Une allumette en feu, du soufre, un fond noir… Voici la pochette que propose un tout nouveau groupe qui fera parler de lui. Heaven’s Basement mélange tous les ingrédients du Heavy Metal/Hard rock moderne : un son bien groove, bien gras et bien méchant, avec une petite touche mélodieuse à la sauce années 2000’s.
Si vous décidez d’acheter cet opus et de le mettre dans vos lecteurs, voici ce que vous entendrez : des purs riffs de blues, des refrains entraînants qu’on hurlera dans notre chambre après une première écoute, des solos lunaires qui ferait headbanguer votre grand mère façon Claude François. Oui Heaven’s Basement envoie du lourd, du puissant, du rock sans surprise mais sans temps mort. Mais qui sont-ils ? Personne ne les connaît... ou presque ! C’est en plus leur premier album. Encore un groupe de jeunes Anglais prépubères essayant d’atteindre la Rock Star Attitude ? Et bien pas du tout …
Formés en 2008 et déjà auteurs de deux EP’s, Heaven’s Basement est composé de quatre membres :
• Sid Glover à la guitare et aux chœurs,
• Chris Rivers à la batterie,
• Rob Ellershaw à la basse et aux chœurs,
• Aaron Buchanan au chant.
En deux ans, il y a eu quelques changements de Line Up, mais passons. L’incroyable énergie de leur prestation en plus des compos diablement électriques et modernes leur ont permis de se faire remarquer. Pas étonnant si le légendaire Bon Jovi les a découverts. Il leur demandera d’ailleurs d’assurer ses premières parties. Ils ont également tourné avec d’autres rock stars comme Black Stone Cherry, Papa Roach ou Airbourne. Un sacré gage de qualité.
Après plusieurs années d’ajustement, Filthy Empire, leur vrai premier album vient de sortir chez Red Bull Records.
Ce CD est composé de douze morceaux percutants, dans un format compact. Le groupe va donc directement à l’essentiel : couplet - refrain - couplet - refrain - solo et refrain. La grosse caisse et les vociférations de Aaron Buchanan sur « Welcome Home », leur premier morceau, donne le ton et porte bien son nom. Tous les amateurs de hard rock se sentent chez eux.
« Fire, Fire », le premier single est résolument électrique, un son bien Rock rappelant Led Zeppelin, AC/DC, ou encore Aerosmith. On pourrait directement le classer au rang d’hymne du rock. Les fans de la première heure seront comblés par la décharge d’adrénaline du refrain.
Aaron Buchanan fait un sans faute sur toutes les chansons, arrivant à moduler sa voix sans pour autant imiter des chanteurs rendant les compos de ce groupe encore plus saisissantes. Un mix entre Steven Tyler et Frans Krassenburg.
En deux titres, c’est une déferlante de Riffs gras, de solos qui démontent et d’une rythmique parfaite. Ça marche ! Le gros du boulot repose manifestement sur les épaules de Sid Glover. À la première écoute, j’étais persuadé qu’il y avait deux guitaristes tant la rythmique est lourde et puissante et la partie lead parfaitement mixée.
Les chansons et leurs ostinatos s’enchaînent et ne se ressemblent pas. « When The Lights Go Out In London » casse la cadence avec des effets de guitares plus soft et des chœurs glam pour repartir sur les chapeaux de roues avec « I Am Electric », le morceaux le plus Heavy de l’album. Essayez alors de ne pas bouger … juste essayez !
Les ballades « The Long Goodbye » et « Be Somebody » ont un côté sleaze. Inattendu ! Quand on vous dit que les anciens glammeurs influencent les jeunes poulains d’aujourd’hui.
À l’écoute, vous constaterez que Filthy Empire monte en crescendo. Aucune chanson n’a été bâclée. Tel un feu d’artifice, le bouquet final se compose de « Jump Back » et « Executioner's Day » où l’ensemble du groupe est simplement poignant, émouvant.
Ils sont au sous-sol (Basement) mais vont très vite atteindre le Ciel (Heaven) !