Betray-Ed – Woods of Eternity

Bienvenue, voyageur. Tu t'apprêtes désormais à entrer dans cet univers nouveau. Une dimension encore inconnue à tes yeux. Un monde que maintenant tu vas découvrir. Celui de François, créateur de son projet solo, Betray-Ed. Sa discographie est très riche en EP, demos et bien sûr albums. Et cet univers si mystérieux dont je te parle, c'est celui de « Woods of Eternity », disponible depuis le 17 Mai chez Noori Records. Prêt à découvrir cette enchanteresse forêt ?

 

Le tout est très appuyé sur l'atmosphère, globalement assez mystérieuse, intrigante, pouvant parfois être très reposante comme sombre et oppressante (« Breakdown in Trust » et son clavier si envoûtant et son ambiance si noire). Chaque titre est différent de l'autre et tous possèdent leur force propre, cette beauté qui nous enivre lors de l'écoute de chacun d'eux. D'ailleurs, pour parfaire cette excellente, Walran (= François) n'hésite pas à faire appel à quelques invités qui apporteront chacun leur touche, donnant une dimension si particulière aux compositions de ce « Woods of Eternity ».

Ainsi, de sublimes choeurs féminins viendront sublimer quelques titres (« Aegishjalmur » et « Celestial Woods » sont sublimés par la belle voix de Julie), une flûte ponctuera ce brûlot (« Wine of Abnegation »), ainsi qu'une petite guitare acoustique (« Wine of Abnegation »).

 

D'ailleurs, la guitare d'Adélaïde, acolyte de Walran, est utilisée d'une bien belle manière. Jamais trop mise en avant, mais toujours bien présente, elle accompagne et guide les morceaux.

Et François, multi-instrumentaliste, compositeur et chanteur de Betray-Ed, possède de multiples cordes à son arc. Chaque instrument est utilisé très justement, ne sonnant jamais ni trop prévisible, ni trop amateur ou trop professionnel. Non, François joue avec coeur et ces émotions se transmettent au travers de cela, donnant le charme fou caractérisant cet album.

 

D'ailleurs, ses parties vocales sont dans l'ensemble très réussies. Celles-ci sont partagées entre des growls très aériens et un chant clair plutôt versatile. D'ailleurs, première réserve, celle-ci vient du chant clair. Si ce dernier offre des moments magnifiques, il se trouve être par endroits moins convaincant. Sur « To Untamed Lands We Sail », le chant clair de François montre quelques faiblesses et aussi malheureusement un petit défaut de justesse, qui se révèle être cette fois un peu gênant du fait du côté bien moins planant et aérien de sa voix sur ce titre. Le chant clair réussit donc à insuffler bien plus d'émotions lorsqu'il est plus posé et plus léger. En ce qui concerne ce chant growlé, c'est une totale réussite, qui sans être spécialement puissant se révèle attachant, convaincant et si particulier. Il est part entière de l'atmosphère dégagée de « Woods of Eternity », apportant cette touche d'obscurité, comme une ombre cachée dans cette profonde forêt.

 

Quel dommage en revanche que cet opus ne dispose pas d'une production digne de ce nom. Parfois, les instruments sonnent très légèrement compressés et donnent à quelques moments un rendu un peu brouillon. Et d'une manière générale, cette belle oeuvre perd de son éclat, mais parvient malgré tout à rayonner. Car rassurez-vous chers voyageurs, le rendu sonore demeure malgré tout très bon !

 

Et voilà, vous sortez déjà de cette forêt. Une succession d'ambiances toutes plus sublimes les unes que les autres, voilà ce que nous propose ce « Woods of Eternity », chef d'oeuvre de François. Riche, varié, original et surprenant, laissez-vous tentez, vous y reviendrez avec plaisir, croyez-moi. Un opus qui mérite d'être découvert et apprécié à sa juste valeur, car nous sommes en présence de l'une des perles de 2010, il serait dommage de passer à côté.

 

Note finale : 9/10

NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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