Darkness Dynamite + Magoa au Divan du Monde (16.11.2013)

Le Divan du Monde a accueilli samedi dernier quatre groupes issus d’une jeune scène française.

Le public était majoritairement présent pour Magoa et Darkness Dynamite, groupes de la capitale, Hell Rules Heaven et Tess étaient donc pour beaucoup, une totale découverte.

La programmation nous promettaient une soirée forte en émotions avec nos parisiens, voyons ce qu’a donné le tout.

HELL RULES HEAVEN

Un rock aux riffs lourds et efficaces, des refrains quasi-tubesques qui viennent ajouter une petite touche de fraicheur à leur musique, les sudistes de Hell Rules Heaven ouvrent les hostilités et envoient les premières ondes d’énergie à ce divan du monde encore timide et dépeuplé

Les gars sont à l’aise sur scène, leur prestation donne le ton de la soirée, ils sont contents d’être là et de bonne humeur auprès de leurs potes Magoa, que le frontman,Evan, remerciera pour jouer avec eux ce soir, leur premier concert dans la capitale.

La sauce prend, leur musique est à la fois touchante et énergique, les têtes oscillent peu à peu, Hell Rules Heaven fut une très bonne introduction.

TESS

Ca faisait longtemps que je n’avais pas pris une aussi grosse claque en live. Je ne connaissais rien de ce groupe venu de Metz, et la découverte n’aurait pas pu être plus explosive !

Tess a déjà tourné un peu partout en Europe avec des groupes tels que Eths, Mass Hysteria ou Vera Cruz.

Avec une expérience solide de la scène, on se retrouve rapidement confrontés à des musiciens survoltés autant que leur musique typée punk-hardcore.

Scéniquement et musicalement, l’approche m’a rappelé les New-Yorkais de Converge.

Aucuns répits entre les titres, des riffs et une rythmique toujours plus fracassante, un frontman qui ne tient pas en place sans jamais s’épuiser. On aura le droit à la visite du guitariste et du chanteur dans la foule.

Headbangs, Pogos, le public est lancé, droit dans les abysses d’un métal percutant. Une ambiance sympathiquement chaotique qui aura littéralement retourné le divan du monde.

MAGOA

L’introduction de cette soirée touche donc à sa fin quand entre Magoa.

La foule se resserre et se rapproche de la scène, avant je pouvais bouger mes bras, maintenant je me prends ceux des autres en pleine tronche.

Dans la fosse ça ne se fatigue pas, le public réagit aux gros riffs bien gras que délivre le groupe.
On reconnait pas mal de sons de leur dernier album Topsy Turvydom.

Leur métal moderne teinté de guitares stridentes et de rythmiques syncopées aura raison de nous.
Les musiciens s’accaparent de l’espace scénique et le comble d’une énergie débordante.

Leur prestation est fidèle à leur performance studio, sans une fausse note, ils maîtrisent parfaitement ce qu’ils font et maintiennent la foule gonflée à bloc jusqu’à la fin de leur set.

DARKNESS DYNAMITE

Deuxième groupe que la majorité d’entre nous attendaient ce soir, Darkness Dynamite et son groove psyché-core.

Leur musique s’éloignant un peu des formations précédentes, l’approche des musiciens fut donc différente de la frontalité des prédécesseurs.

L’univers particulier et assez personnel d’Under The Painted Sky prend tout son sens en live, quand les cinq personnages entrent en scène.

Ils commencent leur prestation avec "Give Them Rope", introduit par une projection écran, c’est comme s’ils brisaient le fil conducteur du concert et créaient un tout un autre univers, le leur.
Ici on sera transporté par des riffs résonnant entre stoner et postrock.

Le jeu de scène des musiciens, comme celui du frontman Junior Rodriguez qui semble totalement habité par sa musique, est hypnotisant.

La foule est attentive aux envolées mélodiques et explosive quand Darkness Dynamite joue ses titres pêchus comme "On Cloud 9".

Cette forte soirée s’achève, la scène française dite moderne en a définitivement dans le ventre comme nous ont prouvé ces quatre formations toutes autant plus attractives les une que les autres.
Une rage et une fougue rafraichissante, une insolence qui n’a pas hurlé son dernier mot.

Pour la suite, les choses sérieuses se dérouleront au Edward and Sons autour de quelques bières pour l’aftershow comme n’ont pas oublié de mentionner chacun des groupes.

Crédits photos : Nouria Vil Stinson
 



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