Le 7 mars dernier, Spotify France poussait une gueulante sur les réseaux sociaux. En cause ? La Taxe CNM qui ponctionne les services de streaming pour une redistribution via le Centre National de la Musique.
Pour Spotify, le CNM n'est qu'un intermédiaire administratif en trop et trop coûteux, qui se met en travers de leur business, et donc qui leur coûte du profit (20 millions d'euros de taxe sur 13 milliards de bénéfice en 2023...).
Le géant du streaming se targue d'avoir "fièrement défendu les artistes français au cours des 15 dernières années" et enfonce le clou, rageur, en expliquant ne pas avoir attendu la création du CNM en 2020 pour aider les artistes et augmenter les revenus des ayants droit français.
De tels propos ont clairement choqué quand on connaît les miettes que les artistes ramassent, il n'y a qu'à lire les 1 500 commentaires négatifs de leur publication sur Instagram.
Face à ce gigantesque tollé, des discussions se sont tenues secrètement entre les responsables de Spotify France, le CNM et le Ministère de la Culture sous la houlette d'une Rachida Dati remontée comme jamais et toujours prête à transformer les chiens en kebab !
Notre source interne au CNM nous apprend donc qu'après une réunion de plus de 6 heures, Spotify cède du terrain, accepte la taxe CNM et à partir de 2025 rémunérera les artistes sur la base du "user centric", théorisé par ses défenseurs comme un modèle centré sur les écoutes individuelles des abonnés.
Selon notre source, un des responsables de Spotify France aurait même déclaré en fin de réunion : "C'est vrai que sans les artistes, nous n'existerions pas..." Une prise de conscience salvatrice.
