Vendredi 20 juin, 20h45 - Warzone
Incendie au propane à la Warzone
Pendant que Iron Maiden foule enfin les planches du Hellfest, les fanatiques de hardcore sont devant la Warzone pour assister au concert de la légendaire formation new-yorkaise Pro-Pain. Il ne se passe d’ailleurs pas beaucoup de temps avant qu’on se rende compte que le combo est en très grande forme !
Au menu, du new-york hardcore dans toute sa splendeur, sa rage et sa puissance. Doté d’un son de bulldozer, Pro-Pain écrase tout sur son passage et transforme la Warzone en une tornade de poussière. (L’ennemie n°1 de ce cru 2014 du Hellfest) Gary Meskill est en très bonne forme vocale, et ses hurlements énervés tapent toujours dans le mille.
Les deux guitaristes du groupe abattent leurs riffs sur l’audience comme le forgeron abattrait son marteau sur son enclume, et le public en redemande ! En fait, ce dernier s’excite de lui-même, et Pro-Pain n’a que très peu besoin de d’intervenir pour installer une excellent ambiance. La Warzone est bien remplie, mais sans être blindée pour autant, ce qui permet une circulation facile et de profiter du concert sans que l’on se marche les uns sur les autres, un avantage loin d’être toujours présent cette année au Hellfest, victime de son succès sur ce point particulier.
Pendant cette heure de concert, pas de parlotes, pas de démagogie : juste de la musique, de la conviction et une overdose d’adrénaline. Nuance intéressante, en plus de nous délivrer un hardcore dévastateur, Adam Phillips nous lâche également quelques solos très véloces et extrêmement bien amenés dans les chansons, un fait assez rare dans le genre pour être noté. On en profite pour constater que solos vertigineux et hardcore sont loin de faire mauvais ménage, bien au contraire ! L’utilisation de guitares sept cordes montre d’ailleurs la volonté de Pro-Pain d’expérimenter de nouvelles sonorités, fait vérifié à l’écoute de certaines incorporations résolument metalcore ou indus dans leur musique
Vous l’aurez compris, Pro-Pain a prouvé ce soir qu’il était toujours là, et plus fort que jamais. Entre classicisme et modernité, le combo new-yorkais a su se montrer porte étendard d’un genre bien vivant, avec un professionnalisme qui force le respect. Une expérience de concert plus que recommandée !
Reportage par Tfaaon
Photos : © 2014 Seb Photos / Chronique de l'ouest
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.