C’est la guerre ! En lisant mon live report vous allez comprendre. Ceux qui ne me connaissent pas ignorent qu’affronter l’avis général ne me fait pas peur : je n’ai pas aimé ce concert, voilà c’est dit !
Bon. Histoire de vous mettre de mon côté, j’adore Airbourne. Ce groupe est entré dans l’histoire du Rock car ce n’est pas un remix d’AC/DC. Cependant, après plus de 10 ans de carrière internationale, la bande à Joel (car vous allez vite comprendre que je parlerais plus de Joel que du groupe) ressasse sans arrêt les mêmes jeux de scène. Oui, le dernier show d'Airbourne est une arnaque !
Pour les deux groupes de premières parties, je laisse la place à Lionel / Born 666 :
CORRODED
Corroded monte sur scène, patch aux couleurs du groupe dans le dos, ils se réunissent autour de la batterie, se font une tape virile du poing, branchent les amplis et commencent le set comme une fin de titre. C’est comme cela que l’on vit le Rock n’ Roll avec les suédois de Corroded. Beaucoup de clichés me font penser à leur compatriotes de Grand Magus, dégaine, savoir faire, son puissant, esprit, mais avec ce côté Rednecks des pays du Nord.
La musique est facilement abordable, un Hard Rock somme toute raffiné par rapport à la dégaine des types que l’on imaginerait plus jouer dans un trip stoner, gazoline poussiéreux, casquette de routier américain. Ils savent entamer une bonne soirée en commençant à mettre le feu dans les premiers rangs avec des titres simples mais efficaces comme « More than you Can Chew » et « I am the God ».
Une bonne découverte d’un groupe talentueux que l’on surveillera de plus près pour leur prochaine venue en France.
BLACK SPIDERS
Du Ennio Morricone en intro…que demander de plus ?
Les supers copains d’Airbourne sont de nouveaux de la partie. Après leur prestation matinale du Hellfest en 2013, les gars de Sheffield sont repartis sur les routes avec leurs potes australiens. Toujours aussi à l’aise, la chope de bière à la main, ils saluent le public de l’Olympia, prêts à rajouter une bonne dose d’excitation à une foule qui remplit bien la salle de Paris.
Le batteur est une genre de dingo de dessin animé, dont les cymbales placées bien haut lui permettent de ne jamais tenir en place et de se dresser entre deux titres les yeux exorbités faisant des mimiques de dingues pendant que le bassiste The Fox ne fait que tourner sur lui-même passant de gauche à droite de la scène tout en sautant de ci de là. Ça parle de Rock n’ Roll, d’alcool, de virée le samedi soir et de majeurs bien dressés : exactement ce qu’on veut entendre ce soir.
Sur « Trouble », assez Stoner, Spider lâche la guitare pour se concentrer sur son micro. Bière et logo aux couleurs de Jägermeister sont accrochés aux amplis (surement les restes de leur Jägermeister Tour effectué en 2012…)
Une bonne mise en bouche par des musiciens décomplexés qui viennent tous juste de sortir leur nouvel album This Savage Land acclamé par des fans déjà conquis.
Airbourne
Les lumières s'éteignent et on attend, on attend… jusqu’à se demander qui on est venu voir. La bande originale de « Terminator » se fait entendre, cela me fait penser à… ah oui, au concert d’Airbourne durant leur précédente tournée. Quelques coups de charley plus tard, les accords de « Ready to Rock » mettent le feu à l'Olympia. Le sol tremble, nous sommes tous broyés dans la fosse, les premiers slams commencent direct. Seul point positif, nous devenons de vrais animaux enragés à l’instinct primate. Joel O'Keeffe se promène à travers la salle, dans les gradins et même sur les rambardes du balcon situé tout en haut de l'Olympia. Exactement… comme durant la précédente tournée où il se baladait dans la salle au milieu des fans !
On peut ajouter à cette liste qu’on a toujours droit au coup de la banderole qui tombe derrière le mur d’amplis pour afficher celui de la pochette du nouvel album. Sans oublier l’ouverture des canettes de bières en se les fracassant sur la tête et puis sur « Cheap Wine & Cheaper Women », Joel nous fera à nouveau le coup du cul sec avec la bouteille de vin. Whouhahou ! Ça fait 10 ans que tu fais ça mec ! Évolue, un peu !
De plus, Joel sera le seul membre dans la lumière. À aucun autre moment, la poursuite se focalisera sur Ryan, Justin où David. Dans un an, soit le chanteur/leader part en carrière solo, soit ses fans diront : « Je vais voir Joel & Airbourne en concert ce soir ! ».
Oh mon Dieu, mais oui, c’est bien Ryan qui déclenche l'alarme de « Live It Up » et non son frère. Joel n’a pas voulu le faire ? Car oui, rappelons-nous qu’il y a trois autres membres sur scène en plus du chanteur !
Le groupe rendra hommage à ces prédécesseurs sur « Runnin' Wild » en jouant « Paranoid », « Dog Eat Dog », « Dirty Deeds » et même « Live and Let Die » version Guns N’ Roses (et malgré ça, je n’ai pas aimé ce concert. Oui je suis dur, je sais et alors ?).
Pour résumer, Airbourne ne fait que répéter sans cesse ce qui a fait son succès (moi aussi d’ailleurs !). Alors oui c’est sympa quand c’est la première fois qu’on les voit mais il devrait un peu songer à modifier leur ligne d’attaque dans le futur pour ne pas tomber dans la routine et garder son public.
Setlist :
Main Title from Terminator 2
(Brad Fiedel song)
Ready to Rock
Too Much, Too Young, Too Fast
Girls In Black
Back in the Game
Diamond in the Rough
Blonde, Bad and Beautiful
Black Dog Barking
Cheap Wine & Cheaper Women
No Way But the Hard Way
Stand Up for Rock 'N' Roll
Encore :
Live It Up
Raise the Flag
Runnin' Wild
Photos : © 2013 Lionel Båålberith / Born 666
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.