Extreme au Hellfest 2014

Samedi 21 juin, 16h50 - Mainstage 1

Un retour sympathique mais sans extrêmes

2014 aura été et continue d’être une année très dense en annonces musicales diverses et variées dans le monde du métal. Et le retour d’Extreme sur la scène, pour une tournée spécialement dédiée à leur album légendaire Pornograffitti faisait incontestablement partie de ceux-là. Gary Cherone sait-il encore chanter ? Nuno Bettencourt a-t-il perdu sa verve de guitariste de génie en tournant avec Rihanna ? Autant de questions auxquelles le concert du Hellfest a répondu sans équivoques !


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Extreme débarque sur scène tambours battants, avec un premier solo de Nuno Bettencourt absolument hallucinant. Tout semblait démarrer pour le mieux. Le groupe attaque immédiatement avec « Decadence Dance », tirée de leur fameux album  Pornograffitti, et on constate que ça envoie bien ! Il n’y a pas trop de vent qui souffle sur les Mainstages à ce moment de l’après midi, et le son est très bon. On peut donc entendre avec précision la section rythmique de la formation, avec Pat Badger à la basse et David Figueiredo à batterie, nous envoyer de bonnes vibrations. On entend aussi  bien distinctement Gary Cherone, ce qui est un peu plus dommageable, étant donné que ce dernier chante faux dès qu’il monte dans les aigus. Et autant vous dire que dans ce hard rock typé années 80, ça arrive souvent !
 

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Extreme va donc déployer un set axé sur Pornograffitti, mais piochant également dans le reste de la discographie du groupe, y compris le dernier album en date, Saudades of Rock. La musique jouée par par le combo américain nous ramène directement à l’âge d’or des shredders, dont Nuno Bettencourt est un éminent représentant. Instrumentalement, c’est la boucherie, avec un Nuno Extrêmement impressionnant de la première à la dernière seconde, et aussi bien en rythmique qu’en solo, avec ce toucher funky assez irrésistible. Le bougre assure aussi très bien aux chœurs avec Pat Badger, assurant le soutien nécessaire à Gary Cherone pour cacher ses difficultés à la voix.
 

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L’ami Cherone arrive tout de même à sauver les meubles sur la très belle « More Than Words », chantée à tue-tête par le public, qui est venu en masse pour assister au retour d’Extreme. Et cette sorte de réponse américaine à « Still Loving You » emporte les pleins suffrages, tout en révélant que Nuno est aussi un as à la guitare acoustique. Malgré ces musiciens talentueux, et de beaux accords joués à la guitare douze cordes sur la chanson suivante, cela ne suffit pas à empêcher le concert de perdre en intensité au fur et à mesure.
 

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Nuno nous fait cadeau d’un solo de guitare entre deux morceaux, ce qui est toujours bienvenue avec ce genre de guitaristes ! Et c’est déjà le final du concert, avec un « Get the Funk Out » de rigueur. Le groupe a assuré, mais le concert manquait peut être un peu de spontanéité rock n’ roll pour vraiment décoller. De plus, la musique d’Extreme est peut être un peu trop restée ancrée dans son époque, en plus d’avoir un chanteur qui n’a pas vieilli comme le bon vin. Peut être était-ce un jour sans !

Reportage par Tfaaon

Photos : © 2014 Nidhal Marzouk / Yog photography
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
 



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