Vendredi 21 juin – 18h35 – Main Stage 1
Trois ans après un passage tonitruant sur la Main Stage 1 de Clisson, Twisted Sister est de retour ! Les festivaliers présents en 2010 ont certainement encore en mémoire le set incroyable ponctué d'une version d'anthologie de "I Wanna Rock", véritable instant d'osmose entre le groupe et le public.
Alors, grande est l'attente quand le quintet déboule sur scène et nombreux seront les déçus qui manqueront ce concert par manque d'information sur la permutation survenue en dernière minute avec Whitesnake. Autant dire qu'avec un temps de jeu d'une heure, la bande emmenée par Dee Snider a largement de quoi retourner Clisson sans jamais laisser retomber la pression…et c'est bien ce qui va se produire !
Dee Snider, le show et la voix, what else ?
Désormais libérés du fardeau de leurs excentriques accoutrements et maquillages, les cinq musiciens sont plus à l'aise que jamais pour envoyer un rock'n'roll festif et bien burné dans les gencives de l'assistance (la proximité des mots gencives et burnés n'est pas très heureuse…tant pis, je laisse !). Et franchement, démarrer un set avec "You Can't Stop Rock'n'Roll", ça a tout de même une sacrée allure, surtout quand c'est avec un chanteur absolument déchainé, véritable ouragan ne laissant que peu de place à ses comparses pour évoluer. Une nouvelle fois, on ne peut que constater à quel point le bonhomme est sous-estimé car il va nous proposer une performance vocale de tout premier ordre (bien supérieure à celles de bon nombre de ses collègues du même âge), portant à lui seul le show à bout de bras.
On joue du rock festif, ça ne se voit pas ?
La setlist est phénoménale et les classiques succèdent aux hits sans temps morts. Malgré un son un peu confus en raison d'un très fort vent à ce moment-là, "Stay Hungry" voit le public monter dans les tours. Malgré de gros soucis sur "The Kids Are Back" (Mendoza regarde de tous les côtés pour essayer de comprendre ce qui se passe) la sauce prend et sur "We're Not Gonna Take It", c'est l'explosion. Dee Snider demande à la foule de chanter, ce qu'elle fait tellement spontanément, qu'après nous avoir fait le même plan que sur "I Wanna Rock en 2010 (et oui quand un gimmick fonctionne, pourquoi s'en priver ?) en nous faisant gueuler en levant un bras, puis deux, puis en sautant, le groupe se fait prendre à son propre jeu quand après deux fausses fins, le public continue de chanter tout seul le refrain, alors que les musiciens pensent véritablement en avoir terminé !
Vous trouvez que j'ai une tête de bémol ? Bah...oui !
Seul bémol dans cet enthousiasme collectif, le comportement extrêmement froid et distant d'Eddie Ojeda, qui, en plus de multiplier les pains en début de concert, fait franchement la gueule, malgré les visites répétées de Jay Jay French et de Marco Mendoza. Etrange.
Cela ne ralentit toutefois pas le show qui voit défiler "The Price", "Burn In Hell", entrecoupés d'interventions savoureuses du chanteur (qui remercie "Mother Nature" pour l'apparition du soleil, parce que c'est vrai que depuis ce matin 11 heures, on s'est pris pas mal de flotte sur la tronche, ou qui nous fait le coup de la fausse gaffe vis-à-vis de ceux qui restent assis "oh pardon, ce sont réellement des handicapés !") mais aussi Jay Jay French, bien plus avenant que par le passé.
Ca ne se voit pas forcément, mais là, je rigole !
Le final est une apothéose avec "I Wanna Rock" puis la reprise des Stones "It's Only Rock'n'Roll" (dont la suite devient "but I Love It") en version musclée et longuement chantée par un public chauffé à blanc et qui se demande déjà s'il trouvera meilleur défouloir que ce concert d'un Twisted Sister décidément plus en forme que jamais ! Reste juste à savoir pourquoi (et surtout comment) Ojeda a pu tirer une telle tronche alors que son groupe a bénéficié d'un accueil des plus chaleureux.
Setlist :
You Can't Stop Rock 'n' Roll
Shoot 'Em Down
Stay Hungry
The Beast
The Kids are Back
We're Not Gonna Take It
The Price
Burn in Hell
The Fire Still Burns
I Wanna Rock
It's Only Rock 'n' Roll (But I Like It)
Photos : © 2013 Nidhal Marzouk / Yog Photography
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