Dans le heavy metal, il y a une formation qui commence à se faire connaître : les américains d'Huntress, un véritable phénomène. Il faut dire que le combo est emmené par une chanteuse à la personnalité affirmée et qui ne laisse pas indifférent, la jolie Jill Janus. Pour en savoir plus sur leur récent succès, leur futur et leur vision, Lisa (alias Iris de la Magnolle) et moi-même sommes allés à sa rencontre avant le concert de Dragonforce à Strasbourg, dans les backstages. Et si vous pensiez que la jeune femme a la grosse tête suite à la montée en réputation de son groupe, détrompez-vous : c'est humble, souriante et passionnée qu'elle nous accueillera pour répondre avec la plus grande sympathie et disponibilité à nos questions.
Interview en face à face par Iris de la Magnolle et Sanguine_Sky, questions par Iris de la Magnolle, Iroel, Ju de Melon et Sanguine_sky
Sanguine_sky et Iris De La Magnolle : Bonjour Jill et merci à toi de nous accorder cette interview ! Pour commencer, est-ce que tu pourrais nous présenter le groupe des débuts jusqu'à aujourd'hui ?
Jill Janus : Bonjour à vous deux, oui bien sûr ! Je suis Jill Janus, la chanteuse du groupe Huntress et nous sommes basés à Los Angeles en Californie. Il y a des années, je cherchais des musiciens pour former un groupe de heavy metal mais je ne voulais pas faire de compromis sur ma façon de voir. Ça m'a donc pris presque une décennie pour trouver ces garçons, et comme j'ai grandi à New York, j'ai finalement dû déménager sur la côte Ouest en Californie. Puis j'ai rencontré un groupe de heavy metal nommé Professor, avec lequel j'ai fait des répétitions, pour que finalement, nous décidions de joindre nos forces. Ensuite, nous avons sorti un EP de 3 titres nommé Off With Her Head. Mais nous cherchions un moyen de gagner un peu d'attention et, ainsi, nous avons décidé de réaliser et financer par nous-même une vidéo, qui est celle du morceau « Eight of Swords ». Une fois qu'il est sorti, nous avions neuf labels qui voulaient nous signer. Napalm Records est celui que nous avons choisi car ils partageaient la même vision que nous. Et depuis la sortie de notre album plus tôt dans l'année, nous sommes tout le temps en tournée. C'est pour ça qu'on est en tournée depuis … environ Mars 2012. Après cette tournée avec Dragonforce ici en Europe, nous repartons aux États-Unis pour tourner à nouveau en compagnie de 3 Inches of Blood. Un peu avant Noël.
Il y a quelque chose que je me suis toujours demandé à propos du groupe : pourquoi l'avoir nommé Huntress ?
Le nom d'Huntress est un hommage à la divinité que je vénère, Arthemis la déesse de la chasse. J'ai grandi dans une famille très excentrique, dans une région montagneuse montagneuse de New York, les montagnes de Catskill, qui est un grand lieu pour l'occultisme. C'est pour ça que ma famille m'a toujours encouragée à prendre le chemin du paganisme, et j'ai réellement embrassé cette vue secrète. Donc dans Huntress, les influences sont surtout les animaux, la nature dans laquelle j'ai grandi. C'était donc un choix totalement naturel pour moi de nommer le groupe Huntress. C'est brutal, mais beau.
Parle nous un peu de votre premier album, Spell Eater, sur Napalm Records. Pourquoi ce nom de Spell Eater d'ailleurs ? Est-ce que ça signifie quelque chose de spécial, est-ce qu'il y a un concept dans l'album ?
La façon dont je travaille avec la musique et les paroles me vient parfois comme si ça venait de l'espace ou d'un autre endroit (rire). Une grande partie de mes paroles me viennent comme par magie. Pour ainsi dire, je promenais mes chiens et tout le paysage autour de nous était silencieux, mis à part un bourdonnement dans mes oreilles. Tu sais, le genre de bourdonnement que tu entends quand tu as fait la fête tard et et qui ne part pas le lendemain (rire). Donc, j'avais ce bourdonnement dans les oreilles, et tout était silencieux. Puis ma bouche s'est ouverte et j'ai dit « Spell Eater ». Je sentais comme si une grande ligne bleue venait du ciel sur le haut de mon crane, qui m'a fait dire ces mots. J'ai ainsi pris mon téléphone, j'ai appelé le guitariste Blake Meahl et je lui ai dit : « notre album s’appellera Spell Eater. Maintenant, écrivons les chansons ». Donc c'est comme ça que le nom de Spell Eater arriva. Et ensuite, ça a grandi. Comme un enfant. Chacun de ces morceaux a un battement de cœur, ils sont tous vivants. Dans un sens, Spell Eater est universel. C'est à propos de l'addiction. Cette addiction aux sorts qui entrent profondément en toi, dans cette vie d'occultisme qui prend le relais. C'est une belle existence pleine de magie mais qui peut être à la fois dangereuse. Un peu comme l'addiction à la drogue (rire).
Dans cet album, tu utilises beaucoup de types de chant différent, du cri au chant heavy. Ça n'a pas été trop difficile de faire toutes ces voix, que ce soit sur scène ou sur l'album ? Est-ce que c'est facile pour toi d’entraîner ta voix à tout ça ?
A présent je n'ai plus vraiment besoin d'efforts pour y arriver. Dorénavant, je peux faire ça et je ne vais pas perdre ma voix. J'ai du apprendre à changer mon mode de vie, à abandonner plein de choses … c'est un abandon en fait, tu t’abandonnes à ta voix. Je n'ai plus vraiment de volonté personnelle par rapport à ma voix. Je dois tout faire pour la maintenir. Pour apprendre tout cela, j'ai un très bon professeur. Son nom est Melissa Cross, et elle a un DVD où tu peux apprendre à hurler. Quand j'ai commencé à répéter avec Huntress, j'avais quatre octaves : j'ai fait de l'opéra pendant des années mais je voulais faire du metal, et j'avais définitivement besoin d'apprendre à maintenir mes hurlements. Elle a donc été très précieuse pour moi dans ce processus, de m'aider à mélanger ces deux types de voix, du chant mélodique avec le scream, du chant de banshee, faire tout ça ensemble. Maintenant, c'est en harmonie, mais ma formation classique a été la base de tous ces screams, grâce à mon souffle, ma respiration, tout ça …
Jill Janus, une femme de caractère !
Je dois dire que ça me rappelle un peu King Diamond parfois ! Du coup, quelles sont tes principales influences pour ta voix ?
King Diamond est un artiste qui est dans mes favoris bien sûr, tout comme le reste du groupe ! On adore Mercyful Fate et King Diamond. Une autre influence vocale pour moi est Freddy Mercury de Queen, de même que Jared Warren de Big Business, un groupe de metal assez underground de Los Angeles. Il chante aussi avec The Melvins et joue également de la guitare avec eux. Jared a ce growl puissant, profond qu'il peut faire sans aucun effort mais toujours très mélodique. Donc je passe toujours du temps à l'écouter. Je n'ai pas vraiment de femmes musiciennes qui m'influencent et que j'admire.
Est-ce que tu as un morceau préféré dans cet album ?
Ma chanson préférée ? Mais c'est comme si tu me demandais quel était mon enfant préféré ! (rire). C'est pas facile !
Je m'en doutais (rire)
Tu ne peux pas dire quel est ton enfant préféré, tu aimes tous ces enfants, tous pour des raisons différentes. Mais je dois dire que je passe par des phases et celle qui est, pour moi, la plus profonde est celle qui est aussi la plus difficile à chanter, c'est à dire « Aradia ». C'est un hommage à la reine des sorcières, Aradia, de la région d'Elderly. Elle est assez incroyable. Elle est ici pour aider ceux qui souhaitent apprendre la voie de la sorcellerie pour se protéger de la religion. Je l'imagine courir dans la forêt, pendant des prêtres et ayant un bon moment en tuant ceux qui tentent de faire du mal aux plus faibles (rire).
Depuis la sortie de l'album, quels échos as-tu reçu de Spell Eater ?
Nous sommes, visiblement, tout le temps en tournée et on a encore de grosses opportunités qui viennent à nous donc je suppose que l'album a bien été reçu, surtout pour cinq gamins qui adorent le heavy metal plus que tout et qui sont heureux d'être capables de faire des tournées de ce calibre. C'est vraiment un rêve qui devient réalité pour nous. Nous ne lisons que très peu les différentes chroniques, et je ne passe pas beaucoup de temps sur mon ordinateur. Je passe surtout mon temps à limiter les échos, qu'ils soient positifs ou négatifs, pour ne pas trop me détourner de mon but, ou le moins possible. Mais je sais que nous ne sommes pas prêts de nous arrêter, nous avons le projet de faire un album par an, et la longévité est le but que nous souhaitons atteindre, nous avons encore tout à prouver. On va voir combien de temps tout ça va tenir, mais je sais que nous sommes très dévoués à ça.
Tu me dis donc que tu es tout le temps en tournée. Du coup, comment tu fais pour concilier ta vie de musicienne à ta vie de tous les jours aux USA ? Par rapport à ta vie privée, comment fais-tu en étant souvent en tournée ?
Pour être honnête avec vous, quand j'ai commencé à tourner, je suis devenue un peu folle. C'était vraiment dur pour moi d'être une femme seule dans un van, entourée de quatre hommes, surtout dans un environnement qui donne une telle proximité. J'ai vraiment besoin de la nature, de faire des randonnées, du camping, et de rester dans les bois pendant quelques temps. Donc pour moi, être dans un van avec des mecs … il a fallu, une fois de plus, s'abandonner au mode de vie de tournée, renoncer à pas mal de mes habitudes féminines. Je ne peux pas faire de drame, je ne peux pas pleurer, je dois être forte. Mais tu apprends vite. C'est ça qu'il faut faire, si tu veux survivre, sinon tu n'y arrives pas. Vivre ou mourir, à toi de faire ce choix. Pour répondre plus précisément à ta question, ma vie actuelle n'est que de la tournée. Quand tu commences cette façon de vivre, tu oublies ce que les jours sont. Tu n'existes que pour Huntress. Je dois avouer que j'ai quand même hâte de rentrer à la maison et d'avoir un peu de repos, mais même ce temps libre est toujours connecté au groupe, car nous devons écrire le prochain album, puis l'enregistrer, et le cercle tourne une fois de plus. Quand on a pris la décision d'abolir toute autre ambition, j'ai vendu ma maison, j'ai vendu ma voiture, j'ai vécu dans le van pendant des mois pour avoir un toit, avec mes chiens. J'ai pris cette décision. C'est effrayant au début, mais si tu fais ça, c'est que tu crois en ton art, en ta passion, tu veux exister pour lui. Tu dois être dévoué à ton art car tu ne te feras pas d'argent à ce moment. Nous sommes déjà très honorés d'être dans cette tournée, mais l'argent de nos ventes est directement pour le groupe donc nous luttons, mais c'est ce qu'on a décidé de faire. Lutter.
La chasseresse et ses compagnons !
Alors, tu veux dire que toi et les garçons, vous vivez tout le temps dans le van ? Ton inspiration vient-elle donc de cette façon de vivre ?
En tournée je suis dans le van. Quand nous rentrons à Los Angeles, tout le monde à un endroit où aller, les mecs ont tous un appartement. Pendant très longtemps, je n'en avais pas. Ma maison, c'était le van. Mais j'ai récemment déménagé dans une maison en colocation avec une poignée d'artistes, donc quand je rentre à la maison, j'ai une chambre pour moi. Mais le temps où nous étions sur la route, nous nous sommes forcés à nous habituer au van. Heureusement, en Europe, on a un bus, ce qui est génial ! Dans le bus, on a tous un lit, on cuisine dans le bus, on mange dans le bus, donc ça nous enlève un peu de pression, surtout le fait d'avoir un conducteur. C'est beaucoup moins de pression que d'être dans un van aux USA, où tu dois aussi conduire, alors que là c'est facile pour nous ! C'est ça qui est cool. L'Europe te considère bien, alors qu'aux USA, tu n'as pas de considération. Tu es dans le van, tu dois conduire et te diriger par toi-même, manger très rapidement … mais bon, c'est comme ça que ça marche et ce que tu dois faire pour atteindre ton objectif.
Donc tu penses que c'est plus facile pour un groupe de metal d'être connu en Europe plutôt qu'aux USA ?
Je pense que l'Europe est plus metal, définitivement l'endroit d'où il faut venir si tu veux t'extraire de la masse. C'est plus difficile aux USA, sans aucun doute là-dessus.
On connaît un peu aussi ce problème en France avec un certain manque de promotion du metal malheureusement, par rapport à l'Allemagne ou aux Pays-Bas par exemple.
C'est dommage !
D'ailleurs, comment se déroule la tournée avec les autres groupes ? Est-ce que tu as une bonne atmosphère avec eux, est-ce que tu apprends d'eux ?
Bien sûr ! La première chose, tu viens de la dire, nous apprenons ! Nous apprenons constamment en tournée, c'est ce qui est si bien dans l'opportunité d'aller en tournée parce qu'on est encore un groupe très récent. Notre album est disponible depuis moins d'un an donc nous apprenons beaucoup de Dragonforce, et même du premier groupe Kissin' Dynamite, qui sont très gentils, très attachants, une bonne compagnie dans le bus. On a déjà eu par le passé des camarades de tournée qui étaient de véritables cauchemars donc ça nous fait toujours plaisir. L'Europe, c'est génial pour nous, et la France en particulier. On a reçu beaucoup d'amour pour Huntress, et nous avons été très surpris de voir les réponses de la part du public ! Je n'étais pas très sûre à propos de la France, comment c'était par rapport au metal, par rapport aux États-Unis, nous n'avions aucun indice. Mais la soirée à Bordeaux a été fantastique, le meilleur public de la tournée jusque là !
Donc je crois que tu aimes la France (rire) !
I love la France ! Je t'aime France ! (en français dans l'interview)
Après cette tournée et celle en compagnie de 3 Inches of Blood, avez-vous des projets pour une autre tournée, ou des festivals d’Été ?
On a des projets pour des festivals cet Été, on revient en Suède pour le Sweden Rock Festival, par exemple.
C'est vrai que l'affiche est très tentante !
N'est-ce pas, hein ? (rire) On va aussi à un festival au Royaume-Uni, et on a joué au Metalfest dans pas mal de pays. En République Tchèque, en Allemagne, et on planifie tout ça en ce moment donc on va annoncer plus de date bientôt, et on va aussi faire quelques festivals aux États-Unis également, tout ça annoncé très bientôt.
Si vous ne venez pas me voir en live, je vais vous manger !
Cette question est peut-être un peu étrange ou difficile, mais est-ce que tu peux nous décrire une journée typique de tournée pour un artiste ?
Bien sûr ! Hmmm … je vais essayer en parlant de ma journée. En premier, j'essaye toujours de me lever vers 10 heures du matin, car il fait si noir dans le tour bus que c'est facile de dormir un peu trop. Ensuite, je dois entraîner ma voix, et se lever à 10h est important pour avoir assez d'entraînement. Ensuite, dans le bus, j'ai mon thé et mon petit déjeuner, puis je fais mon échauffement. Après ça, j'étudie les sciences occultes, ce qui m'aide à faire les paroles. Tout ça est donc fait le matin. Ensuite, nous arrivons à la salle et nous installons tout le matériel, on va dans la loge, si on peut on va prendre une douche. Je prends des vitamines B12 qui boostent ton système immunitaire en tournée, c'est quelque chose que je fais avec les mecs une fois par semaine. De retour de tournée, je travaille en tant qu'infirmière avec des médecins qui utilisent des remèdes naturels. C'est pour ça que j'essaye de faire en sorte que mon système immunitaire soit performant en tournée, et je suis la seule personne depuis deux mois, dans cette tournée, qui n'est pas tombée malade. Je pense que c'est parce que je suis très prudente avec ma santé. Après tout ça, je m'échauffe encore la voix, et je fais des étirements. Après cela, on mange à la salle, on se prépare pour le concert, je me maquille et on va sur scène. Une fois le concert terminé, je vais voir les fans pour signer des autographes, prendre des photos, rencontrer le public. Ensuite, je ne parle plus du tout jusqu'au jour suivant pour préserver ma voix. Les garçons sortent, font la fête, boivent, mais pas moi. Je ne bois plus d'alcool, je ne prends pas de drogue. Mais je peux toujours fumer de la weed ! Je ne bois plus du tout, car l'alcool endommage le système immunitaire. Donc une fois de plus, ceux qui sont en meilleure santé en tournée sont ceux qui ne boivent pas.
Tu es une chanteuse dans un genre où les voix masculines sont beaucoup plus communes. Penses-tu que dans le monde du metal, il est plus difficile pour une femme de s'imposer et d'être connue que pour un homme ?
Je ne pense pas que les femmes méritent plus d'attention que les hommes juste parce qu'elles sont des femmes. Je ne pense pas que ce soit si difficile à présent. Je crois que ce qu'il faut, c'est une femme qui soit réellement forte et unique, qui peut s'améliorer, pour ainsi rejoindre le niveau que les hommes ont placé. Je ne veux pas d'attention particulière car je suis une femme. Cela dit, les femmes se mettent dans une position particulière. Si elles choisissent de montrer leur corps, peu importe, je le fais moi-même. Je vais toujours utiliser la sorcellerie pour amener les gens plus près des flammes. C'est quelque chose dont je n'ai pas honte. Mais c'est parce que je sais que ma voix pour réussir. Pour moi c'est un processus assez fun d'évoluer. C'est une imagerie, des costumes que j'ai développé pour le premier album. Mais ça va changer, rien ne sera constant, même si je vais toujours rester basée sur l'occulte, qui guide tous les aspects de ma vie. Mais en tant que femme, je vais toujours évoluer, essayer d'être meilleure, essayer de toujours montrer le meilleur de ma personne, être dure envers moi-même. Et qu'importe que tu sois un homme ou une femme, ça devrait être la même chose pour tous.
Ce qui importe donc plus, pour toi, c'est qui tu es, et le talent que tu possèdes.
Bien sûr ! C'est l'individu qui compte, pas le sexe, et c'est ça la beauté de la vie. Je regarde les gens, et je pense à ce qu'ils sont à l'intérieur. Je ne vais pas les juger sur la couleur de leur peau, ou sur leurs croyances. Je préfère regarder qui les gens sont, en tant qu'individu, ce qui rend chacun spécial et unique. C'est ces choses là que je respecte et que j'admire. Dans mon approche vocale, j'essaye d'être asexuée. Je suis une femme, et tu pourras entendre la féminité de ma voix. Mais je peux aussi faire des sons qui ne te laisseront pas devine si je suis un homme, ou si je suis une femme. Je ne veux plus utiliser mon apparence sexuée dans mon imagerie à présent. Je suis fière d'être une femme, d'être une sorcière, mais sur le plan de ma voix, je m'efforce de ne pas avoir de sexe.
Si ton groupe pouvait partir en tournée avec un groupe, lequel choisirais-tu si tu en avais l'opportunité ?
King Diamond, Mercyful Fate. Et pas seulement moi, mais les garçons aussi, tout le groupe en fait, nous sommes de grands admirateurs de King Diamond et surtout de la façon dont s'est déroulée sa carrière. Il s'est battu pour chanter, il a atteint son but, on se sent vraiment proche de lui et du chemin qu'il a parcouru. Je serais donc tellement honorée de le rencontrer.
Ce serait comme un rêve éveillé, en gros.
Oui, c'est exactement ça ! Il utilise aussi beaucoup d'éléments théâtraux, et c'est aussi ce qui fait que j'adore sa personne et son jeu théâtral. C'est pour tout cela que je rêve de tourner avec lui.
C'était la dernière question. Merci Jill pour tes réponses ! Un dernier mot pour les fans ?
Un dernier mot serait : merci beaucoup ! (en français dans l'interview). Pour tous ceux qui cherchent leur voie dans la vie, n'abandonnez jamais, vous la trouverez un jour ! A bientôt !
J'avais prévenu que j'allais vous manger ...