Juste avant leur show avec Stratovarius et Amaranthe, deux membres du groupe américain de Seven Kingdoms ont accepté de répondre à mes questions. Au programme de cet entretien : la tournée, le dernier album et quelques idées de l'avenir du groupe !
L’année dernière, vous avez tourné avec Blind Guardian et maintenant avec Stratovarius, qu’est-ce que cela fait de partager l’affiche avec vos idoles ?
Camden: C’était une grande opportunité pour nous mais ça n’a pas été simple, ces tournées génèrent un certain nombre de couts mais c’est une chance que l’on se devait de saisir. En revanche nous avons reçu d’autres offres avec des groupes de qualités que nous avons du décliner pour des raisons financières mais Stratovarius et Blind Guardian, on ne pouvait juste pas refuser.
Votre dernier album, The Fire is Mine est sorti l’année dernière, comment a-t-il été reçu ?
Camden: Pour le moment, ça a été l’album le mieux reçu de notre carrière. Je n’ai lu aucune critique vraiment négative et nous vendons beaucoup de CD sur cette tournée donc il semble que le public l’apprécie tout comme il apprécie nos performances live.
Le rédacteur de vos chroniques sur la Grosse Radio(ndlr Sanguine Skyt) disait que "dans ce genre qu'est le power / heavy à chanteuse, on retrouve deux catégories se battant en duel : les clones de Tarja, et les clones de Doro." Or Sabrina échappe à cela, comment s'est passée son intégration au groupe?
Camden: En fait ça c’est fait un peu par un concours de circonstance, on s’est rencontré, elle chantait bien et je crois savoir reconnaitre une belle voix du coup on l’a engagé ! Ça c’est fait très naturellement.
Sabrina: En fait j’étais plutôt dans le classic rock, la country bref tout ce qui ne touchait pas au metal (rires).
Même si les bases de votre musique sont le power metal, on peut écouter plusieurs influences notamment thrash voir death melo, d’où cela vient ?
Camden: En fait, je pense que les parties thrash viennent pour la plupart d’Iced Earth puisque les deux guitaristes, Kevin et moi, sont d’énormes fans d’Iced Earth. On s’est beaucoup entrainé à la guitare sur du Iced Earth notamment sur les parties très rapides en essayant d’imiter Jon Schaffer. On vient de Tampa et il y a énormément de scène là-bas et du coup on peut retrouver des influences diverses sur nos albums.
Vous avez vraiment franchi un cap niveau guitare sur cet album, est-ce que tu pourrais nous retracer ton parcours, en tant que guitariste ?
Camden: Oh en fait quand j’ai débuté, j’étais assez jeune et plutôt dans le metalcore comme la plupart des jeunes guitaristes américains (rires) ! Mais heureusement j’ai découvert le power metal et ai travaillé dur, notamment sur la vitesse, avec du Iced Earth. Après je me suis vraiment investi dans le power metal en bossant sur du Blind Guardian, Helloween, Gamma Ray, tous les bons quoi (rires) !
(Notre paire de guitaristes quelques heures plus tard, sur les planches de la Cigale)
Vos textes sont plutôt travaillés avec cette inspiration de Game Of Thrones, qu’est-ce que vous écrivez avant, musique ou textes ?
Camden: La musique arrive en premier et en fonction de l’ambiance de celle-ci, on essaye de trouver une histoire qui soit en accord avec le son.
Sabrina: Tout le monde est impliqué dans l’écriture mais les mots viennent toujours après la composition. Par exemple quand j’écris une ballade, j’essaye parfois d’écrire les paroles avant mais ce n’est finalement qu’après avoir entendu la musique que les mots viennent.
Pour ce qui est de l’inspiration Game Of Thrones, on est tous d’énormes fans de la série, on a tous les coffrets chez nous, on est vraiment à fond dedans.
Vos titres les plus longs comme "Seven Kingdoms" ou "King Of The North ont une très forte connotation cinématographique, c’était votre attention que de créer cette ambiance très épique, proche d’un film finalement ?
Camden: Oui surtout pour le morceau "The King Of The North" qui est plus riche en terme d’atmosphère que les autres longues pièces. On touche un large panel d’émotion et cela crée vraiment une ambiance cinématographique. En fait on va essayer de faire une chanson de ce type sur chaque CD. Sur le prochain album, on essayera peut être de varier encore plus nos ambiances.
Parlant du nouvel album, vous avez commencé à écrire de nouvelles chansons ?
Camden: Oui on a environs trois ou quatre idées de morceau et on a déjà composé quelques riffs. En fait je pense que le prochain album sera encore plus rapide peut-être parce que nous sommes en tournée avec Stratovarius et qu’entendre chaque soir « Speed Of Light » nous a donné envie d’écrire des choses dépassant les 170 bpm. On va travailler pour encore nous améliorer techniquement et offrir quelque chose de différent sur le prochain album.
Vos textes sont inspirés de Games Of Thrones mais pourtant, quand j’ai lu le titre Flame Of Olympus, j’ai tout de suite pensée à une autre licence. Puis j’ai vu mon frère jouer à God Of War…
Sabrina : (Rires), on est démasqué !
Cadmen : Je suis un très grand fan de God Of War et en fait, je n’aime pas tellement utiliser les mots « jeux vidéo » pour qualifier cette série puisque certains pensent tout de suite à un truc de gamin alors que si quelqu’un s’assit tranquillement et regarde God Of War, surtout le troisième, il y verra presque un film avec ce concentré d’épique, de grandiose…tout ce dont le power metal traite en quelque sorte et cela colle parfaitement avec « Flame Of Olympus » qui est d’ailleurs une de mes chansons favorites de l’album.
Pour revenir à la tournée, c’est votre première fois en Europe ?
Sabrina: Oui.
Cadmen: En fait, c’est la première fois que les frères Byrd(ndlr: guitariste et batteur) prennent l’avion (rires)! Cette tournée est vraiment spéciale puisqu’on découvre chaque ville et même si on n’a pas énormément de temps pour visiter, on a eu la chance de voir certain sites marquants comme à Vienne.
Sabrina: Oui puis de mon côté je suis tombé amoureuse des kebabs (rires) !
Camden: J’espère vraiment que c’est une expérience que l’on pourra renouveler à l’avenir.