Dark Age – A Matter of Trust

Atypique, voilà un mot qui pourrait bien décrire la carrière du désormais bien établi combo germanique Dark Age. En effet, la cadence de livraison est plus qu’aléatoire. Alors que certains nous livrent avec habitude un album tous les deux ans, Dark Age, eux, brouillent les pistes … Leur premier album, The Fall, est donc sorti en 1999, et fût suivi, à peine un an plus tard (en 2000 donc), de Insurrection … Deux ans plus tard, The Silent Republic, considéré par beaucoup comme le chef d’œuvre du groupe, reste l’album de référence pour la majorité. Pour ma part, c’est en 2004, avec l’éponyme, que j’ai découvert le combo, qui alors, incorpora plusieurs éléments bien plus mélodiques à leur musique : la voix claire ! 4 ans plus tard, sortit le très moyen Minus Exitus, album surfant sur les traces de son prédecesseur, sans en atteindre l’efficacité. L’éfficacité, c’est un an seulement après que les allemands vont la retrouver, avec un Acedia très easy listening, mais totalement réussi. 4 ans se sont écoulés depuis, et aujourd’hui, A Matter Of Trust débarque, toujours chez AFM Records

4 ans, c’est assez long, effectivement. Et pour un septième album, on se dit que ce laps de temps sera employé à bon essieu pour sortir un album totalement incontournable … Tout du moins, c’est que cela laisse espérer. Et bien, à l’écouter de ce nouvel album, incontournable n’est certainement pas le mot adéquat pour qualifier l’œuvre. Inégal, décevant, bâclé, sont trois adjectifs qui conviendraient bien plus.

Certes, tout n’est pas à jeter, à commencer par une production bien puissante signée Eike Fresse (chanteur, guitariste et compositeur du combo), qui sied totalement à la direction accessible prise par le combo. Cependant, une prod’ ne fait pas tout … Si les compos ne tiennent pas la route derrière, et bien cela fait beaucoup de bruit pour au final, pas grand-chose.

C’est malheureusement un peu le cas ici. Bon, je vous le concède, j’y vais un peu fort, car plusieurs pistes tiennent la route sur ce A Matter Of Trust, telle que l’opener « Nero », la très jumpy « Afterlife » qui fait office de premier single, « Out Of Time » dans laquelle quelques growls sur les couplets rappellent que Dark Age, avant de faire de la Pop Metal, c’était un groupe de Metal extrême. Et des traces de Melodic Death, il y en a bien peu. C’est simple, 2 titres sur 11 comportent un peu (oui, il faut pas abuser) de vocaux extrêmes.

En effet, on est souvent plus proche d’un 30 Seconds To Mars avec de grosses guitares, et une ambiance Dark, qui ne fait qu’illusion que les premières écoutes … Et dans cette optique, des titres tels que « My Saviour », « The Great Escape », « The Locked In Syndrome », dont le refrain ressemble à s’y méprendre à celui du « Narcissistic Cannibal », de Korn

Dark Age

En plus, le groupe se paye le luxe de proposer 3 pistes biens ennuyantes sur cette galette : « Don’t Let The Devil Get Me » qui ne décollera jamais, au refrain particulièrement niais, « Glory », lancinante et irritante comme rarement une chanson ne l’a été, et le final, « Onwards », faussement épique, dont les arrangements symphoniques ne sont pas forcément des plus judicieux ici …

Au final, ce A Matter Of Trust est un véritable enfer pour un chroniqueur, d'un côté, un certain plaisir d’écoute se fait ressentir (tout de même), et un sentiment de trop peu livré par le combo de l'autre … Dommage, car le côté mainstream colle plutôt bien à Dark Age, cependant, il est à espérer que les allemands se décarcassent un peu plus la prochaine fois.

                                                                                                                                                                         Axel
 

NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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