Amoureux de The Toxic Avenger qui ne supportent pas une critique négative sur Simon Delacroix, passez votre chemin, c'est un conseil...
Le DJ français revient en effet avec un nouvel album qui peut décevoir... A vrai dire, Romance & Cigarettes, c'est un condensé de bonnes et mauvaises choses (mais un peu plus de mauvaises tout de même). Niveau musical, pas grand chose à dire : c'est pas mal, voire parfois bon. Simon Delacroix nous offre des chansons comme "In The Meantime/ Run Time", "Chase I" ou "Chase II" (rappelant quelque peu du Gesaffelstein mais, désolée pour les fans de The Toxic Avenger ou les ennemis de Mike Levy, en bien moins bon...), purement électro, qui font plaisir à entendre et qui montre que la musique électronique française est loin d'être mauvaise et reste bien meilleure que la daube commerciale que peuvent nous vendre les américains qui semblent avoir découvert l'eurodance avec 20 ans de retard alors qu'on la pensait belle et bien morte (Attention, je ne dis pas que certains français ne nous vendent pas de la daube, loin de là, et je ne citerai aucun nom, même si on pourrait monter une liste exhaustive...).
Alors où est le problème de cet album ? Eh bien c'est simplement du déjà vu... A peu près à chaque morceau qui passe, on peut y associer une chanson déjà existante... Dans cet album, on ne trouve pas vraiment une signature qui nous fait dire : «Ça, c'est nouveau ! Il y a vraiment un truc original et propre à cet artiste !». On se raccroche toujours à Gesaffelstein (comme je l'ai déjà dit plus haut), à Phoenix (comme dans "Something Evil"). Mais surtout, très sincérement, on s'ennuie vite... Très vite... Au début, c'est sympa, ça donne envie de bouger, de danser... Mais au bout de sept chansons, on n'en peut plus. Impossible d'écouter le disque en une seule fois, sous peine de pêter littéralement un câble. C'est bête car les meilleures chansons, celles qui donnent le plus envie de bouger se trouvent sur la fin de l'album. Alors à moins de le mettre en lecture aléatoire ou de commencer par la fin, on rendra les armes devant des énormités comme "Say My Name" (qui pourrait tout droit être sortie des années où Gilbert Montagné chantait son célèbre "Sous Le Sunlight Des Tropiques"... C'est dire...) ou encore "Into The Sun" (cependant très bonne pour la BO d'un film porno...).
Enfin voilà, Romance & Cigarettes, ce n'est vraiment pas l'album de l'année et même si certain(e)s trouveront cette critique bien trop dure, il y a trop de bons albums électro qui sont sortis cette année pour qu'on puisse le classer dedans. Bien sûr, il ne faut pas oublier les deux trois bonnes choses qui ressortent de cet opus, même si on peut légitimement se demander si la médiocrité du reste ne tend pas à nous les faire surestimer.