Le chevalier Born 666 était de retour en croisade avec son fidèle Jojo (et Sieur Melon, Seigneur du village LGR Metal en observateur avisé), le temps d'une escale suédoise dans nos contrées françoises. Un petit détour au Veau Royal où de charmantes princesses scandinaves venaient envoûter la populasse d'un son hard rock bien vitaminé. Ambiance...
Pour ouvrir le bal des jeunes filles ce soir au Forum de Vauréal, on retrouve Raz’Rockette (non Jojo, je ne citerais pas tes blagues sur le nom du groupe), trio 100 % féminin évoluant dans un Pop Rock sucré agréable à écouter comme un vieux Bangles. Très heureuses d’ouvrir pour les suédoises elles ne manqueront pas de remercier Crucified Barbara pendant les 30 minutes de leur prestation. C’est mignon à écouter et à regarder, tout comme le cousin de Pikachu placé sur un des amplis. Musique très féminine avec des breaks à la « Black Dog » (ce n’est pas moi qui le dit c’est notre Redac’ Chef Ju Paul Ju).
Un groupe à l’aise sur les planches, avec cette petite manie de la bassiste chanteuse qui plie la jambe droite à chaque fois qu’elle recule d’un pas de son micro. Bref le public est content, moi aussi car pour une mise en bouche il y a pire et ce n’est pas mon fidèle ancien destrier Jojo dit « Le Lutin », muet et bossu de naissance qui dira le contraire. Désormais palefrenier en chef, il s’est décidé à sortir des écuries de mon domaine pour une soirée Rock Sexy Princesses où comme le disait aussi D.A.D. dans des temps très éloigné… it's « Girls Nation Female Civilisation !!! »
C’est au tour des Crucified Barbara de monter sur scène pour nous dévoiler leurs atouts, et il y en a… Le tout en introduction sur la musique du générique de…Dynasty (et non Santa Barbara comme le pensent certaines langues fourchues). Le back drop est bien tendu tout comme le slip de DSK dans les escaliers d’un Carlton avant une partie fine (j’aimerais bien savoir celui qui a ressorti ce mot abscons pour décrire d’une manière jolie une bonne grosse partouze bien dégoulinante de désir).
Le son est fort dans les premiers rangs mais toujours relativement faible au fond de la salle. Il faut jouer des coudes pour se faufiler au plus près des 3 blondes et de la brune afin de tenter de réaliser quelques clichés mais « Le lutin » est aux aguets alors que notre Redac.' Chef joue des coudes avec la jeunesse locale D’emblée, les suédoises attaquent avec un nouveau titre « Crucifier ». Elles n’ont peur de rien et elles savent créer une ambiance explosive avec cette intro que personne ne connait.
Le set est énergique laissant place à de nombreux titres tirés de leur premier album In Distortion We Trust comme « Play Me Hard (The Bachelor’s Guitar) », « In Distortion We Trust », « Losing The Game », « Motorfucker », « Rock’n’Roll Bachelor », « Bad Hangover » mais en oubliant le très hot « I Wet Myself »...outch... (lisez donc les paroles).
Til Death do Us Party datant de 2009, on a le droit à de nouveaux titres comme « Like the Devil », « Heaven or Hell » et « Into the Fire » leur nouveau single très « rentre dedans » (oh oui !) avec cette voix écorchée sur des riffs incisifs et très Heavy. Ceux-ci figureront sur leur nouvel album The Midnight Chase qui sortira le 28 Mai en Europe chez Nuclear Blast.
Elles sont charismatiques, tellement Rock ‘n Roll qu’elles n’en font pas trop. Elles sont simplement elles-mêmes. Elles vivent leur musique intensément sur les planches comme elles l’ont fait au Hellfest en 2011.
La balade « Jennyfer » (à ne pas confondre avec celle de Bernie Bonvoisin de Trust lors de son expérience solo mielleuse, écrasée par des synthés 80’s afin de tenter d’accéder au Top 50 de l’époque) nous donne un petit moment de répit. A la fin du titre on sent bien que Mia est touchée par ce morceau et met un certain temps à s’en remettre.
Ida à la basse est toujours aussi survoltée, ses cheveux blonds volant au rythme de son headbanging ; les jambes écartées bien en place sur la scène, elle sait prendre des poses en adéquation avec la musique décoiffante qu’elles nous envoient.
Le « Killed by death » chanté par Klara, fait toujours son petit effet et nous permet de crier le refrain.
Le set est carré jusqu’au bout, peut-être un peu court mais on sent que les suédoises sont des professionnelles, habituées à des tournées incessantes. Depuis leurs débuts, elles ont tellement été sur les routes pour jouer dans des salles que leur véritable maison est devenue leur Tourbus.
Sur le dernier titre, on a le droit à un sacrée surprise pour les personnes se trouvant au fond de la salle. M’étant éclipsé des premiers rangs et me retrouvant près du bar (tiensdonc !) avec mon fidèle compagnon Jojo en train de boire une boisson locale à base de jus de betterave allongé d’une concoction de navet vieillit dans un jus d’ail braisé à l’aillet ; on voit débouler devant nous Ida avec sa basse pour continuer de jouer dans la foule. Un spectateur, la bière à la main lui proposera même d’y gouter… Rock ‘n Roll tout ça.
Le show étant terminé dans une sueur parfumée toute féminine et délicate, nous abandonnons notre muet et bossu de naissance dans les bras des charmantes demoiselles du Nord prêtes à lui rendre la parole lors de séances photos dont les souvenirs lui resteront jusqu’au dernier jour de sa vie, se perdant dans une fosse commune…de cerf.
Lionel / Born 666
Setlist :
Crucifier
Play Me Hard
Sex Action
Like the Devil
Bad Hangover
Jennyfer
Blackened Bones
Creatures
Into the Fire
Heaven or Hell
Killed By Death (Mötorhead Cover)
Motorfucker
Losing the Game
RockRoll Bachelor
In Distortion We Trust