Live Report : The Black Keys au Zénith de Paris – 12 mai 2024

Quelques semaines après la sortie de leur nouvel album, les Black Keys investissaient le Zénith pour deux dates uniques en France ! Le duo incontournable formé par Dan Auerbach et Patrick Carney a embarqué le public dans un voyage temporel, au gré d’une setlist composée du meilleur de leur production passée et de quelques morceaux du nouveau et très groovy « Ohio Players ».

Ce sont les Howlin’ Jaws, à peine remis de leur excellente prestation sur la scène du Trabendo une semaine plus tôt, qui assurent la première partie des Black Keys sur les deux dates prévues. Les frenchies qui totalisent à eux 3 moins de 85 printemps, sont très inspirés par les Beatles et les sixties, autant côté sonorités que côté look ! Avec une très belle énergie, des harmonies vocales fort bien fichues et des mélodies à tendance psyché dont l’élégance brit-rock nous transporte dans le swinging London de la fin des années soixante, les trois copains ont vite fait d’embarquer les présents dans leur univers débridé et furieusement rétro. Définitivement très à l’aise devant un public plus nombreux que lors de leurs précédents concerts, les Howlin’ Jaws confirment leur talent sur scène et terminent leur set au son de l’excellent « Mirror Mirror », repris par une bonne partie de la fosse. Nul doute que les Howlin’Jaws n’ont pas fini de faire parler d’eux.

It’s time for the Black Keys

Quart d’heure de politesse aidant, les Black Keys commencent leur set à l’heure et c’est Dan Auerbach qui entre sur scène le premier, acclamé par la foule, suivi de son inséparable Patrick Carney et de 4 musiciens en support derrière eux (batterie, claviers, guitare et basse). Une fois n’est pas coutume, les Black Keys ne sont pas en mode power-duo ce soir mais le set promet d’envoyer une belle qualité de son avec une ambiance visuellement amplifiée par un mur d’écrans lumineux derrière eux. Premiers accords de guitare dans mes oreilles, c’est « I got mine » issu de l’album Attack and release de 2008, qui retentit et inaugure la soirée, immédiatement reconnu par les fans. Débauche d’applaudissements. C’est lancé. On sait maintenant qu’on va avoir droit à une setlist qui va nous faire voyager dans les 20 dernières années et pas simplement à une présentation du dernier album en date.

Le jeu de guitare de Dan Auerbach est parfait, avec ce son si particulier que lui envient des milliers de groupes et de gratteux de la planète. Côté batterie, Patrick Carney met un peu de temps à rentrer dans le set mais le public s’en fiche et a bien décidé de ne pas bouder son plaisir d’être là devant les deux icônes du Blues-Rock. « Gold on the ceiling » vient confirmer le voyage dans le temps et dans le kiff, acclamé par la foule au bout de deux notes. Les Black Keys ont ce don pour les riffs imparables et les mélodies simples qui restent en tête indéfiniment. Et le son bien fort et très bien réglé nous transporte sans effort dans leur univers où la coolitude est reine. Où les compositions rien moins que parfaites avec des changements de rythmique pas si simples ont l’air faciles et évidentes.

Les titres s’enchaînent et les good vibes aussi. « Your touch”, “Tighten up”, “Everlasting light”, “Next girl »… Il faudra attendre le huitième titre pour avoir un morceau du nouvel album avec « This is nowhere ». Il y en aura 4 en tout, bien marqués par la collaboration avec Beck et Noel Gallagher, qui ne monteront pas sur scène ce soir, tant pis, la question était sur toutes les lèvres. Des titres plus pop, légers et joyeux qu’à leur habitude, mais cette parenthèse groovy leur va à merveille et « Ohio players » est un album marqué d’une envie de vivre, de s’amuser et de danser assez contagieuse.

Encore une dizaine de chansons dont une reprise de « I heard it through the grapevine » avant de sortir de scène pour un rappel qui débute avec un « Little black submarines » absolument parfait dans l’exécution comme dans la voix et l’émotion. On l’attend. On le sent venir… c’est « Lonely boy », l’incontournable tube du fantastique duo qui arrive pour clôturer cette soirée. Une seule note suffit. Le Zenith explose. Une vague de hurlements de joie et d’applaudissements fait trembler la fosse. On ne va pas se quitter comme ça sans crier bien fort et danser jusqu’à la fin. Merci les Black Keys pour cette performance qui m’a donné envie de ressortir tous mes albums et de les repasser en boucle pendant deux semaines. C’était chouette.

Crédits photos : David Poulain



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