Un grand merci à M'sieur Seb pour la réalisation de cet entretien
Hard Rock City, dernier album en date de Paperback Freud étant une des très bonnes surprises de la rentrée, il n’en a pas fallu beaucoup plus pour nous décider à les rencontrer lors de leur récent passage à Paris. Disponibles et détendus, Snake et Rocky, respectivement chanteur et guitariste du combo suédois, se sont pliés au fastidieux exercice de l’interview :
Salut les gars, enchanté de vous rencontrer. Tout d’abord, bravo pour « Hard-Rock City » votre dernier album que je trouve très réussi. Pour commencer, je vais vous demander de vous présenter.
Merci à toi. Je suis Snake, le chanteur du groupe Paperback Freud. J’ai l’impression que je chante depuis le jardin d’enfant ou j’ai d’ailleurs rencontré les autres membres du groupe. Bien avant de monter Paperback Freud, nous avons eu plusieurs expériences dans d’autres petits groupes avant de nous mettre tous ensemble et de fonder le groupe tel qu’il est aujourd’hui.
Moi c’est Rocky et je suis le guitariste. Nous avions une dizaine d’année quand nous avons montés notre premier groupe, on s’appelait The Eagles (rires). Nous nous étions fait des tshirts super cools et nous avons appris qu’un autre groupe un peu plus connu nous avait piqué notre nom.
Quelles ont été vos premières influences musicales ?
Rocky : J’ai eu des influences différentes à des moments précis de ma vie. J’ai commencé tout jeune par Iron Maiden, ensuite j’ai découvert le boogie blues et le rock et ils ne m’ont plus lâchés. Avec bien sûr ACDC en tête de liste.
Snake : Nos groupes de référence ne sont pas forcément les mêmes mais nous sommes d’accord sur une chose, notre passion c’est le rock’n roll. Pour ma part, c’est Judas Priest, Motörhead… Et tout les pionniers des 70’s et des 80’s.
Rocky : Et ce que nous faisons avec Paperback Freud est dans cette lignée.
Pourquoi avoir choisi un tel nom pour votre groupe ? Y a-t-il une signification particulière ?
Snake : Ouais, ça veut dire simplement que la psychologie c’est de la merde. Nous n’avons rien contre les gens qui suivent des analyses, pour notre part, nous n’y croyons pas. Nous avions un autre nom avant, que nous avions trouvé dans un dictionnaire de Slang (argot anglo-saxon), ça ne fonctionnait pas à l’oreille. Paperback Freud nous correspond à tous, nous l’avons adopté et nous en sommes vraiment contents.
Comment détermineriez-vous « Hard-Rock City » ?
Rocky : Hard Rock City est notre troisième album. Notre premier disque sonnait plutôt garage, notre second disque était fait pour les clubs alors que celui-ci possède une vraie résonnance pour les stades. L’ensemble est peut être un peu plus mid tempo mais notre son est devenu énorme.
Snake : Pourtant, nous n’avions pas de plan avant de rentrer en studio, nous avons branché nos instruments et la musique est venue toute seule.
Rocky : Nous voulions sonner un maximum comme dans les 70’s.
Comment se déroule la composition des morceaux chez Paperback Freud ?
Snake : Pour nos premiers albums, nous n’avons fait qu’enregistrer les chansons que nous rodions depuis des années en jam ou en live, cette fois, nous avons procédés différemment. Nous nous sommes retrouvés dans la même pièce, nous faisions tourner les riffs en essayant de nous concentrer sur l’émotion qu’ils transmettaient. Nous n’avions plus qu’à y coller nos paroles. Ca n’a pas été plus compliqué que ça. Toutes nos chansons ont été composées de cette manière là.
Combien de temps a duré la composition de Hard Rock City ?
Rocky : Environ une année en ce qui concerne la composition, l’enregistrement n’a duré que cinq mois. C’est un peu long c’est vrai mais nous ne nous étions pas donné de deadline, nous n’étions pas pressés.
Snake : On ne travaille pas très vite (rires).
En ce qui concerne les paroles, est-ce aussi un travail de groupe ?
J’écris quasiment tout, c’est ma partie du boulot. A part quelques rares exceptions ou quelques ajustements de dernière minute que l’ont fait en groupe lorsque nous mettons nos idées en commun. A ce moment là, tout le monde met la main à la pâte. Pour « Hard-Rock City », mon travail initial n’a pas été trop retouché (rires).
Y a-t-il un thème récurrent ou un fil conducteur sur ce nouvel album?
Absolument pas, j’aborde tout les sujets qui m’intéresse. C’est l’essence même du rock n’roll non ?
Et qu’est ce qui motive ta créativité ?
Ca peut être tout et n’importe quoi. Des choses déprimantes, des gens que tu as rencontrés. Qui sont morts ou non. Des filles… Je parle de la vie quoi !!!
Tu as des inspirations extra musicales ?
Je regarde beaucoup de série télé, nous avons regardé ensemble le film « Heat » de Michael Mann dernièrement. Il y a plein de gueules dans ce film, on y voit Dany Trejo, l’acteur qui interprête Machete au cinéma et Henri Rollins (Black Flag) aussi.
Quels sont les objectifs de Paperback Freud à présent ?
Rocky : Nous espérons avoir l’opportunité de faire le plus de dates possibles pour défendre « Hard-Rock City » notre dernier album. C’est comme qui dirait la suite logique des choses. Tous nos efforts vont dans ce sens.
Longfellow Deeds, votre label est français. Comment avez-vous rencontré Xavier Menanteau, créateur et directeur de la structure ?
C’est une question difficile pour nous car il est avant tout un copain de Mike notre batteur. Il nous a été présenté par son intermédiaire. Je suis désolé, je n’ai pas de jolie histoire à te raconter à ce sujet. Nous l’avons rencontré plusieurs fois, c’est un type super agréable. A la suite de notre premier album, il est venu nous voir à Stockholm, le courant est bien passé entre nous et nous avons donc décidé de travailler ensemble.
Est-ce que je peux avoir votre opinion concernant le music business aujourd’hui ?
Snake : Il y a beaucoup trop d’intermédiaires, trop de personnes veulent se sucrer au passage. C’est un milieu ou l’on vous fait beaucoup de promesses mais ou l’on ne voit non plus jamais rien venir. Nous n’appartenons pas à leur monde. Travailler avec Xavier, c’est travailler dans univers plus sain, nous sommes loin de tout ça.
J’ai gardé une question « con » pour la fin. Si vous deviez changer un des membres du groupe, lequel serait-il et pourquoi ?
Si nous devions changer un de nos membres, ce ne serait plus Paperback Freud. Nous changerions de nom…
Interview réalisée le 27 septembre 2013 par M’sieur Séb