Le Butcherettes – Cry Is For The Flies

Pour faire les présentations, le Butcherettes est le groupe de Teri Suarez, plus connue sous le nom de Teri Gender-Bender, et de Omar Rodriguez-Lopez de feu The Mars Volta à la basse. Pour resituer le contexte, rappelons quelques hauts faits d’armes de la première. Teri doit sa réputation au fait que pendant longtemps, elle s’est ramenée sur scène couverte de sang (réel ou pas, l’histoire ne le dit pas) ou encore au fait qu’elle léchait les mains des spectateurs pendant une épidémie de grippe. Ca aide à se faire une idée du personnage.

Mais revenons à le Butcherettes. Leur second  effort Cry Is for the Flies arrive dans nos contrées. Et d’entrée une première surprise un titre bonus "Shame, You're All I've Got" avec comme invitée Shirley Manson de Garbage.
 


Deuxième album après Sin Sin Sin, in 2011, apparemment Cry Is for the Flies a été enregistré depuis plus de deux ans mais le groupe a décidé de le sortir seulement maintenant. Peut-être pour préserver le travail fait par Teri et Rodríguez-López dans un autre projet commun, le groupe Bosnian Rainbows.

Que retrouve-t-on dans ce Cry Is For The Flies ? Plein de bonnes choses… On a tout d’abord des morceaux très punk auxquels Le Butcherettes nous a déjà habitués. "Burn The Scab" par exemple est  garage à souhait avec Teri Gender-Bender qui s’époumone. Avec des titres comme "Demon Stuck in Your Eye", rien qu’à l’entendre, on sent que cette Teri tient le groupe et le fait vivre au gré de ses pérégrinations. Quelle énergie palpable même sur un disque. On imagine à peine la furie qui peu découler des live. Niveau influences, ça rappelle les grandes prêtresses rock ‘n’ roll comme Patti Smith du début mais aussi plus récemment Katie Jane Garside plus connue sous le nom de Queen Adreena.
 

Le Butcherettes Cry Is For The Flies


Autre aspect du groupe, les morceaux bâtis sur des ambiances plus pesantes comme "My Child" où la demoiselle fait peser tout le poids de sa voix dans la balance sur des rythmiques lourdes et puissantes. Sur “Your Weakness Gives Me Life”, c’est une basse teigneuse qui nous entraine dans l’univers de Teri pour un morceau instaurant une ambiance poisseuse que n’auraient pas renié les Cramps. Du même acabit, "The Gold Chair Ate the Fire Man" ou encore le titre qui donne son nom à l’album "Cry Is For The Flies" nous rappellent certaines digressions des Stooges sur Funhouse. On pense particulièrement à "Dirt". Et comme on parle d’Iggy, on notera aussi la présence de son pote Henri Rollins, invité pour nous réciter une de ses œuvres "Moments Of Guilt".

L’album revêt un coté pop un peu plus prononcé qu’à l’accoutumée. La basse et la voix portent à bout de bras "Boulders Love Over Layers of Rock" ou "Poet From Nowhere" où l’on retrouve des similitudes avec la grande Debbie Harry de Blondie. On sent dans "Normal You Were" quelques relents de Pixies ou plutôt de Breeders tant le rôle de la basse est important. Puis une mélodie pop s’installe avec l’arrivée du chant. Une belle réussite pour ce morceau alambiqué de plus de cinq minutes mais jamais lassant.
 


Le Butcherettes avec Cry Is For The Flies nous offre donc un album mêlant tout un tas d’influences garage punk pop venant des horizons barrés de Omar Rodriguez et de la sulfureuse Terri Gender-Bender, icone rock assumé au même titre que ses illustres ainées comme Blondie ou Patti Smith. Un album à ranger a coté des nouvelles révélations du style comme les Barb Wire Dolls par exemple.
 

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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