A chaque décennie son revival. En cette fin d'année 2011, le mot d'ordre semble être "Back to the nineties". Du moins en ce qui concerne The Dukes et son premier effort Victory.
The Dukes est un groupe Franco-Américain composé de Shanka ( ex-No One Is Innocent ) au chant et à la guitare, Greg Jacks ( ex-No One également et Superbus ) à la batterie, Gaspard Murphy à la guitare ( fils d'Elliot ) et de Stephen Galtera à la basse. Après un premier E.P sorti chez PIAS en novembre 2010, Resiliant Lovers, qui fleurait bon les Dandy Warhols, le combo part écumer les scènes européenes et se forge une jolie réputations scéniques.
Ils enregistrent leur premier grand format avec de jeunes producteurs en devenir, le suédois Magnus Lindberg, le belge Charles de Schutter et l'américain Jamie Candiloro. Une collaboration sans frontières donc car "The Dukes n'appartient à aucune nation" comme ils aiment à le souligner.
Victory donc, une collection de 13 titres, influencés par le meilleur de la scène rock post-grunge des années 90. On se croirait revenu à nos années lycée, quand les grosses FM passaient du rock et faisaient découvrir tant de groupes, à travers les compils Resevoir Rock.
Les Dukes sont de cette génération là et ça s'entend dès le premier morceau "Low Men" hymne adolescent à reprendre tous en coeur. Des morceaux de cette trempe, Victory en est rempli, des refrains accrocheurs, des riffs efficaces et des mélodies qui trottent dans la tête ( "The Dukes", "Resillient Lovers", "Where Angel Fear To Tread" ) Parfois le son se fait plus brutal et la voix se durcit ( "The Mangler" , "The Stooge", "Morphine" ) et frôle la sortie de route ( "Aftermath" ). On a même le droit à la ballade langoureuse pour faire craquer les minettes et prouver que sous les grosses guitares, il y a un coeur qui bat ( "Heirs Of Icarus" ). Mais la pièce maitresse de l'album est pour moi "Sugar Cult" , sorte de petit tube, ultra efficace.Ce morceau synthétise parfaitement ce qui fait l'âme et le son de The Dukes. A écouter en priorté.
Bref, un premier album sympathique, qui nous replonge dans nos plus belles années, et qui fait ressurgir nos premiers émois musicaux.
