Derdian – Limbo

Après avoir sorti leur trilogie New Era (et donc leurs trois premiers albums), dont le dernier fût un vrai petit bijou, Derdian nous revient en ce 13 mars 2013 pour nous présenter son nouveau bébé : Limbo. Quels changements depuis le dernier album ? Et bien le chanteur s’est vu remplacé par Ivan Giannini et le groupe sort cet album en auto-prod, rien que ça.

Alors faut-il le rappeler, Derdian est un groupe italien officiant depuis 2005 dans un power mélodique, titillant le speed, rappelant très facilement les grands de Rhapsody (période bénie de Symphony of Enchanted Lands), et composé de la combinaison classique : chant-basse-2 guitares-batterie-clavier. Et oui, ils sont, au final, identiques à la multitude de groupes existant dans ce style. Et pourtant qu’est-ce qui a bien pu faire la différence pour New Era Pt3 – The Apocalypse ? Je vous renvoie à la chronique de l’époque réalisée en ce lieu par un connaisseur en la matière.

Derdian Limbo banner

Aujourd’hui nous allons en effet nous entretenir sur ce Limbo, quatrième opus studio des transalpins. Et je vais couper le suspens, déjà parce qu’il n’a pas lieu d’être et qu’ensuite vous voulez savoir ce qu’il en ressort et pas lire les tergiversations somme toute dispensables d’un chroniqueur lambda du net !

Cet album est vraiment bon, mais c’est comme les bons vins, il faut savoir l’apprécier sur la durée, car au premier abord vous aurez l’impression d’avoir écouté un énième disque de power. Et si c’en est bien un, il y a une différence, et même plusieurs.

Premièrement, les refrains efficaces et hymnesques sont nombreux et tous efficaces, j’en veux pour preuve "Dragon’s Life" ou "Forever In The Dark" (cette dernière étant mon petit coup de cœur personnel, avec "Heal My Soul"). Très peu de faiblesse dans la forme, les italiens ont compris la recette et la ré appliquent (trop ?) fidèlement.

A côté des chansons claires et enjouées se côtoient des plus sombres, dont "Terror" ou l’éponymique "Limbo", qui possède même ces parties de growls, bien amenées et permettant de se renouveler en milieu d’album. Et chose assez rare pour être souligné, il n’y a pas de ballades !! Enfin ! Les parties calmes sont subtilement diluées dans les chansons et permettent un mélange  homogène.

Il est en réalité assez difficile, et vous avez du vous en rendre compte, de chroniquer ce type d’album car toutes les chansons se valent, ont leur ambiance et leur petit refrain mémorisable. Comme quoi il est encore possible de faire de bons titres sans forcément innover dans le style. Et puis il y a une petite subtilité qui vous sautera aux oreilles rapidement : le chant !

A la différence des anciens opus, ce Limbo sonne comme un album venant de la péninsule japonaise. Impossible, en écoutant, de ne pas penser à Galneryus ou à Skywings, notamment sur "Dragon’s Life". Et c’est un point très intéressant en réalité qui permet là aussi de ne pas entendre encore une fois la même chose (bien que cela puisse gêner certains).

En conclusion, nous avons là un album plutôt homogène qui pêche par endroits d’une production un peu faible, mais tout de même honorable pour une auto-production, ainsi que d’une ressemblance souvent appuyée à Rhapsody of Fire. Bref, vous ne révolutionnez rien mais vous prenez plaisir à l’écouter, et cela fait du bien après les désillusions récentes…

Un bon 7.5/10 pour l’ensemble, arrondi à 8 !
 

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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