Ô toi lecteur, mon frère, mon semblable, qui comme moi s'est bâfré de viande au vin et de confiseries en tout genre ces deux dernières semaines (et même un peu avant), qui comme moi entend son estomac implorer notre clémence dans un gargouillis continu et sans fin dont seul lui a le secret.
Mon ami, mon frère, c'est un signe : la nouvelle année est enfin arrivée !
Alors histoire de commencer ces douze prochains mois dans la joie et l'allégresse, quoi de mieux qu'une petite recherche dans les rayons "what the fuck" du net?
Comme, au hasard, cette reprise très bal musette de "No Woman No Cry" par Joe Dassin?
Mais non, car après tout, les français n'ont pas l'apanage de la version française ratée!
Preuve en est avec la version française d'"I Just Can't Stop Loving You" de Michael Jackson intitulée "Je ne veux pas la fin de nous".
Alors que Jackson peaufine la sortie de Bad, une de ses amies françaises débarque en studio et commence à griffonner une traduction du morceau susnommé. Ni une, ni deux, la version française chantée par Michael himself est enregistrée et envoyée en premier single aux distributeurs français; qui, dans l'intérêt de notre malaxeur de testicules préféré, lui expliquent que cette version risque de compromettre salement sa carrière hexagonale.
L'autre massacre en bonne et due forme d'une chanson culte, on le doit au Thin White Duke, aka David Bowie pour les incultes, qui avec "Héros" réussit l'exploit de faire du français une langue étrangère même pour nous!
Dans le genre n'importe quoi, mais plus métal, on a aussi Stratovarius avec leur chanson Papillon, un hymne surréaliste dont même nos chers lépidoptères doivent encore rougir.
Toujours au niveau métal, on a la superbe reprise des sucettes de France Gall et Serge Gainsbourg par Therion; et force est de reconnaître que le jusqu'au-boutisme du groupe est on ne peut plus réjouissant!
Après, au rayon des petits malins, on a Siouxsie et ses Banshees, alors accompagné par Robert Smith, tous pétés à la schnouf et autre produits illicites en train de brailler un hymne sacré pour célébrer la naissance de notre seigneur, dont les voies sont clairement impénétrables et imperturbables!
Enfin, on finit avec un peu d'amour et de tendresse dans ce monde de brutes avec cette jolie musique d'ascenseur signée Placebo. Et comme disait Lao Tseu "Celui qui embrasse Molko se retrouve avec le doigt qui..."
Un grand merci à Edge et master Toto pour leurs précieuses participations.