Wolf Attack, troisième album du groupe français Existance, arrive enfin après une longue période de covid où il a su patienter, prendre son temps et bien vieillir comme un bon vin. Et le résultat est à la hauteur de nos espérances puisque l’album nous propose un savant équilibre entre modernité et riffs heavy metal à l’ancienne.
L’album a été produit par François Merle, guitariste de Manigance, chez lui au Rockstone Studio. Après avoir partagé la scène avec le jeune combo français, il a voulu aller plus loin en leur proposant une collaboration.
L’album démarre sur les chapeaux de roue avec cette ambiance heavy metal des années 80 où l’intro de « Highgate Vampire » n’est pas sans nous faire penser à « The Hellion » de qui vous savez… On parle bien sûre de Judas Priest avec ce rythme soutenu, ces passages de twin-guitars (quel solo !) et la voix de Julian Izard qui n’a pas peur de rivaliser avec certains en atteignant des notes très aiguës et haut perchées comme son cri en intro. Il en est de même avec « Preacher of Insanity » et ce jeu de guitares étourdissant. Quel talent ! Avec son intro prenante, le titre éponyme nous propose aussi une cavalcade de riffs.
On reste toujours scotché avec ce mur de guitares sur des titres comme « Deathbringer » et le plus américain « Power of the Gods ». On remarque que le talent vocal de Julian lui permet de rivaliser avec des chanteurs américains des années 80. Les chœurs virils et les solos frisant le génie, sans oublier ces changements de rythme tres acceptien/maidenien nous montrent toute l’étendue et le savoir d'Existance.
Les titres « Rock ‘n’roll » et le jouissif « You Go To Rock It » montrent quant à eux la puissance qu'ils pourront dégager sur scène, à la façon Big Rock US, avec une fondation rythmique bien en place (on pense à certains titres de Saxon pendant les années 90) tandis que « Sniper Alley » montre une facette plus personnelle avec des accélérations et des ambiances inquiétantes.
On retrouve bien sur une magnifique ballade avec « Tears of Fire » où le piano et la voix vous submergent par l’émotion en sachant que le titre est un hommage au papa de Julian, Didier Izzard, chanteur de H-Bomb et décédé en 2018. Pour poursuivre l’hommage, Existance reprend « Gwendoline » de H-Bomb que l’on trouve sur l’unique album du groupe sorti en 1985, Attaque. L’interprétation est parfaite et riche en souvenirs.
Au fil des tournées, par leurs influences et leur ADN musical, les musiciens d’Existance ont su retranscrire cette passion au travers des riffs heavy metal des années 80. Des twin-guitars à la Thin Lizzy, Maiden voire à la Judas Priest nous font terriblement plaisir. Le chant de Julian, proche d’un Don Dokken (« Jenny’s Dreams ») ou d’autres chanteurs d’autres formations comme XYZ, Keel, Malice ou Icon, montrent l’univers musical dans lequel il a baigné. C’est un album indispensable, à se procurer le plus rapidement possible pour offrir à Noël au tonton qui parle toujours avec mélancolie de sa vieille veste à patchs qu’il mettait pour aller aux concerts d’AC/DC (période Bon Scott) et d’Iron Maiden (période Paul Di’Anno, bien sûr...)
Le troisième album d'Existance sort le 29 octobre 2021. On retrouvera Wolf Attack sur les plates-formes de streaming habituelles mais aussi sur leur site Internet en version CD et vinyle.
Tracklist Wolf Attack :
01. Highgate Vampire
02. Deathbringer
03. Power Of The Gods
04. Rock’N Roll
05. Jenny’s Dreams
06. Sniper Alley
07. Preacher Of Insanity
08. You Gotta Rock It
09. Wolf Attack
10. Tears Of Fire
11. Gwendoline