Le Ragnarök, c'est un peu LE festival black/folk/pagan de référence. Accompagné de ma chère et tendre, nous nous sommes aventurés pour la première fois dans ce festival au line-up plus que prometteur. En effet, c'est le berceau de nombreux groupes allemands très méconnus au delà des frontières du pays (et notamment en France), dont certains sont des pilliers nationaux dans le genre : Agrypnie, Fjoergyn, Der Weg Einer Freiheit, Riger, Eis, ...
Ces noms ne vous disent peut-être pas grand chose, pourtant ils s'y cachent de nombreuses perles musicales ! Quelques grosses têtes d'affiche sont également de la partie cette année, telles que Shining, Carpathian Forest, Eluveitie ou encore Secrets Of The Moon. Bref, les 5 et 6 avril 2013, c'est à Lichtenfels qu'il fallait être...
- VENDREDI 5 AVRIL 2013 -
Ca y est, le Ragnarök ouvre ses portes ! Il est 13h30, on a reçu nos bracelets (les bracelets presse sont d’ailleurs assez moches) et on attend devant le Stadthalle de Lichtenfels avec une file qui nous semble assez courte. Comme beaucoup, nous nous précipitons vers le merchandising officiel avant le début des concerts. Les portes ayant ouvertes 50 minutes avant le début des hostilités, on en profite également pour faire un petit état des lieux et pour manger un morceau.
Le festival aura lieu en intérieur, avec deux scènes côtes à côtes. C’est un plaisir de voir des gradins ; on sait que l’on pourra quasiment tout voir, même de loin, sans avoir besoin de beaucoup bouger. Dehors, les stands de nourriture sont très peu nombreux, mais suffisants pour deux jours de festival dans un lieu aussi petit et convivial. D'ailleurs, la salle se situe à deux pas du centre commercial de la ville : nombreux sont ceux qui en profitent pour faire quelques achats à l'extérieur (notamment des stocks de bières pour le camping).
Concernant la nourriture, c'est bon et pas trop cher. La bière par contre est bien allemande ! Pas terrible, mais une bière reste une bière... Je n'ai pas le temps de finir mon assiette que, déjà, le premier groupe se fait entendre au loin, et marque le début de cette grande journée de festivités.
ABINCHOVA
14:20 - 14:50
C’est Abinchova qui a l’honneur de commencer le festival et la journée de vendredi, et ils n’y sont pas allés de main morte. Ils ne semblent pas décontenancés par le public éparpillé et pas très dense qui s’offre à eux, et décident d’y aller à fond. On est d’abord étonnés par leur âge (ils ont l’air si jeunes !). On les croirait tout juste sorti du garage de leurs parents, alors que c'est en fait un groupe dynamique qui s'éclate sur scène, et ca se voit.
Ce fut une chouette découverte : il s’agit là d’un groupe très entrainant qui nous propose pendant une petite demi-heure (un peu trop courte d’ailleurs à mon goût, même pour un premier groupe) un mélange de folk et de death mélodique. Ils comptent dans leurs rangs la violoniste Nora qui est belle, talentueuse et qui possède de surcroit une très belle voix, que demander de plus? On la remarque d’abord pour son violon, puis on est agréablement surpris d’entendre une si jolie voix dans le micro, cela donne beaucoup de relief au chant. Ils auront interprété entre autre « Hörensagen »; «Wandlung» et «Unter der Erde».
Carole
L'avis de Unna : Jeunes, c'est le cas de le dire ! Physiquement, on les prendrait vraiment pour des amateurs. Pourtant, leur show est très pro, à l'image du chanteur qui se donne à fond pour faire bouger son public ! Musicalement, c'est très intéressant aussi. Au final, un jeune groupe très à l'aise et très prometteur : parfait pour débuter la journée.
NOTHGARD
15:00 - 15:30
La journée commence bien, on se dirige tranquillement vers la scène d’à côté pour voir apparaître Nothgard. On découvre un groupe de death mélodique/symphonique ; et je ne sais pas si c’est grâce au fait d’avoir joué après Abinchova, mais je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.
Nothgard nous gratifie d’une jolie performance scénique, le groupe est très mobile sur scène et très énergique. J’ai particulièrement aimé « Under the Serpent Sign » qui m’a donné envie de bouger, malgré une foule toujours un peu éparpillée mais très réceptive. Le chanteur, le bassiste et les deux guitaristes ne sont pas à blâmer d’une seule fausse note et sont parfaitement synchro, tant dans la musique que dans leurs déplacements. J’ai de beaux souvenirs de ces quatre mecs côte à côte sur scène headbanguant en rythme, avant de s’éparpiller à nouveau.
Carole
L'avis de Unna : Moins emballé scéniquement parlant, je dois reconnaître que ces mecs sont techniquement au poil ! Leurs chansons sont parfaitement interprétées. On y retrouve d'ailleurs des touches de Chtonic et de Wintersun par-ci par-là. Un bon moment musical, carré, précis et sans fioritures.
HELLRIDE
15:40 - 16:10
On continue la visite avec Hellride, un groupe de metal acoustique. Ils sont composés de 3 membres, un chanteur et deux guitares sèches. En fait en album, c'est carrément cool. Sur scène...
L'ambiance est mise en place par les fans et ceux qui connaissent bien le groupe, mais sans batterie ou basse pour marquer le rythme, c'est une impression assez étrange qu'ils me laissent. Pas fade, car ils se donnent à fond et ça se voit, mais on a l’impression qu’il manque tout de même un petit quelque chose pour plus de peps en public. On décide d’en profiter pour faire un tour sous la grande tente de merch, avant d’attaquer une série de groupes qui devraient envoyer du lourd.
Carole
L'avis de Unna : Je me rappelle avoir bien ri en écoutant leur reprise acoustique de la célèbre chanson "Psychosocial" de Slipknot. Mais en concert... Quel ennui ! Je reste persuadé que ce groupe n'est pas fait pour la scène. Ou alors leur manquerait-il quelque chose pour rendre le show intéressant ? Pourtant, le groupe s'éclate ! Mais moi, aujourd'hui, j'ai trouvé ça d'un ennui fatal... Et ce, malgré les mimiques amusantes du guitariste.
DARKEST ERA
16:20 - 17:00
On revient donc pour Darkest Era que j’avais très envie de voir, ayant écouté quelques morceaux avant de venir qui m’ont beaucoup plu. C’est un groupe de heavy que l’on sent très motivé et qui possède une vraie présence sur scène. Les guitaristes sont eux aussi très mobiles, ce groupe arrive à motiver et à entrainer les gens dans leur musique alors que l’on est encore en pleine après-midi.
Beaucoup ont d’ailleurs investi les gradins, appréciant de plus loin le spectacle en mangeant un morceau. On note la présence d’une guitariste talentueuse (et fort jolie elle aussi) qui apporte un peu de couleur dans ce groupe d'homme. Les chansons restent en tête, et elles le resteront jusqu’à la fin de la soirée.
Carole
L'avis de Unna : En fait, Darkest Era lorgne plus du côté du rock que du metal finalement. Ca ne les empêche pas cependant de mettre l'ambiance, et ce malgré le monde (re)parti s'asseoir dans les gradins. Les guitaristes s'éclatent, échangent des moments mélodiques, tandis que le chanteur partage sa joie avec la fosse qu'à moitié pleine. Pari gagné pour le premier groupe étranger de la journée.
WINTERSTORM
17:10 - 17:50
Alors là, on arrive à mon coup de cœur du festival : les cinq mecs carrément virils qui composent ce groupe ont nommé leur premier album d'après leur slogan « A coming storm » : ils nous promettent du lourd, et je ne serais pas déçue. Avec un mélange de Power et de Folk, ils ont de la force et de la présence. Alex, le chanteur, transmet la signification des paroles fortes de « Kings will Fall » par ses gestes et ses mimiques, on a l’impression de comprendre tout ce qu’il raconte sans même connaître les paroles. Son t-shirt avec une fausse griffure géante sur le côté renforce encore plus le côté théâtral de la chose.
Le public ne peux plus retirer ses yeux d’Alex (ou devrait-je plutôt préciser que les filles ont l’air hypnotisées par le chanteur ?) et se laisse entrainer dans les histoires que transmet leur musique. Je me rappellerai de « Into the Light » et de « The Stormsons » que j’ai tout simplement adoré. On s’éclate, on tape des mains, on danse même un peu. Le public n’a cessé de grossir au cours des 40 minutes de concert et est à fond avec eux.
Carole
L'avis de Unna : Le heavy, c'est pas mon truc. Ceci dit, Winterstorm s'éclate et emporte aisément le public avec lui. Le chanteur nous conte ses histoires auquelles on ne comprend rien, mais qu'importe : la bonne humeur est là ! Malgré un set un peu long, le show est là et le festival bat son plein, mais plus pour longtemps...
AVA INFERI
18:00 - 18:45
Après autant d’énergie dépensée, je me rends dans les gradins pour avoir une bonne vue d’Ava Inferi. Et c'est une prestation un peu étrange qui se déroule devant nos yeux. Leur chanteuse, Carmen Susana Simões, est entièrement recouverte d'un voile noir transparent, et tente de captiver la foule par des gestes qui se veulent envoutants. Le groupe montre son côté mystique, et Carmen se munit d’une lanterne qui brille faiblement, accentuant le côté gothique de la scène. Pour ceux qui arrivent à rentrer dans l’ambiance, le spectacle n’est pas à déplaire.
Je reconnais entre autre « Majesty » que j’aime particulièrement et qui est bien interprétée. Toutefois, le rythme de ce groupe de metal gothique est un peu monotone pour moi, il faut être un fan ou un amateur du genre pour apprécier en live. J’écoute donc d’une oreille en attendant Der Weg Einer Freiheit.
Carole
L'avis de Unna : Mou, plat, ennuyeux, répétitif... C'est tout ce que j'ai retenu de la prestation des portugais. La mise en scène et le costume d'halloween de la chanteuse n'y changeront rien ; d'ailleurs, le chant se révèle parfois très limite. Le son quant à lui ne rattrape rien non plus : les guitares sont d'une mollesse rare. Dommage pour ce groupe dont j'attendais beaucoup plus.
DER WEG EINER FREIHEIT
18:55 - 19:40
Dès les premiers cris de Nikita, il n'y a qu'une chose à dire : les choses sérieuses commencent. Le groupe allemand nous balance du très lourd : 45 minutes de black metal façon "rouleau-compresseur". Leur musique a quelque chose d'ultra-moderne, et pourtant, le groupe s'accroche aux principes fondamentaux du style. Les chansons sont d'une violence et d'une froideur incroyable et largement à la hauteur de leurs enregistrements studio. L'ambiance, elle aussi, est sombre, oppressante, fatale. Les musiciens restent très statiques, ce qui accentue les sentiments évoqués ci-dessus.
D'ailleurs, en parlant des musiciens, le batteur est particulièrement impressionnant ! Malgré l'avalanche de blast-beats, il ne faiblit pas une seconde. Le chanteur n'est pas en reste et crie sans relâche à s'en arracher la gorge. Le groupe y met réellement toutes ses tripes et toute sa violence. La prestation de Der Weg Einer Freiheit restera longtemps gravée comme un moment exceptionnel de violence crue et froide. Arrivés au bout de leur set, c'est un sentiment de tristesse que de les voir partir, mais il faut dire que je me sens rassasié, rempli, presque annéanti par cette extrême violence, mais qu'on adore finalement. Le public, ravi, en redemande. Je me demande comment, après une telle claque, le groupe suivant pourraît parvenir à surpasser la prestation de Der Weg Einer Freiheit...
Unna
L’avis de Carole : Der Weg einer Freiheit est et reste un groupe énorme de métal extrême. L’ambiance dans la salle comble était électrique. Je retiendrais particulièrement les performances de « Lichtmensch » et de « Der stille Fluss ».
FJOERGYN
19:50 - 20:35
Comme soupçonné à la fin du show monstre que nous a offert Der Weg Einer Freiheit, le groupe suivant n'est pas parvenu à me captiver, et c'est Fjoergyn qui s'y colle. Tout comme leurs prédécesseurs et leurs successeurs (Agrypnie), le groupe devient peu à peu une référence ici, en Allemagne. De là à dire que les allemands ont de drôles de goûts (cf. J.B.O), quand même pas, mais ce soir, l'univers de Fjoergyn m'est totalement hermétique.
Suis-je vraiment trop influencé par l'avalanche qui m'est tombée dessus quelques dixaines de minutes plus tôt ? Car, si le son n'est pas forcément optimal tout du long, le groupe a l'air en forme ce soir, et le public répond présent, au moins autant que pour DWEF. Le son est gros et intense ; mais quelque chose me dérange dans leur musique... Inspiré par un black metal certes peu innovant mais efficace, le groupe envoie du pâté jusqu'à ce qu'il dérive sur des passages d'une joie et (parfois) d'une niaiserie déconcertante. Les claviers, parfois épiques et bien sentis, renfoncent le clou lors de ces fameux passages.
Si le public a l'air de prendre son pied, je ne fais que prendre mon mal en patience. Fatigués, nous nous reposons sur les bancs en attendant un autre groupe qui fait parler de lui en Allemagne : Agrypnie.
Unna
AGRYPNIE
20:45 - 21:35
Le public s'amasse toujours plus pour voir ce trio allemand de choc que représentent Der Weg Einer Freiheit, Fjoergyn et Agrypnie. C'est maintenant au tour d'Agrypnie de déchaîner la foule. Connaissant la force du groupe, mais ne m'attendant à rien de vraiment spécial (trop fatigué peut-être), je rejoins rapidement les gradins pour décortiquer le show d'un peu plus loin.
J'en ressors mi-figue mi-raisin. Convaincu par la qualité musicale que nous livre le groupe (ce qui m'amènera d'ailleurs à aller acheter leur dernier album en vinyl et d'aller le faire signer par le groupe le lendemain), leur prestation scénique m'a laissé sur ma faim. Livrant un show correct et carré, il m'a semblé trop anodin, trop impersonnel. Rien ne m'a marqué, rien n'a visuellement attiré mon attention. La prestation m'a ainsi paru un peu longue, alors que, après écoute de leur vinyl, leur musique se révèle très intéressante et profonde. Certes, le fait d'être dans les gradins n'aide pas forcément à être plongé dans le concert (quoi que, l'atmosphérique une bière à la main assis sur un banc passe généralement plutôt bien), mais ce soir, Agrypnie n'est pas parvenu à me faire entrer totalement dans leur univers.
Pour le reste, le public semble être conquis tout de même, et le groupe est une valeur sûre sans hésiter. Il mérite qu'on s'y attarde et qu'on s'y plonge en studio. J'espère pouvoir les revoir un jour et, peut-être, contre-dire mon avis d'aujourd'hui. Nous partons avant la fin du set pour rencontrer les gars de Der Weg Einer Freiheit lors de la signing session.
Unna
L'avis de Carole : Une agréable découverte pour moi que ce groupe actuellement en tournée avec Der Weg einer Freiheit et Heretoir. Ils commencent sans intro mais avec humour en soulignant ce problème technique, et finissent en beauté avec « Asche » où le public se déchaine et ne veut plus les laisser partir.
ELUVEITIE
22:55 - 00:00
Tête d'affiche du festival, plus d’une heure de show promi, j’attendais avec impatience de voir cette référence du Folk Metal que toutes mes copines adorent. C’est une salle pleine qui les attend, et les premiers rangs ont « campés » là-bas depuis le début d’Agrypnie. Et effectivement je ne suis pas déçue : ils ont roxé sur scène avec les chansons « Inis Mona », « Of Fire » ou encore « Wind and Wisdom » qu’ils ont très bien interprétées. Le public chante leurs classiques avec eux à tue-tête, j’aperçois même deux-trois groupes qui dansent frénétiquement sur les côtés.
Les huit membres sont tous mis en avant, on passe de l’un à l’autre en essayant de suivre les instruments qui vont et qui viennent. Flûte, violon, flûte à bec, banjo… on en oublierai presque les guitares ! Chrigel Glanzmann est en forme et nous offre un très beau spectacle. Il jongle sans aucun problème avec le chant, la flûte à bec et le banjo. Ces gars là s’éclatent, et leur bonne humeur se transmet. Je passe un très bon moment, sans pouvoir m’empêcher tout de même de lorgner sur la scène qui accueillera Shining dans quelques minutes.
Carole
L'avis de Unna : Autant le dire tout de suite : je n'aime pas du tout la musique d'Eluveitie. De plus, je trouve le chanteur assez faible en live. Ce soir ne dérogue tout simplement pas à la règle. J'attend, je ne fais qu'attendre la suite. D'ailleurs, je me demande si certains membres de Eluveitie n'attendent pas, eux aussi, la fin du show... Fin de soirée difficile...
SHINING
00:10 - 01:00
Que nenni ! Fin de soirée difficile ? Je ne m'attendais tout simplement pas à ça ! Bien sûr, je connais Shining et les excès de Niklas, mais n'étant pas un fan absolu, je ne m'étais tout simplement jamais intéressé aux prestations live du groupe. Et pourtant, ça vaut le détour ! C'est bien la plus grosse claque du festival tout entier ! (Surpassant même Der Weg Einer Freiheit, c'est dire !).
Tellement de choses seraient à dire, à décrire : Niklas et sa bouteille de Jack Daniel's, le figurant à moitié nu, Niklas qui se touche l'entre-jambe, Niklas qui s'affalle par-terre, le bassiste qui tente de faire concurrence à son chanteur, Niklas qui crache sur les photographes, Niklas qui violente l'une d'elles en l'attrappant par les cheveux... Niklas partout ! Il est une vraie bête de foire ce soir. Est-ce un jeu ? Une réalité ? L'alcool ? Je pense, à voir à quelle allure le précieux liquide descend de la bouteille, que c'est un savant (mauvais ?) mélange des trois.
Le fameux chanteur n'arrête plus de se mettre en scène. Il passerait presque pour une victime des photographes qui ne cessent de profiter de l'occasion pour prendre des photos choc ; une victime du monde entier, excepté les die-hard fans au rendez-vous ce soir, dont une qui ne manquera d'ailleurs pas de m'interpeler pour (à ce que j'ai vaguement compris) demander au "tout-puissant" à "l'intouchable" Niklas un autographe en plein concert, en me montrant son bandage énorme, lui recouvrant la totalité de l'avant-bras. Bref, Shining est très attendu ce soir.
Comme je le disais, Niklas ne cesse d'en rajouter. Les photographes devront à maintes reprises nettoyer leurs objectifs pleins de crachats ou d'alcool. Mais parlons musique : le son est excellent. Bien sûr, les membres du groupes (excepté le bassiste qui lance un doigt par-ci, un doigt par-là) sont quasiment invisibles, mais remplissent leurs rôles de musiciens parfaitement. D'ailleurs, Niklas le rempli tout aussi bien : il crie, beugle, vomi tout ce qu'il a, comme si sa vie en dépendait, comme s'il se mettait totalement à nu devant nous (au deuxième sens du terme, même si au premier on était pas loin). Je suis pour ma part pris de compassion pour cet homme qui, au fond, ne peut pas que faire semblant. Il se donne, il se livre. Cette fois, à l'instar des quelques groupes précédents, le groupe me donne les armes pour entrer dans leur univers torturé, et l'on partage les sensations que Niklas ne cesse de nous exprimer.
Bien sûr, le chanteur ne fait que tourner au whisky, mais lui au moins ne gâche pas le concert pour autant (cf. un groupe de black bien connu jouant le lendemain...). Les 50 minutes du set passent relativement vite : certains sont absorbés, d'autres probablement répugnés, mais personne ne reste indifférent. Il faut dire que quand Niklas se touche devant tout le monde et prend ses airs supérieurs, on se dit qu'il pourrait à tout moment chavirer, sortir un flingue et tirer dans le tas. Certains, comme moi, partagent cette sorte de crainte, tellement le personnage en impose. Ceci-dit, il n'en est pas moins un musicien, un artiste, et il restera très juste musicalement parlant, tout au long du show.
Petite anecdote amusante : le concert s'est terminé d'une manière très abrupte. Et c'est peu dire ! En réalité, le groupe a dépassé de 20 a 30 minutes sur son temps accordé (soit près d'1h20, plus que Eluveitie, annoncé comme LA tête d'affiche du festival avec Carpathian Forest !). Prêts à jouer encore un morceau (Niklas annonçant en anglais "...et la dernière chanson pour ce soir...", il n'aura pas le temps de finir sa phrase), ils se font littéralement fermer le rideau au nez ! On entend alors un gros "boum", Niklas ayant dû jeter violemment le micro à terre. Le show aura été étonnant de bout en bout !
Unna
L’avis de Carole : Sans doute la plus grosse claque de la soirée. C’est Niklas Kvarforth qui fait le show, et c’est tout en assassinant méthodiquement une bouteille de Jack Daniels' qu’il enchaîne les gestes les plus provocateurs qu’il a en stock. Malgré la fatigue je suis fascinée, et le public en redemande. Une expérience inoubliable, mais pas recommandée pour toute la famille.
HERETOIR
01:10 (+30min) - tard
Entre-aperçu au loin, sur le côté, Heretoir semblait intéressant, atmosphérique et profond (un groupe parfait pour une fin de soirée). Ils avaient la lourde tâche de clôturer la journée après le monument qu'a été Shining. Le coeur y était, malheureusement la force n'y était plus et, la tête pleine de souvenirs, c'est totalement crevés que nous rentrons à l'hotel. Dommage, mais pour cette fois, ce fut au-delà de nos forces.
Unna
L’avis de Carole : Trop fatiguée pour pouvoir écouter leur musique de manière respectable, je constate tout de même que la salle reste bien pleine pour les accueillir malgré le retard dû aux groupes précédents, et principalement à Shining. A demain les gens !
- SAMEDI 6 AVRIL 2013 -
MIDNATTSOL
12:50 - 13:20
De retour sur le festival vers seulement 12h40, on décide de manquer Northland (dommage !) mais d’avoir l’air présentables. Il fallait en revanche absolument revenir à temps pour Midnattsol. J’attendais avec impatience de voir ce groupe de folk métal allemand découvert depuis peu, et je n’ai pas été déçue. Malgré un public un peu éparpillé, dont la moitié est encore un peu endormi, le groupe se montre dynamique, et entreprend de nous réveiller.
Et ca marche. Au fur et à mesure des morceaux, des retardataires nous rejoignent, les gens tapent des mains, participent au show qui se déroule devant eux. Midnattsol réalise une jolie performance, surtout sur « The Metamorphosis Melody » que j’attendais d’écouter en live. Malgré tout je garde l’impression que la chanteuse chante constamment du nez. Une fausse impression sans doute, mais qui me laisse perplexe dès le début de la prestation. Maiiis on va dire que son décolleté plongeant rattrape la chose.
Carole
L'avis de Unna : Pas vraiment client de metal symphonique à chanteuse, j'ai très apprécié le peu que j'ai écouté de Midnattsol avant de venir les voir en live. Le groupe propose une musique plus proche du (Death) Mélodique que de la musique symphonique habituelle, et la chanteuse a (selon moi) une voix très aérienne, bien plus agréable que la plupart des autres. Toutes ces bonnes impressions ont été confirmées en live : un très bon moment et un très bon début de journée, tout comme hier.
UNDER THAT SPELL
13:35 - 14:05
L'ambiance change radicalement avec l'entrée sur la scène d'à côté de Under That Spell. A la fois sombre et rock'n'roll (à l'image du chanteur tout habillé de cuir), la musique du groupe a un côté à la fois old school et atmosphérique. De même, des passages plus rythmés, façon black'n'roll, viennent réchauffer la froideur de la musique et des lights, relativement sobres.
Le chanteur se met en scène, collant ainsi à l'esprit du groupe, peut-être un peu trop. Il répètera de nombreuses fois ses rires "maléfiques" un peu clichés. Ceci dit, la musique est atmosphérique juste ce qu'il faut pour être absorbé par l'univers du groupe, et les quelques passages rock'n'roll cassent la routine musicale ("Zenith", "Black"), ce qui n'est pas plus mal car leurs compositions sont tout de même relativement répétitives. Répétitives oui, mais accrocheuses. Pourtant, malgré le petit monde déjà présent dans la fosse, le public ne semble pas plus emballé que ça et reste relativement distant à l'égard des musiciens. Peut-être que le groupe aurait eu plus de chances à une heure plus tardive.
Under That Spell est un groupe qui m'a convaincu. C'est sans hésiter que j'irais rechercher plus d'informations à leur égard. Une bonne surprise dès le début de la journée.
Unna
L'avis de Carole: Bien qu’Under that Spell ne m’ai pas profondément marqué (je devais être en train de manger…) je me rappelle tout de même de leur musique entrainante, qui m’avait bien plu. Peut-être sans grand moment fort, pour que ça me m’ai pas marqué ?
IN VAIN
14:15 - 14:50
In Vain est l'un des groupes que j'attendais le plus lors de ce festival, avec Carpathian Forest et Der Weg Einer Freiheit. Peu connus du public allemand, le concert débute avec bien peu de monde, mais il semblerait que la qualité du show et de la musique de In Vain en ai attiré plus d'un cette après-midi !
Connaissant quasi par-coeur les deux premiers albums du groupe, j'attendais avec impatience de découvrir la formation sur scène, notamment les deux chanteurs qui se partagent le micro, l'un au chant death et clair, l'autre dans un registre plus black. Aujourd'hui, le groupe n'est pas au complet : en effet, l'un des guitaristes, le bassiste et le batteur sont des guests, remplaçants les titulaires. Et quels guests ! Je remarque de suite le guitariste remplaçant se donner à fond, tout en assurant les solos à la perfection. La section rythmique est tout aussi carrée et juste ; bref, le groupe ne souffre pas musicalement du manque de leurs membres d'origine.
Plus que d'assurer la technique, l'ensemble du groupe est heureux d'être là, et ça se voit. Une vraie famille ! Les musiciens à cordes sont habités par la musique, tandis que les chanteurs prennent toute la place qui leur est accordée. L'un encourage le public en rythme, l'air imposant, tandis que l'autre passe du clavier au micro. Musicalement, ils joueront une majorité de titres issus de leur troisième et dernier album, Aenigma, ainsi que du premier, The Latter Rain, laissant peu de place aux titres les plus atmosphériques (plus présents sur Mantra, le deuxième). Bien que le choix de la setlist ne m'ai pas spécialement convaincu personnellement, c'est l'occasion pour moi de (re)découvrir les titres du dernier album (sorti il y a peu) ne m'ayant pas vraiment convaincus non plus de prime abord. On peut dire que le pari de In Vain est réussi ce soir, puisqu'ils ont d'une part récolté un nouveau public et, d'autre part, m'ont convaincu de laisser une nouvelle chance à cet album qui cache probablement de nombreuses surprises à découvrir au fil des écoutes.
Je ressors du show heureux d'avoir vu l'un de mes groupes préférés, mais aussi fier qu'ils aient pu toucher un nouveau public, car ils méritent plus de reconnaissance, c'est sûr.
Unna
L'avis de Carole : Un groupe peu attendu, qui a pourtant su attirer beaucoup de gens, et ca se voit dans la fosse. Je n’ai pas été déçue : ils ont roxé sur scène comme des malades avec « Against the Grain », « Captivating Solitude »… Rien à dire, les chanteurs sont en harmonie, et le show est nickel, on ne sait où donner des yeux et des oreilles.
MALADIE
15:00 - 15:40
Tout comme Under That Spell, Eïs et un grand nombre de groupes présents au festival, j'ai découvert Maladie sur internet juste avant de venir. Le nom annonce de toute façon la couleur : c'est torturé, extrême, mais avec des guitares parfois mélodiques, rappellant parfois Anaal Nathrakh. Prometteur sur cd, j'attendais de me faire une idée du groupe en live.
Ce n'est qu'après coup que j'ai appris qu'il s'agissait en fait du tout premier live du groupe ! Ils ont d'ailleurs joué l'intégralité de leur unique album, Plague Within, cette après-midi. N'arrivant qu'au milieu du set, je découvre avec stupéfaction, non pas le, ni les deux, mais les trois chanteurs qui composent Maladie. Rien que ça ! Grosso-modo, l'un officie dans le chant clair (il s'éclipsera de temps à autre), l'autre dans le growl, tandis que le troisième vomit son chant typé black bien torturé (c'est lui qui rappelle en grande partie l'esprit Anaal Nathrakh). Les trois se partagent la scène comme ils le peuvent, non pas qu'elle soit petite, mais ils donnent l'impression d'être chacun l'unique chanteur du groupe, dans leur coin. Ils n'inter-agissent que très peu avec le public et mangent d'ailleurs largement la place des autres musiciens.
En résulte un show à regarder, en restant acteur passif du concert. Entre surprise (pas forcément bonne) et distance, les conditions ne m'ont pas permises d'entrer vraiment dans l'univers du groupe. J'en oublie malheureusement vite cette prestation et ce groupe qui n'a pas sû me convaincre aujourd'hui. Mais laissons leur une deuxième chance : le groupe n'en est qu'à son premier essai.
Unna
L’avis de Carole : Un groupe de black progressif qui a ramené du monde devant la scène : ça headbangue dans tous les coins. J’en viens toutefois à me demander si les trois chanteurs ne sont pas trop nombreux, mais c’est vers la fin du show, sur « 1979 » surtout que je me rends compte de la profondeur dans le chant qui est apportée par les 3 micros différents.
EIS
15:50 - 16:30
Particulièrement attendu autant par le public allemand que par moi-même, Eïs est probablement le groupe qui a le plus souffert des problèmes de son durant le festival. Officiants dans un Black Metal aux accents symphoniques, les membres du groupes arrivent déguisés et maquillés, un peu façon Cradle Of Filth. Pourtant, ils sont loin de jouer dans la même cour : Eïs sent le bon Black allemand, lorgnant bien plus vers Agrypnie que vers Dimmu Borgir et consorts.
Le show débutera de manière catastrophique : le volume des guitares n'est absolument pas égal. De plus, et malheureusement pour lui, c'est le guitariste le plus fort qui fera un nombre incroyable de fausses notes ! Il en finira même par s'arrêter en pleine chanson, et ce pendant quelque mesures, pour doucement reprendre le rythme. Charmé par leur dernier album studio, je suis un peu retourné en constatant si peu de professionnalisme (et lui ne tournait pas au Jack Daniel's à priori).
Passé le douloureux départ, Eïs ravira tout de même le public, malgré le déséquilibre évident entre les volumes des instruments (claviers trop faibles, guitare inexistante...). Le chanteur partagera plusieurs fois quelques mots avec le public, tandis que le guitariste inaudible se met en scène, rappellant largement Charles Hedger et James McIlroy (toujours de Cradle Of Filth). Quant à moi, je reste persuadé que ces mecs ont un talent certain pour la composition, mais je termine le concert très déçu, le son m'ayant gâché encore plus le show.
Unna
L’avis de Carole : 40 minutes avec Eis, c’est trop peu ! La performance de Eis est un plaisir pour les yeux et les oreilles, je suis captivée par le groupe sur scène. Le public est en parfaite symbiose, et est au rendez-vous pour scander en cœur sur « Galeere » et « Kainsmal ». Mais dès la fin, je me laisse entrainer : on a des signing sessions à aller voir.
OBSCURITY
16:40 - 17:30
Signing sessions oblige, nous n'avons vu que quelques chansons du groupe Obscurity. Pourtant, il s'agissait d'un show spécial aujourd'hui, et des flammes n'arrêtaient plus de jaillir à l'avant de la scène. Quatre personnes du public, choisies au préalable sur internet, ont eu la chance de partager la scène avec le groupe en chantant l'une de leurs chansons. De loin, la musique rappelait largement Amon Amarth. Rien de mémorable musicalement, vu le peu de temps passé à regarder le groupe.
Unna
HELRUNAR
18:30 - 19:15
Il est 18h30 et la fatigue me gagne déjà, entre courir pour la signing session de Carpathian Forest (qui n'aura finalement pas lieu : nous sommes prévenus une bonne grosse demi-heure après le début anoncé de la dite signing session), la discussion sympathique avec les membres de In Vain, et le public allemand déjà bien pinté qui nous accoste. Nous arrivons tout de même à être présents pour le début du show de Helrunar, groupe très prometteur ayant une renommée déjà solide.
J'étais tout aussi impatient de les voir (si ce n'est plus) que pas mal d'autres groupes du festival. Ne connaissant pas bien le groupe, hormis "Baldr" (une tuerie sur cd), je m'attendais à un show un minimum marquant et intéressant, digne de la qualité musicale du groupe. Finalement, ce ne sera pas le cas. Le son n'est déjà pas terrible, et le groupe reste très statique. Le chanteur joue le rôle du frontman, mais sans plus. Enfin, je ne connais pas la plupart des chansons qu'ils ont joué en cette fin d'après-midi, mais la setlist me semble peu accessible et assez répétitive pour un public non-initié à leur univers. A l'inverse du show de Der Weg Einer Freiheit qui m'a semblé marquant même pour un public non-initié, de par l'attitude du groupe et l'atmosphère dégagée, celui de Helrunar ne m'a tout simplement pas captivé. Alors qu'en studio, Helrunar sait tirer son épingle du jeu, ils n'y sont pas parvenu en live cette fois-ci selon moi.
Unna
NOCTE OBDUCTA
20:20 - 21:05
Nocte Obducta nous présente une entrée enfumée sur « Leere ». Et dès « Es fließe Blut » ca met le feu : le public se déchaine, et on découvre un Marcel "Traumschänder" Breuer en forme. Ce groupe bien connu de dark métal met le feu, et il était attendu avec impatience : il est huit heure et demie, et la foule est au rendez-vous, la Stadthalle est pleine de ce côté de la scène.
La présence de deux chanteurs sur certains morceaux donne du relief au groupe et à l’interprétation de ces morceaux, j’apprécie énormément. Je retiendrai tout particulièrement « Es fließe Blut », «Der Durst in meinen Augen » et « Glückliche Kinder » qui ont déchainé la foule (et moi avec !).
Carole
L'avis de Unna : J'ai vraiment cru à des rigolos de premier abord, à voir l'allure de certains membres du groupe. Puis, le chanteur m'a interpellé... Mais oui ! Il s'agit du chanteur de Agrypnie ! Musicalement, il y a un côté punk mêlé au socle black metal du groupe. Les chansons sont variées, mais ne m'accrochent pas plus que ça.
SOLEFALD
21:15 - 22:05
C'est à toute allure que je fonce entre la foule amassée devant la scène pour shooter Solefald. Pendant ce temps, Carole garde déjà sa place pour la tuerie qui s'annonce juste terrible (Carpathian Forest) et n'assistera pas à ce show.
Tout ce que je sais de Solefald, c'est que ce soir, la quasi-totalité des membres de In Vain jouent avec l'unique représentant du groupe. Je sais aussi que leur musique est plutôt étrange et décallée, difficile d'accès (il suffit de voir les titres de certaines chansons, et de les écouter, comme "Tittentattenteksti"). Je reste cependant impatient de voir ça, et surtout de revoir les gars de In Vain avec qui j'ai sympathisé quelques heures plus tôt. Je reste cependant stressé, hanté par l'arrivée imminente de Carpathian Forest juste après sur la scène d'à côté, et par la foule énorme présente ce soir. Je fais déjà mes calculs...
Le groupe fait le show ce soir ! Les gars de In Vain sont au moins aussi en forme que pour leur concert de l'après-midi, et semblent en parfaite harmonie avec le chanteur guitariste issu de la formation initiale. Les atmosphères sont changeantes, le groupe nous tient en haleine. Pour le coup, à l'inverse de Helrunar, la musique est appréciable par une oreille non-initiée.
Malgré l'arrivée imminente de Carpathian Forest à côté, je reste jusqu'au bout : la musique est captivante. J'irais sans hésiter chercher plus d'infos sur Solefald et tenter d'adopter leur musique si particulière.
Unna
CARPATHIAN FOREST
22:15 - 23:20
La deuxième grosse claque du festival revient bien sûr à Carpathian Forest. Ce groupe dément nous présente une entrée étudiée, et part complètement dans leur délire. Avec R. Nattefrost au chant qui lui aussi carbure au Jack Daniel's, la foule est démente, mime et scande avec eux les paroles de leurs chansons les plus connues. On notera tout de même que la voix de Nattefrost perd par moment en justesse et a tendance à partir en sucette, mais cela ne gâche pas pour autant la performance.
Le bassiste nous a fait l’honneur de porter un t-shirt, mais le maquillage reste de rigueur. J’ai pour voisins des fans fous furieux qui miment des gestes d’assassinat et de tranchage de gorge, autant dire que l’énergie du groupe est réciproque. Finalement, c'est à regret que je quitte les premiers rangs pour aller apprécier le show de plus loin : la foule est immense, déchainée, et tout le monde s'éclate. Il est quasi impossible de circuler dans la Stadthalle tant il ya de monde. Pendant plus (beaucoup plus) d’une heure, Carpathian aura roxé le village de Lichtenfels, pour notre plus grand plaisir.
Carole
L'avis de Unna : Carpathian Forest ! J'ai dit Carpathian Forest ! Le groupe norvégien s'apprête à mettre le feu en cette fin de festival, et, placé aux premières loges, je suis extrêmement impatient de voir Nattefrost et sa bande. Passé l'admiration (environ 2 minutes), je tilte rapidement et remarque que le frontman est tout simplement ivre. Il tombera une fois, puis deux. La tête devait tellement lui tourner qu'il restait la plupart du temps immobile au milieu de la scène, à part quand il se dirigeait vers ce qui ressemblait à... Un cahier de paroles !
Brandissant de temps en temps sa bouteille de Jack Daniel's, lui n'assurera pas le show comme a pu le faire Niklas (Shining). Une fois retourné à l'arrière de la salle, la fosse est très dense, mais le son n'est pas au rendez-vous. Bien que le manque de puissance des guitares et le chant assez catastrophique de Nattefrost ne nous empêchera pas de nous amuser et de faire les pitres sur "Shut Up, There's No Excuses To Live", "He's Turning Blue" ou encore "Diabolism", la prestation est très décevante. Bien triste, je suis...
SECRETS OF THE MOON
00:40 - 01:30
Ca y est, c'est déjà le dernier groupe de ce fabuleux festival... Secrets Of The Moon. Malgré la fatigue (toute relative quand même par rapport à un grand festival Open Air), je suis déjà nostalgique. J'essaye de suivre au mieux ce dernier concert, mais finalement, c'est lui qui me gagnera et me perdra à la fois...
En réalité, je ne me souviens que très peu du show, ni même de la musique. Je me souviens principalement de l'impression, du ressenti : un mélange de thrash sombre et d'atmosphères poignantes, une musique dans laquelle mieux vaut se plonger plutôt que de la décortiquer. C'est froid, mais le son est puissant. La plupart reste pour vivre les dernières minutes du festival édition 2013. Une bonne partie, endormie et affalée sur les bancs, "profite" de la bonne musique. Je fini d'ailleurs un peu comme eux. Au final, Secrets Of The Moon s'en est allé, et il n'y a plus rien à faire ici. Petit moment de nostalgie, dernier petit tour, avant de quitter le Stadhalle...
Unna
L’avis de Carole : C’est Secrets of the Moon qui a l’honneur de clore le festival, et malgré mon chéri qui somnole sur mon épaule, j’apprécie un groupe infatigable et qui me maintient pleinement éveillée, malgré l’heure tardive.
Le Ragnarök Festival n'est pas une épopée comme on peut en vivre en allant au Brutal Assault (République Tchèque) ou autres festivals lointains, mais plutôt une terre sainte pour tout amateur de musique sombre, mais aussi festive. Black, Folk, Rock'n'roll, Viking, Gothique, Epique... Deux jours de bonheur, de découvertes, de rencontres et de bonne humeur.
Pas de Ozzy Osbourne en tête d'affiche ; pas de choix cornélien entre deux ou trois groupes terribles passant à la même heure ; pas de kilomètres interminables. La programmation est d'une très bonne qualité et nous a réservé de nombreuses surprises, tandis que l'atmosphère y était détendue et très agréable. C'est avec plaisir que nous y retournerons dès que l'occasion se présentera à nouveau !
Textes : Carole et Unna
Photos : Unna
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Merci à Carole d'avoir partagé ce moment et de m'avoir grandement aidé dans la rédaction de ce Live Report.
Merci à Ben, tu gères !
Merci à toute l'équipe du Ragnarök Festival.
Enfin, merci à In Vain et Der Weg Einer Freiheit pour les quelques instants partagés.