Et ce sera du Powercore français au menu (oui vous avez bien lu), avec S-Core, facile à digérer, on en redemande encore !
Les strasbourgeois signent chez Noisehead records leur nouvel opus Into the deepest, après le succès de leur deux premiers albums Riot Process Engaged et Gust Of Rage qui leur ont permis de tourner en première partie de groupes comme Hatebreed, Machine head ou Korn.
On se laisse assez facilement guider par Into The Deepest. L’originalité d' S-Core repose avant tout sur ses tendances stylistiques oscillant principalement entre hardcore et sludge. Ce dernier ne s’éloigne en rien du genre habituel du groupe, mais l’approfondit avec plus de maturité et une production soignée à la clé.
"Swallowed will", premier morceau de l’album, tend vers un metalcore brutal, faisant partie des titres qui nous poussent, nous forcent à nous plonger d’urgence dans ses abysses.
Orientée par une voix puissante, compréhensible, parfois chuchotée, embarquée dans de violents rythmes saccadés comme sur "For my rebirth" ou "The threat", la rage du combo n’est pas sans répercussions sur l’auditeur.
David Muller, nouveau batteur du groupe pour l’occasion aura vite fait de nous convaincre. La vitesse d’exécution à la double pédale sur des morceaux comme" A Better Half Of Us" ou encore "Choose" est impressionnante. Les cymbales d’ "Handful of Nails", qui au passage nous rappelle un Sepultura post-cavalera, déferlent aux dépens de celui qui l’écoute ! Ce morceau vaut bien un headbang sans doute ?
Alliant à leur powercore ce côté sludge, parfois doom, remarquable sur les titres "Relic Behavior" ou encore "My Guardian Angels", la rythmique prend une tournure tendrement chaotique, alimentée de quelques notes criardes comme sur "Crossing the Line".
Ce côté presque mélancolique nous permet de remonter à la surface quelques minutes, reprendre une petite bouffée d’air avant d’être à nouveau ravagés par les riffs sinueux d’un bon "Betrayal" par exemple.
"Into the Deepest", titre final et éponyme de l’album, nous emmènera dans ses dernières profondeurs, nous laissant une once d’espoir quant à l’avenir de la scène powercore française.