Vous les avez découvert en écoute sur La Grosse Radio Metal ou par le biais de notre interview postée plus tôt aujourd'hui, ce soir c'est l'Australie qui s'invite sur Paris avec des petits jeunes qui en veulent...
Oui, ce soir c’est du bon Hard qui passe dans la salle du New Morning qui est plutôt habituée à accueillir des groupes de Jazz ou de Blues… Ce soir, c’est Rock ’n’ roll !
En première partie ce sont les Deadline, formation parisienne qui ouvre les hostilités. Leur Hard Rock énervé accroche rapidement et fait plaisir à entendre. Visiblement heureux d’ouvrir ce soir pour les Deep End ils se sentent de plus en plus à l’aise au fur et à mesure des morceaux. Le sourire du batteur Fabrice Trovato (Still Square, Eric McFadden) est contagieux tellement il a la banane et son sourire est communicatif. On a envie de participer de bouger au rythme des titres de leur prochain album Fire Inside qui sortira en Mai. C’est simple, et ça rentre dedans.
Les guitaristes Joris Béraud et Gabriel Lect se font plaisir et l’ensemble est cohérent autour du bassiste Sébastien Debban; le chanteur Arnaud Restoueix reste concentré et tient la scène d’une main de maître.
Simplicité et efficacité…
Que dire de plus si ce n’est que cette énergie débordante donne le plaisir, cette envie de vivre, de faire la fête, simplement sans fioriture.
Les gars connaissent les ficelles du Rock ’n’ Roll, c’est instinctif chez eux. Ils savent faire une setlist en nous proposant leur titre faciles en début de set comme « Run with it » ou « Tattoos » qui d’emblée vous mettent dans l’ambiance. Rapidement vous vous mettez à transpirer à grosse goute sur « Trixxxy's Jam ». La salle est loin d’être remplie et c’est tant mieux pour nous, car proche du groupe nous n’en perdons pas une miette.
La salle du New Morning s’y prête bien, des petits escaliers autour de la scène permettent au public d’avoir une bonne vue sur les musiciens ainsi qu’un bar drôlement bien fourni.
Les Deep End sont jeunes, une moyenne d’âge qui avoisine les 25 ans et du talent à revendre, et jouent sans appréhension, ne se prennent pas la tête.
La voix de Dale Schober est beaucoup plus puissante en live que sur leur album. Il sait la moduler pour l’adapter à certaines reprises qu’ils vont nous offrir ce soir. La première sera un « Bad Boys » des Rose Tattoo qui fait largement honneur à ses ainées. Bien fait avec le solo qui va avec. Et les 4 Non Blondes… Vous vous en souvenez ? Mais si avec le titre « What's Up » qui était un peu mou du genou (dédicace à Ju)… eux savent le revigorer lui impulser une énergie débordante pour en faire un vrai morceau de Pub Rock qui va vous clouer au plafond. Le public adhère, même ceux qui ne les connaissent pas encore ; leur jovialité, l’échange avec le public, le charisme du blond surfer Dale peu avare avec en parole sait nous maintenir en haleine avec sa gestuel qui montre que le gaillard n’a pas peur de la scène. Il en est de même pour les autres musiciens qui s’éclatent à jouer ce soir pour nous à Paris.
Matt Berg a des problèmes avec sa basse, pas grave quand on est australien on ne panique pas : Nick Trajanovski le batteur nous tient éveillé avec sa rythmique pendant que Drew Suhr balance des accords bien bluesy avant que le bassiste ne revienne.
Il nous demande avant les rappels si on veut 1, 2 ou 3 titres. C’est parti ils nous balancent un « If You want Blood (You’ve Got it) » sublime, Drew porte un T-Shirt de Van Halen et ne se dégonfle pas en nous envoyant le solo d’Angus. Il finira par terre comme lui d’ailleurs. Et puis comme on est bien sage ils continuent et nous donnent un titre puis deux titres de plus.
Quand on est australien on ne tient pas en place. C’est bien connu, ça saute, ça bouge ça part ça grimpe passe par une porte pour se retrouver au milieu du public, propose des bières à un pote ou finit debout sur le bar. Le chanteur et le guitariste sautent dessus tout en jouant. Le syndrome Kangourou, ça doit être cela ; la puissance de créer une fête, de jouer, d’être généreux avec son public. Le respect c’est dans les deux sens et ils nous le rendent bien.
Ensuite juste après leur show, pas de douche ou de conciliabule, non direct ils sautent des planches pour aller boire une bière avec le public autour du merchandising pour signer des autographes ou se faire prendre en photo. Ils sont venus avec leur moyen, ont organisé leur tournée et franchement on leur souhaite le meilleur pour la suite car du talent ils en ont !
Après leur dernier titre tellement entraînant « Bigger. Better. Badder », Dale Schober nous demande si on veut encore du Rock ’n’ Roll. Nous on dit « Ouiiiiiii » et bien « right in our face » ils nous balancent « Rock ’n’ Roll » de Led Zeppelin magnifiquement interprété.
Alors que demande le peuple : des nichons !! bah fallait allait voir les permanentés de Steel Panther avec leurs bandanas qui jouent leur Glam n’ Boobs. Nous ce qu’on voulait c’était du vrai, du pur, de la transpiration, de la bière, du Rock ‘n’ Roll, quoi !!!
On a été gâté et on pourra dire qu’on y était. Et si dans 10 ans de nombreuses personnes expliquent qu’ils y étaient aussi au New Morning, alors là en les comptabilisant vous arriverez rapidement à la capacité d’un Zenith ! Mais le bon côté des choses c’est que cela voudra dire aussi que The Deep End aura décollé !
Lionel / Born 666
Photo : Lionel / Born 666 / © 2014
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