La Grosse Radio vous plonge au coeur de cette 47ème édition du Festival de la Chabriole. Direction la petite bourgade paisible de St Michel de Chabrillanoux.
Le Lieu
C’est par un soleil de plomb que débute ce Festival de la Chabriole. Tandis que le petit village est pris d’assaut par de joyeux fêtards venus des quatre coins de l’hexagone, une armée de bénévoles s’affaire. Un nouveau millésime qui se joue à guichets fermés.
Le Festival de la Chabriole se veut un rendez-vous à échelle humaine. Dans une ambiance conviviale, le théâtre de verdure se remplit copieusement, gentiment. Au loin, les premiers accords se font attendre. Allons jeter un œil.
La Première partie
Niveau festif, à St Michel, on en connaît un rayon. Aux premières notes, l’auditoire entre dans la danse. En exemple, prenez d'abord la scène régionale au sens large représentée par Wepa Wepa. A eux la charge d’ouvrir cette soirée, de façon rythmée et engagée. Le soleil décline.
En second lieu, c’est un air venu des Balkans qui souffle sur la commune ardéchoise. La Caravane Passe conquiert un public déjà en ébullition. Par leur fougue, ils vont rajouter cette petite étincelle, ce petit rien qu’il manquait pour faire grimper le thermomètre.
Une petite pause fraîcheur s’impose, avant le grand moment que tout le monde attend. La nuit est tombée. St Michel s’apprête à en prendre plein les yeux et les oreilles.
Groundation
Pour commencer, ayons un regard sur ce qui se passe. Côté foule, c’est massif et compact. Complet. Sur scène, d’un coup “çà fait du monde”. Harrison Stafford en tête, Groundation prend possession du lieu central. Humblement.
Le concert
On change de dimension. A l’euphorie succède la douceur. Comme à l'accoutumée, le timbre du lead vocal fait mouche. Une puissance dans la voix, qui lui permet de chanter ses messages de paix et d’unité. Il insuffle aussi une bonne énergie communicative, entraînant les musiciens dans son sillage.
Car c’est un ensemble. Les deux choristes amènent un savoureux mélange de gospel et de soul. A la guitare solo, on pencherait plutôt vers le blues. Le duo basse batt se passe à merveille. Du solide. Et que dire d’une bonne section cuivres pour soutenir l’édifice.
Savoir s’effacer afin que chaque instrumentiste ait son moment. Une large place leur est faite, chacun selon ses influences. On retrouve ce roots, on ressent le groove. Les parties rythmiques omniprésentes, ouvrent la voie à des dubs vaporeux. L’importance du jazz se fait entendre, on reconnait là ce qui fait l’essence de Groundation.
20 ans
Cette tournée 2024 est l’occasion d’une célébration. En effet, 2002 voit la sortie de l’album Hebron Gate. Un opus artistiquement proche de la perfection. Une qualité sonore qu’ils ont tenu à rééditer sur scène. Le concert se veut très mélodique, les effets sont soignés. Tout est précis, orchestré de main de maître.
Plus encore, quel bonheur de réentendre certains titres emblématiques comme “Babylon Rule Dem”, ou “Undivided”. Des incontournables qui font écho à des valeurs comme l’égalité et la justice, depuis longtemps prônées par le groupe.
Le mot de la fin
Le rideau est tombé. Nous devons reprendre la route sans voir Tetra Hydro K conclure ce grand cru 2024.
Tout ces talents nous ont offert une prestation de très haute facture. Un concert atmosphérique, grandiose. Un de ces moments dont on se délecte. C’est 20 ans d’activisme dans le reggae music que Groundation est venu fêter un soir de Juillet en Ardèche.
Un moment de grâce est passé sur St Michel de Chabrillanoux.
Merci à Mr Le Président, Annie, Noé, et tous les bénévoles pour leur accueil.
Merci à Wepa Wepa, La Caravane Passe et Groundation.
Enfin, merci à Lady Miou pour ses clichés.
Notre entretien avec l'orga du Festival à revoir