Interview de Christophe Mali, membre de Tryö

« La colonne vertébrale de notre vie artistique, c’est vraiment Tryö ».
  C’est ce jeudi 04 avril 2014 que j’ai eu l’occasion d’avoir un entretien téléphonique avec Christophe Mali, membre du groupe Tryö, à l’occasion de leur nouvelle tournée   Tryö à Quatre . Très accueillant, le chanteur et guitariste s’est livré au jeu de l’interview avec joie et enthousiasme en se centrant sur la date de Oignies, concert à venir ce vendredi 11 avril auquel j’aurai la chance d’assister. Sans plus attendre, je vous dévoile ses sentiments et impressions sur son retour sur scène, la transition de  Ladilafé  à  Tryö à Quatre  ainsi que ses projets à venir.

Commençons par nous rappeler de la tournée Ladilafé de l’an dernier. Quelles en sont vos impressions ?
  C’est super ! La tournée s’est très bien passée. Après la sortie de l’album Ladilafé, nous sommes tout de suite partis sur une tournée assez conséquente. D’ailleurs, dans le nord de la France nous étions au Zénith de Lille, grand souvenir pour nous. C’est un très bon souvenir pour nous parce qu’à chaque passage dans le Nord de la France, c’est beaucoup de souvenirs gravés pour l’ensemble du groupe. C’était aussi des spectacles assez conséquents avec des décors, avec des invités, avec un DJ, avec d’autres musiciens-instrumentistes qui nous accompagnaient. Cette tournée s’est finie après les festivals d’été, et puis finalement à la rentrée, nous avons décidé de revenir avec un spectacle un peu plus simple, un peu plus intimiste, un peu plus dépouillé.

D’ailleurs, vous étiez passé par Bercy le 28 mars dernier. Qu’est ce que cela vous a fait d’y revenir et  de jouer devant autant de monde ?
  C’était une grande fête pour nous avec tous les invités ! Avec Alain Souchon, Alpha Blondy et Carmen Maria Vega, c’est un grand souvenir pour nous. C’est vraiment important cette date pour le groupe.

Et donc pourquoi, après Bercy et les Zéniths, revenez vous dans de plus petites salles ?
  Tout simplement parce qu’on aime les deux. On aime offrir à notre public un vrai spectacle avec du décor et des invités. C’est pour ça que Bercy qui, il y a encore dix ans nous faisait très peur, aujourd’hui nous fait nous sentir bien, on essaie de rendre la salle plus petite, plus intimiste. Ca peut paraître bizarre, mais on aime rendre Bercy convivial.
  D’un autre côté, on aime aussi revenir aux sources, être dans des salles peut-être assises, à 400-500-600 personnes où on offre un spectacle différent. On revient aussi à quatre, c’est le Tryö originel, celui du début. C’est vraiment intéressant pour nous et les deux comptent.

Sur internet, certains internautes nous confient déjà des vidéos de votre début de tournée où on peut vous y voir souriants, très ouverts. Vous pouvez vous arrêter et discuter, faire des blagues… c’est un véritable échange avec votre public. Vous considérez-vous comme un groupe très proche de son public ?
  On essaie quand même ! (rires). On est là sur scène, on se retrouve avec notre public, c’est lui qui a crée le groupe. C’est au public que l’on doit tout. Après aussi, Tryö c’est avant tout une bande de potes, on est vraiment quatre amis, plus tous les techniciens, les gens sur les routes etc… On aime bien dans les loges, dans le bus prendre les guitares et puis déconner, et délirer… On est dans la musique et dans l’amitié de quatre personnalités très différentes qui font des choses ensemble. Et donc du coup, sur scène, on peut vraiment plus se permettre de se dévoiler tels que nous sommes dans des petites salles. On interrompt les morceaux, une totale liberté pour vraiment amener notre public au sein de l’intimité du groupe. On aime bien la musique, et on aime bien faire rire les gens (rires).

Tryö, c’est donc avant tout une passion ?
  Oui tout à fait, on a la chance de vivre de notre passion, c’est un rêve que l’on a réalisé, et c’est encore aujourd’hui un vrai plaisir, nous n’en revenons absolument pas. C’est super.

Tout à l’heure, vous parliez des guitares que vous prenez comme ça « entre potes ». On a pu également découvrir des vidéos dans lesquelles on vous voit (principalement Manu et Guizmo) chanter et jouer avec votre public dans la rue avant ou après le concert. Aura-t-on la chance de découvrir cela à Oignies ?
  Cela ne se prévoit pas vraiment, ça dépend de pleins de choses, mais en général on est là, on traine près de la salle et on va à la rencontre des gens. Des fois il y a des bœufs qui se créent, avant ou peut-être après un concert. Ce sont des choses qui se font naturellement ! Mais bon, connaissant le public du nord, je pense qu’on va avoir des petites surprises…

Le public du Nord est aussi accueillant que cela ?
  Oh oui, ça tous les artistes le disent, je ne vais pas le redire. Le public du Nord est vraiment un public exceptionnel, et je ne dis pas ça parce que toute ma famille est du Nord-Pas-de-Calais (rires).

Vous faites beaucoup de jeux-concours sur internet et votre page Facebook notamment. Il y a eu « fais ton clip » où le but était de proposer un clip personnalisé de "Nous Génération". Puis deux mois plus tard « paie ta reprise » qui s’adressait aux musiciens amateurs, dont les gagnantes étaient Lucie, Elisa et Juliette (L.E.J.) qui par la suite ont fait beaucoup de vidéos avec Manu.
  C’est vrai qu’elles ont énormément de talent ! Et puis les réseaux sociaux nous permettent d’aller à la rencontre des gens, donc on sollicite beaucoup le public par l’intermédiaire des réseaux sociaux, et notamment Facebook, parce qu’il y a une grande communauté et c’est vrai que nous on s’en amuse, on discute, on demande les avis… C’est ce qu’on apprécie énormément, ça permet de mettre un peu de piquant et d’inconnu dans les spectacles. On peut recevoir les gens, découvrir ceux qui ont des talents cachés, les recevoir sur scène, rencontrer des amateurs et des artistes.

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Ca vous fait donc vraiment plaisir d’aller à la rencontre de votre public ? Puisqu’il y a aussi un autre concours, encore actuel, où le fait de poster une vidéo de son talent peut permettre à votre public de vous rencontrer avant, après, ou bien même pendant et de monter sur scène à vos côté pendant le concert.
  Oui tout à fait, on aime faire cela, ça peut briser une certaine habitude. Du coup, toutes les dates sont différentes, et l’attente est différente aussi, c’est ça qui nous plait bien.

Avant  Ladilafé, cela faisait longtemps qu’on ne vous avait pas vus sur scène. Est-ce que vous comptez vous éclipser à nouveau de la scène dès la fin de votre tournée ?
  Ca fait déjà un an et demi que nous sommes sur les routes ! Jusque Juin, on reste sur scène et puis cet été, on va prendre un peu de vacances. Nous avons un festival de programmé en Allemagne a priori, mais comme on a énormément tourné l’été dernier, on ne va pas faire trop de festivals.
  En revanche, on travaille sur un nouveau projet sur lequel je ne peux rien dévoiler, mais qui risque de voir le jour je pense vers Octobre-Novembre 2014. Je vous garde le suspens pour la fin d’année j’espère, ça sera un nouveau concept sur lequel on s’amuse beaucoup et on prend énormément de plaisir. On en est même impatient !

Nous le sommes aussi ! Mais on vous voit souvent aussi travailler hors de Tryö, avec notamment des duos avec d’autres artistes… Tous ces projets indépendants ne vous prennent pas trop de temps ?
C’est vrai que j’avais fait un album avec une tournée derrière, mais en ce moment on est vraiment axé sur Tryö puisque la tournée prend du temps, et puis nous avons aussi notre nouveau projet que nous travaillons pour Novembre. La colonne vertébrale de notre vie artistique, c’est vraiment Tryö. Mais c’est vrai qu’à côté, il y a d’autres projets qui se font, des chansons que nous écrivons pour d’autres artistes, dans mon cas je fais de la mise en scène et travaille avec des jeunes artistes dans le cadre du chantier des Francofolies. Ca me permet d’être dans ma deuxième passion qui est le théâtre, la mise en scène. C’est vrai qu’on a toujours au sein du groupe cette espèce de liberté qui nous permet d’avoir au-delà d’une vie de groupe, une vie artistique personnelle et de faire ce dont on a envie. Mais notre préoccupation principale reste le groupe.

Quelles sont vos impressions du début de la tournée Tryö à Quatre ?
  Nous sommes grandement satisfaits, c’est super. Un peu fatiguant, mais génial. J’attends avec impatience la date à Oignies, et puis il y aura toute ma famille, j’en suis déjà ravi.

Alors que l’interview touche à sa fin, l’artiste se montre très amical et enthousiaste quant à ses projets futurs. C’est avec humour et sympathie qu’il me salue et me donne donc rendez-vous ce vendredi 11 avril à Oignies. Bien que le concert, ainsi que la majorité des dates de la tournée, affichent complet, je vous recommande vivement de vous procurer des places sans hésitation par le biais de particuliers car, comme vous l’aurez compris, Tryö est avant tout un groupe chaleureux et convivial qui propose une véritable communication avec son public. Je vous donne rendez-vous très prochainement pour un live-report du concert de vendredi soir !

 



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