Des gallois, tiens donc ? Voilà une histoire qui commence bien. Mais il va quand même falloir remonter dans le temps puisque le groupe, pas des plus connu a été créé en 1995 à Wrexham. Une éternité pour le Black Metal.
En 1993 ils faisaient un genre de Death Black sous le nom de Daemonum, mais ce n’est que l’année suivante qu’ils ont commencé à emprunter les traces du Black Symphonique comme un de leur autres compatriotes : Cradle of Filth. Le nom du groupe faisant référence à la déesse grecque antique de la magie et de la nécromancie, Hécate.
Et pour la petite histoire, En 1994, après avoir été invité par Dani Filth à jouer de la basse dans son groupe Cradle of Filth, Jon Richard quitte Daemonum et rejoint Cradle of Filth, remplaçant brièvement Robin Eaglestone pour vite retourner ensuite dans son groupe en en changeant le nom en Hecate Enthroned. Ils sortent leur premier demo : An Ode for a Haunted Wood. Grâce à ce dernier ils ont eu leur petit moment de gloire grâce au label Blackend Record les classant dans le « True Black Metal ». Ensuite après divers changement de line-up le groupe sort son premier album The Slaughter of Innocence, a Requiem for the Mighty. De suite Dani Filth qualifie le groupe d’arnaque et les accuse d’être de gros copieurs. Par la suite, Hecate Enthroned tombe un peu dans l’oubli changeant de line-up à chaque sorti d’albums.
Désormais ne reste de leur première heure Nigel Dennen et Andy Milnes aux guitares et le bassiste Dylan Hughes. Et que trouvent-ils de mieux à inviter sur leur album ? Et bien Sarah Jezebel Deva qui a sévit chez Cradle of Filth de 1996 à 2012.
Alors essayons de faire abstraction de ce Ctrl « C » - Ctrl « V » pour s’immerger dans ce Virulent Rapture…
Longue intro avant que blasts et growls viennent nous réveiller. La voix passe du grave à l’aigue aux grés des titres. Synthés et nappe de voix ne sont pas sans nous faire penser à un Black Goth symphonique. La voix doublée est un peu dérangeante sur « Thrones of shadow » mais il fait reconnaître que le titre tient bien la route. Quoi ? La voix vous fait penser à un chanteur connu pas très grand ?
On ne peut pas reprocher aux morceaux d’être mal ficelés ; un manque d’originalité peut-être mais ça passe tout de même bien avec une forte présence des claviers parfois au détriment des guitares à peine audibles sur « Unchained ».
Les ambiances sont aussi bien travaillé (« Euphoria ») donnant un lien à l’album, et créant une couleur, un aspect de comte macabre. Mais attaque claviers/blast beat/voix criarde/ligne de piano et chœurs vous feront de suite penser à du Cradle of Filth ; mais c’est bien fait comme sur « Plagued by black death » ou « Paths of Silence » qui clôture l’album
Ça s’emballe avec le titre éponyme s’éloignant parfois de l’univers de Dany, surtout quand la voix grave prend le dessus, en revanche pour le reste…
Jolie intro acoustique encore sur « Of Witchery and the Blood Moon », morceau tout en progression commençant lentement pour blaster rapidement avec la voix caractéristique d’un cochon qu’on égorge.
On retiendra que Hecate Enthroned sait faire du « bon » Cradle de la bonne et lointaine époque, celle du début des années 90’s quand le groupe savait s’investir dans des compositions de belle factures. Et revanche peut-être que les gallois pourraient écrire pour Dany ?
Lionel / Born 666