AUDREY HORNE – Audrey Horne

Chroniquer un album des norvégiens d'Audrey Horne n'est pas tâche facile. En effet, la musique du combo emmené par Toschie est très particulière, je dirais même assez unique en son genre, tant les influences brassées par le groupe sont diverses ... Je vais donc m'armer de courage afin de rédiger cette chronique, du mieux que je le peux.

Pour cette troisième galette Audrey Horne (AH pour les intimes) garde les membres qui ont oeuvrés sur Le Fol (sorti en 2008), le précédent album du groupe, à savoir Toschie (chant), Ice Dale (également guitariste d'Enslaved), Thomas Tofthagen (guitariste de Sagh) et de Kjetil Greve (batterie). De ce fait, le groupe quitte totalement ses influences Rock moderne qui parsemaient leur premier essai, No Hay Banda (sorti en 2005).

AH continue donc sur ce qu'avait ammorcé Le Fol, à savoir un Hard Rock Stoner, parsemé d'influences Prog', Alternative ou Grunge le tout dans une ambiance 70's (ahhh ces claviers ... quel bonheur). On a droit à ce melting pot assez explosif tout au long des 11 titres qui composent l'album. Les hostilités commencent réellement à partir de Charon, et son riff que l'on croirait tout droit sorti d'un album de Mastodon. Ce qui frappe d'emblée, c'est ce son massif, dû à une production signée Joe Baressi (Queens Of The Stone Age, Kyuss) . On retrouve également non sans plaisir la puissance de la voix de Toschie, et son sens de la mélodie. Ce mec sait crée des refrains accrocheurs sans pour autant qu'ils soient faciles, ou fleurtant avec la pop. Un très bon point pour le groupe.

Les titres s'enchaînent sans se ressembler. En effet, un passe d'un son Grungy à l'image de Circus à un autre résolument Hard Rock tel que Blaze Of Ashes ou encore carrément Progressif avec Pitch Black Mourning. On a également droit à une excellente power ballade avec Sail Away. Je ne vais pas énumérer tous les morceaux de l'album, car chacuns a sa propre particularité, son petit truc a lui, qui fait tout son charme. Cependant le groupe arrive à savamment mélanger ses influences. Ainsi, on ne se retrouve jamais avec une chanson inscrite dans un registre précis.

Les guitaristes s'en donnent à coeur joie et nous sortent des riffs bien entraînants. Quelques bons solis montrent aussi le bout de leur nez, ce qui rajoute encore à la richesse des compos.

Le batteur alterne les rythmes, sans jamais manquer de groove, le tout dans une interprétation sans failles.

Seul point noir de l'album, Godspeed qui vient clôre l'album de manière assez glauque, et pas réellement appropriée à l'oeuvre.

Mais outre ce détail passé, AH a réussi à me réconcilier avec sa musique, là où Le Fol m'avait laissé de marbre. Une très bonne surprise donc, qui en appellera d'autres par la suite. Tout au moins c'est ce que j'espère ! Ce qui est sûr, c'est qu'ici, AH nous a sorti un des albums majeurs de sa carrière, ni plus ni moins.

Ma note: 8/10

Axel



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