Surexcités !
par Katarz
Si vous ne connaissez pas encore The Four Horsemen, courrez les voir au Hellfest !
Moi, j'ai eu la chance de les voir vendredi dernier dans une ambiance sympathique à laquelle je suis habituée en Bourgogne, à Nevers.
La ville abrite en son sein le Troll's Rock, le seul bar capable de nous programmer en un temps record : Les Fatals Picards, James Kottak (Scorpions), Patrick Rondat et, en ce vendredi 27 mai, The Four Horsemen... Les bourguignons, cela est bien connu, aiment la bière et le rock et n'ont pas peur de faire des kilomètres chaque week-end pour se retrouver dans cet endroit accueillant.
Cependant jouer devant un public de bar n'est jamais chose facile... et c'est dans cet exercice périlleux que les jeunes parisiens de « The Four Horsemen » se sont engagés vendredi soir. Comme d'habitude les neversois sont détendus, mais je les sens quelque peu recueillis aussi... comme si s'apprêter à écouter du Metallica avait une dimension religieuse. L'effet est garanti quand ils se mettent à frissonner lorsque les quatre cavaliers nous balancent en guise de matines, la célèbre musique du Bon, la Bête et le Truand...
François, lui, ne siffle pas, il chante. Sa voix raisonne dans tout le bar sur le morceau « Creeping Death » et surprend tant le timbre est proche de celui de James Hetfield. En tout cas devant l'énergie des musiciens, les chevelures commencent à bouger en rythme et on se met à chanter en choeur « Die, by my hand ! ».
Déchaînés, communicatifs et très démonstratifs, les métalleux de The Four Horsemen cherchent toujours le contact avec le public, un peu fatigué ce soir là il faut le dire.
Lorsqu'ils enchaînent « No Remorse », « Of Wolf & Man » et « Disposable Heroes », on comprend bien vite qu'ils restent attachés aux années 80 et 90. Et ce sentiment d'attachement, ils le cultivent ! Jeans très ajustés, t-shirts usés et, aux pieds, de bonnes reebok à languettes XXL, on se croirait presque au Damaged Justice Tour en 1989.
Cependant, ils ne boudent pas non plus l'album Death Magnetic dont ils jouent l'excellent titre introductif « That was just your life » aux rythmes rock'n'roll.
La batterie est très présente, les solos exécutés à la perfection, et malgré la voix de François qui fatigue un peu à la longue (mais ne vous inquiétez pas, il en profite pour boire de la bière pendant l'instrumental « Orion »), on dépasse le stade d'un simple groupe de reprises. On entre dans une dimension autre, des pros qui sont, à mon avis, capables de chauffer une salle de bien plus grande envergure.
De plus, « The Four Horsemen » aiment les défis.
Le premier défi ça a été de faire bouger les neversois, succès assuré lorsqu'ils jouent « Blackened », « Fuel » et le très sollicité « Master of Puppets ». Il n'yaura pas de pogo ce soir, mais juste des gens heureux d'avoir pu réécouter leurs morceaux favoris.
A regretter ? Rien, hormis l'absence de « The Unforgiven », « Enter Sandman », « Sad But True », mais on ne peut pas leur demander de nous interpréter la discographie complète de Metallica non plus. Et, les filles, vous devrez vous montrer convaincantes pour avoir droit à « Nothing Else Matters », parce qu'ils ne la jouent jamais !
D'ailleurs, les Four Horsemen nous donnent du bonheur et se montrent extrêmement sympathiques. Ca promet.
Parce que le second défi sera de jouer juste après Ozzy Osbourne au Hellfest, le Dimanche 19 juin à 01:00 au Metal Corner. Mais ça n'a pas l'air de leur faire peur. En tout cas moi, je serai là pour prolonger le plaisir du festival, et je pense que ça va être une soirée mémorable !
Setlist :
Intro : extrait du « Bon, la bête et le truand »
Creeping Death
No remorse
Of wolf and man
Fade to black
Disposable heroes
Wherever I may roam
Fuel
For whom the bell tolls
The day that never comes
Blackened
Orion
That was just your life
The four horsemen
Master of Puppets
One
Seek and destroy
Last caress