Omega Lithium – Dreams In Formaline

Vous organisez une soirée dansante gothique et vous ne savez plus quoi proposer ? Angelspit, The LoveCrave et Gothminister commencent à lasser vos amis ? Et c'est pour ce soir, vous ne savez que faire ? Pas de panique, la solution à vos problèmes réside dans ce « Dreams In Formaline » d'Omega Lithium.

Omega Lithium, c'est un jeune groupe venant de Croatie et fondé en 2007.

Notre jeune formation balkanique est très vite remarquée et signe son premier album en Septembre 2009 chez Drakkar Records.

 

D'entrée de jeu, un détail est à remarquer : la durée de l'album. 38 minutes pour 11 titres, c'est court, très court. Mais efficace. Car oui, avec son éléctro-goth métal indus, les quatre compères préfèrent jouer sur la puissance et nous entraîner directement dans les morceaux plutôt que de nous servir des structures complexes et mal ficelées. Et le résultat est garanti : on se laisse immerger dans les compositions de la galette. Les refrains sont diablement entraînants et ravageurs, et nous restent en tête pour notre plus grand bonheur (« Infest », « Stigmata » et « Point Blank » ne vous quitteront pas de si tôt).

Bien sûr, l'originalité n'est pas le maître mot de la formation croate et les riffs ainsi que les compos sont très simples, mais il faut bien cela pour arriver à cette efficacité sensiblement recherchée par le groupe.

Autre point à souligner, la production irréprochable qui permet à Omega Lithium de toucher en pleine cible et de posséder un son parfait.

 

Seulement, à force de vouloir faire dans l'efficace, certains titres s'essoufflent et feront pale figure à côté des autres. « Angel's Holocaust » est chiante et inintéressante, bancale à souhait, et on a parfois l'impression d'un titre de remplissage.

Autre petit défaut, cet album est très inégal. Si la première partie de l'album est excellente, bourrée de titres efficaces et sombres à souhait, la seconde partie est linéaire, légèrement fade et n'arrive pas à la hauteur des premiers titres. A partir de « Snow Red », les morceaux perdent leur saveur et deviennent parfois insipides. Dommage que nos jeunes croates n'aient pas réussis à conserver leur dynamisme tout au long de l'album (mais se rattrapant néanmoins sur la fin avec l'excellent « Point Blank »).

Et le manque d'originalité du brûlot révèle également un certain manque de prise de risques, ce qui est plutôt pardonnable car il s'agit en effet d'un premier album, le combo préférant baliser le terrain plutôt que s'embourber dans d'inutiles risques.

 

Mais fort heureusement, la force croate réside aussi en sa chanteuse, la jeune Mya Mortensen.

Et brisons tout de suite ce suspens insoutenable qui vous prend aux tripes depuis le début de la lecture de cette chronique (ou pas), la chanteuse est excellente.

La jolie jeune femme ne tombe pas dans la démonstration et la surenchère. Elle connaît sa voix, la maîtrise à la perfection, et s'évitera des fausses notes encombrantes et embarrassantes.

De plus, son chant grave et sensuel s'accorde parfaitement avec les compositions du combo, car elle aussi très efficace et puissante.

Elle vous rappellera très fortement Cristina Scabbia des italiens de Lacuna Coil, mais la croate est bien plus douée en émotions que cette dernière.

Sur le titre éponyme, « Dreams In Formaline », Mya préfère insuffler de l'émotion et joue sur ce registre, sans jamais tomber dans le sirupeux et l'excès (piège que nous réitère à chaque fois cette chère Liv Kristine).

 

Avec ce premier opus intitulé du doux nom de « Dreams In Formaline », les croates d'Omega Lithium nous offrent une belle découverte.

Sombre, glacial, mais tellement prenant et efficace à la fois, le premier essai du groupe est réussi et quelques prises de risques et d'originalité supplémentaire pourraient permettre au quatuor balkanique d'atteindre des sommets. En tout cas, c'est tout ce qu'on leur souhaite.

 

Note finale : 8/10



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