AC/DC au Stade de France

22 juin 2001 – 12 juin 2009 : ce qui a changé en huit ans...

 

AC/DC est de retour, AC/DC est partout ! Je ne m’en plains pas, j’ai toujours été fan. Alors qu’une rumeur circule sur un nouveau Stade de France en juin 2010, j’aimerais revenir sur leurs derniers passages à Saint-Denis. En effet, j’ai eu la chance d’assister aux concerts du 22 juin 2001 et du 12 juin 2009.

Angus Young - Stade de France 2009
Angus, en chair et en os... et sur écran géant - Stade de France 2009

Alors, en huit ans, qu’est-ce qui a changé ? Et bien, je vous rassure, pas le groupe ! Le fan de hard rock est fidèle mais il n’aime pas qu’on chamboule ses petites habitudes. Le gang australien le sait très bien : à part les quelques "tubes" de l’album qui sert de prétexte à la tournée ("Stiff Upper Lip" en 2001, "Black Ice" en 2009), rien ne bouge ! Les vrais tubes - "Highway To Hell", "Back In Black", etc... - sont toujours servis avec la même hargne. On sent bien que Brian Johnson a de plus en plus de mal avec les aigus, mais on reste émerveillé par la splendeur du show, parole de fan ! Chaque fois, ému, je me dis : « Cette fois, c’est la dernière, merde ! Vas-y Angus, c’est pour la postérité ! ». Et puis ils reviennent toujours... pourvu que ça dure.

Non, ce qui a changé, ce n’est pas AC/DC, c’est le Stade de France ! Et avec lui, l’organisation de tous les grands concerts. Même si notre guitar-hero cinquantenaire grimace toujours comme un gamin devant une foule immense, le rock se meurt dans ces grandes enceintes !

En 2001, toutes les parties du stade étaient accessibles avec un billet à prix unique, à part quelques gradins VIP. Je me souviendrai toujours m’être approché de la scène au fur et à mesure du show pour me retrouver devant lors de ce fameux rappel : "Ride On" avec la totalité des membres du groupe arborant le maillot de l’équipe de France. Nous étions encore champion du monde à l’époque, et oui !

En 2009, tout ça, c’est fini ! Ayant eu la chance d’acheter à temps une place à un prix abordable, je me retrouve dans des gradins mal situés et surveillés par un vigile. Parqué comme un poulet de batterie, je vois Angus se démener de très loin et je n’apprécie pas vraiment le concert. Quelle frustration, quelle déception...

AC/DC au Stade de France - 2009
Le fan d'AC/DC aime bien le mershandising...

Shot Down In Flames ! hurle Brian. Je pense à Bon et je n’y tiens plus. Je descends au niveau de l’entrée de la fosse. La sécurité vérifie les billets, un à un. Pas la peine d’envisager une seconde qu’ils relâchent leur vigilance. Mais l’occasion se présente et je tente ma chance. Pendant un contrôle, je me faufile discrètement et me dirige vers l’escalier qui mène à la fosse. J’ai passé les barrières de sécurité ! Je prends un air détaché et ne regarde surtout pas derrière moi... Plus que quelques mètres avant de pouvoir me fondre dans la masse des spectateurs, et ça y est, j’y suis ! Un vent de liberté souffle dans mes cheveux quand je reçois enfin le son direct de la façade crachant « Hells Bells ». Après, tout va très vite. Grisé par l’ambiance, je fends la foule en compagnie d’un excité de mon style et finis le concert au premier rang, comme en 2001. Impossible de faire moins, c’est AC/DC sur scène !

La scène après le concert
Le démontage de la scène, après le rappel - Stade de France 2009

Bref, vous l’aurez compris, le rock est en danger dans ces grands-messes. Avant, la fosse accueillait les jeunes énervés qui n’avaient pas assez d’argent pour se payer une place assise. Au moins, ils s’amusaient et ils mettaient l’ambiance. Maintenant, c’est tout l’inverse ! Ceux qui ont les moyens de payer le prix fort ont le privilège de se retrouver devant, et je ne suis pas sûr que ce soit le public le plus fougueux...

Devoir frauder pour accéder à la fosse, c’est absurde quand on y pense. Son libre accès devrait être un droit inaliénable du fan de rock !

Le site officiel d'AC/DC

JANTO
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