Dix ans après les faits, Bertrand Cantat s’exprime. Condamné à huit ans de prison pour le meurtre de sa compagne Marie Trintignant, le chanteur s’est vu relâché au bout de trois ans et demi. Il a en effet pu bénéficier d'une libération conditionnelle. La justice lui avait cependant interdit d’évoquer publiquement cette nuit du 23 juillet 2003. La peine de Cantat s’est terminée en 2010, mais il n’était pas pour autant sorti de son mutisme.
Pourtant, il semble que l’artiste ait décidé qu’il était temps d’évacuer. Il est actuellement en couverture et en interview dans les Inrocks. Il y parle du drame de Vilnius à cœur ouvert. Il reconnait avoir commis l’irréparable et affirme ne pas être dans le déni. Il dit n’avoir rien compris à ce qu’il s’est passé au moment des faits. Il revient sur son séjour en prison, évoquant ses insomnies, ses cauchemars, sa solitude. Il avoue avoir voulu mettre fin à ses jours tant sa peine était grande. Il reconnait ne plus supporter d’être pointé du doigt et d’entendre des paroles qu’il juge inacceptables à son encontre. Il s’en prend aux médias et à toutes les personnes ayant voulu l’enfoncer encore plus. Il revient également sur le suicide Krisztina Rády, son ex-épouse et mère de ses deux enfants. « C'est affreux, abject d'être devenu le symbole de la violence contre les femmes », conclue-t-il.
Il évoque aussi Noir Desir en disant que cette séparation n’est qu’« un drame mineur en comparaison des dix dernières années ». Mais le chanteur « souffre » trop pour arrêter la musique. Rendez-vous donc le 18 novembre pour découvrire l’album de Detroit, son nouveau projet avec Pascal Humbert.
La Grosse Radio salue l'artiste qu'elle n'a jamais cessé de diffuser.