains, ainsi que de la pancarte "SLAM recommandé :p" brandie presque à tous les concerts !
 

Niveau restauration, il y avait également un très grand choix de nourritures diverses et variées. L’Ukraine était à l’honneur avec un stand de plats ukrainiens traditionnels. On pouvait faire le choix de manger équilibré grâce au stand vegan et aux salades maison du Petit Grillon, ou se goinfrer de tartiflette, kebab, crêpes, burgers et sandwichs en tout genre.
 

Cette année, l’agencement du site permet également de mieux circuler entre les scènes et le village viking. Plus de champs, pour séparer les deux. Le village viking est composé de six troupes cette année : Les Loups de Fenrir, Les Ours d’Alfadir, Les Héritiers de Ragnard, Les Managarm, Les Korvland, Les Temps Anciens et les Varuforos venus d’Ukraine, qui nous ont offert plus d’animations que l’an passé. Au programme, tournois de Bridge Fight par équipe, démonstrations de Glima (ou lutte islandaise), jeux vikings, démonstrations de techniques de combats avec participation du public, lice de combat avec la participation de toute les troupes, et spectacle de feu.
 


Du côté des artisans, toujours un grand panel d’artisanat authentique avec des forgerons comme La Forge du Corbeaux, des artisans du cuir comme Les cuirs de Belfeuille ou encore l’Atelier du Loup, des cornes, des bijoux et des vêtements médiévaux,  tous originaux et de grande qualité.

Un autre petit plus du côté du village viking, la Heim Stage sur laquelle on a pu voir de très bons concerts de folk et de pagan en version acoustique, ainsi qu’une conférence sur la musique pagan très intéressante, ce qui a également permis aux troupes et aux artisans de pouvoir profiter un peu plus pleinement du festival.

Côté festival, il y avait également un Metal Market très diversifié. Avec les stands de LADLO Prod, Osmose Productions, Antiq Label, entre autres. Il y en avait pour tous les goûts. Les bijoux Sami de Moondust, les cornes de Cornemel, les robes vintages de Rock Me Baby, des CD et autre merchandising de groupes russes et des pays de l’est souvent introuvables ! Ce Metal Market était juste en face des deux scènes, laissant également le plaisir aux festivaliers de pouvoir s’y balader tout en écoutant les concerts.

Bref, beaucoup de petites améliorations cette année qui ont fait que ce festival a pu se dérouler sans accroc majeur, dans la joie et la bonne humeur.

Mais, qui dit journée test, dit aussi quelques couacs. Les festivaliers arrivés tôt dans la journée ont pu s’installer tranquillement au camping, mais ce ne fut pas le cas de ceux arrivés en fin d’après-midi. Premier petit coup de gueule, le fait d’être placé sur le camping et ne pas pouvoir rejoindre les amis arrivés plus tôt. Cette décision a été prise pour des mesures de sécurité afin de laisser suffisamment de place dans les allées pour une éventuelle intervention des secours, ce qui est compréhensible. Mais le véritable drame se joue un peu plus haut à l’endroit où les festivaliers vont récupérer leurs  droits d’entrer. Alors qu’il y a déjà une longue queue pour entrer sur le site du festival, une queue encore plus longue s’est formée pour récupérer les bracelets. Le village viking et les stands des artisans sont montés. Tout est prêt pour 18h, l’heure à laquelle le festival doit ouvrir ses portes. Le public commence seulement à entrer au goutte à goutte une heure plus tard. Pendant ce temps, c’est la galère à la distribution des bracelets. Impossible de scanner les billets à cause d’un problème de connexion internet. Les festivaliers dans la file commencent à monter en pression.

Obsession monte sur scène pour ouvrir le bal. C’est toujours difficile d’être les premiers à jouer, le public n’est pas forcément hyper réceptif. Les gens arrivent, ont envie de jeter un œil au site, se poser, boire un coup tranquillement pour se détendre après la route et le montage du campement. Mais là, la tâche était d’autant plus difficile devant un public quasi inexistant.
 


En effet, le groupe de thrash français a commencé son set dès l’ouverture des portes à 19h devant une petite vingtaine de personnes, le reste de la foule faisant toujours la queue pour entrer. Cela ne les a pas empêché de nous offrir un beau concert, plein d’énergie ! Même si le thrash n’était pas le style de musique mis à l’honneur par le Ragnard Rock Fest, les membres d’Obsession ont mis une belle claque aux premiers arrivants avec leurs solos impeccables, et le coffre impressionnant du chanteur.



Le monde commence à arriver doucement pour le concert de Helroth, même si dans la file on annonce environ 3h de queue, que le premier camping est plein et que les organisateurs attendent le feu vert de la préfecture pour ouvrir le second.

Après le thrash, place au pagan metal. Les polonais de Helroth étaient déjà une belle découverte l’année précédente, mais cette année, ils ont confirmé leur talent avec un show impeccable.
 


La voix cristalline de Martha s’allie parfaitement au chant black de Orthank. Le son metal de la guitare, de la basse et de la batterie est un merveilleux tremplin pour le son de la flûte traversière et du violon. Un savant mélange qui plait à la fois aux fans de pagan et de black.
 


Helroth donne une ambiance plus festive au festival. Les gens dansent gaiement dans le pit. Les Polonais nous font oublier les petits couacs de ce début de festival grâce à leur musique entraînante.

Vient ensuite le tour des Français d’Himinbjorg de monter sur scène. Au même moment, l’attente se faisant très longue, les bénévoles s’occupant de la distribution des bracelets se mettent à les donner aux festivaliers sans contrôler les billets en détail, sinon certains d’entre eux auraient probablement loupé tous les concerts de la soirée. La foule se fait plus dense, on voit même certains festivaliers se pointer avec leurs valises pour ne rien louper du show d’Himinbjorg.
 


Le groupe commence à jouer alors que la pénombre se fait lentement, leur offrant un cadre parfait pour leur pagan black metal atmosphérique et planant. Pour citer mon collègue photographe Thomas Orlanth"Himinbjorg, c’est un peu comme du yoga en version metal !". Le groupe joue beaucoup de morceaux de son dernier album Wyrd. Le public plane au son des samples et des guitares saturées. Zahaah nous ensorcèle avec sa voix de shaman. Seule petite déception cette année, le son de la cornemuse est samplé alors que l’année dernière, Baptiste Labenne de Boisson Divine était monté sur scène avec eux pour jouer de la cornemuse.  Himinbjorg nous fait vivre un voyage mystique jusqu’à l’annonce de la chanson "Solstice" où un problème technique vient perturber le concert. Zahaah un peu excédé demande à un technicien de monter sur scène pour régler le problème, à moins que quelqu’un dans le public ne soit plus apte à le faire.
 

Heureusement, le problème est vite résolu et Himinbjorg peut continuer à nous offrir un show mémorable. Comme à son accoutumée, le groupe finit son concert avec une reprise de "The Horny and The Horned" d’Impaled Nazarene devant un public aux anges. Mais surprise, ce n'est pas le dernier morceaux !!! Le groupe termine par "Phalaskia" avant de laisser la place à la tête d’affiche.

C’est avec impatience que le public attendait l’arrivée de Nokturnal Mortum sur scène. Ils avaient déjà fait sensation l’année dernière pour leur premier passage en France sur la scène de la première édition du Ragnard Rock Fest et les festivaliers trépignaient de les revoir.
 


Le concert commence avec une intro lugubre et planante. Des images de nature sont projetées sur scène donnant une ambiance totalement pagan. Mais l’intro se fait longue et après une quinzaine de minutes à entendre et voir cette même intro le public se demande ce qu’il se passe. Initialement, Nokturnal Mortum aurait dû faire leurs balances à 22h et commencer à jouer vers 23h, pour un concert d'environ deux heures! Mais voilà, suite aux problèmes techniques survenus en amont, le groupe n’a pu faire ses balances qu’à partir de minuit ne leur laissant pas le temps de jouer tous les morceaux prévus. Ils ont dû raccourcir leur set list à leur grand désarroi. Après les balances, le groupes ainsi que leur ingénieur du son sont retournés backstage pour se préparer. Malheureusement, des changements ont été apportés pendant que leur ingénieur du son n’était pas derrière la console, ce qui a causé un problème technique et pas des moindres…
 


Les membres de Nokturnal Mortum ont commencé leur show sans son au niveau des amplis et des retours sur scène et ont donc dû stopper leur concert au milieu de leur première chanson. Sans savoir ce qu'il s’était passé au niveau des réglages, cela a pris trente minutes à leur ingénieur du son pour régler le problème. Sachant que le festival fermait ses portes à 2h du matin au plus tard, le groupe ukrainien a dû couper leur set list de façon drastique. Heureusement, le public était là pour leur montrer du soutien. Le show, bien que plus court que prévu a déchainé la foule sur des morceaux comme "Hailed be the Heroes" ou encore sur "Ukraina" leur chanson finale, très attendue.
 


Ce Warm Up a été laborieux sur certains points techniques, mais cela n’a pas enlevé tout le plaisir que le public a eu de revoir les groupes tant appréciés lors de la première édition du festival. Même si cette première journée a ressemblé à un baptême du feu, elle a tout de même eu un aspect positif. Le Comité du RRF, ses techniciens et ses bénévoles ont su apprendre de leurs erreurs en un temps record pour nous offrir trois journées de concerts irréprochables techniquement parlant.

 

Live report : Eloïse Morisse
 Photos : © 2016 Thomas Orlanth  - galeries complètes sur le site internet: www.thomasorlanth.com / facebook
© 2016 Lionel / Born 666
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 



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