C'est désormais une tradition....
Avant de vous proposer le DOSSIER final récapitulatif de ce Hellfest 2014 contenant chacun des articles qui ont habillé le site ces deux dernières semaines, il est temps de faire un point plus "détendu" et folklorique avec les à-côtés du festoche, les ambiances et anecdotes que ce soit fronstage ou backstage, illustré de quelques photos de notre cru.
Un rédac chef fourbu mais ravi :
Faut dire qu'entre allergies et chaleur j'en ai pas mal bavé, mais je vous laisserai lire le premier paragraphe de la bafouille proposée par Born 666 plus bas pour plus de détails, ça vaut le détour...
En attendant je ne vais pas me plaindre, cette édition 2014 étant une réussite totale, l'organisation peut être fière. D'autant plus que nous avions la chance nous journaliste d'être dans un véritable cocon (étuvé mais cocon quand même) dans l'espace VIP presse avec cette année suffisamment de toilettes et de points d'eau pour nous rafraîchir. Plus facilement que sur le site où certains festivaliers tiraient la langue, la petite histoire aura voulu que je fasse à un moment le porteur d'eau pour deux d'entre eux, des amis bien entamés par les hautes températures constantes accablant Clisson en ce premier weekend estival.
Mais avant ça, il y avait le jeudi, car la fête démarre comme chaque année la veille...
Tout avait commencé lors d'un trajet en voiture réalisé sans encombre et qui nous fit arriver sur le site vers 19h, le temps d'aller jeter un oeil au Metal Corner en passant par le nouveau Hellcity Square et la fameuse passerelle dont nous recauserons plus bas.
Le temps de tomber en plein set des locaux de So What! qui déchainent déjà la tente du Metal Corner, l'ancienne Valley bleue qui désormais accueille quelques jeunes groupes prêts à en découdre la veille des hostilités. Nous voyons donc les thrasheux nantais jouer sans concession et observons gaiement la fin d'un set qui remporte un vif succès avec les morceaux "Old School Motherfuckers" et "So Fuckin' What". Certains en profitent au passage pour étrenner les nouveaux portes bières distribués par l'orga et qui font déjà leur effet.
Les fans semblent d'emblée fort ravis d'être présents et quelques taux d'alcoolémie commencent tout doucement à s'élever sous le cagnard du Val de Loire... C'est toujours un moment à part et agréable que d'observer les visages de ces passionnés prêts à en découdre musicalement dans la joie et la bonne humeur, la réunion d'une grande confrérie liée sous le signe d'une franche camaraderie loin de tout cliché violent que certains groupuscules veulent lui prêter.
Parce que le Hellfest, c'est avant tout un festival qui appartient aux festivaliers, et ce même s'il est cette année devenu TRES grand. La preuve, certains se marient au camping ou en profitent pour ériger un mini-temple en l'honneur de la grande prêtresse Christine Boutin !
Mieux, d'autres rivalisent d'astuce pour préserver le site d'une pollution au verre de bouteilles vides, car le metalleux aime la nature au-delà même de sa faculté à l'enrichir d'un certain engrais naturel. Et ça, c'est encourageant !
Bon, je laisse désormais la parole à notre puits de science Born 666 qui a pas mal de choses à vous dire !
Ju de Melon
Les bons mots de Tonton Lionel Born 666 :
Alors là je dis « Bravo ! » à Ben Barbaud, car non seulement il a décroché Iron Maiden, Black Sabbath et Aerosmith, mais encore il a eu celui que l’on attendait plus depuis 2009, c’est à dire … le Soleil. Oui et ce même si mon rédac’ chef préféré a eu très chaud pour se transformer à la fin du festival en bulbe printanier équatorial d’une plante carnivore que les mouches orientales des arbres fruitiers tentent absolument d’éviter et ce même en période de suicide collectif lorsqu’elles se mettent en formation d’attaque tentant de reproduire un pentagramme ou un 666 au dessus des cimetières avant de fondre sur les pots de chrysanthèmes. Glups !
Après ce choc atmosphérique, passons donc au visuel mes amis. Vous avez connu la boue en 2007, la file d’attente aux jetons en 2008, le groupe Europe en 2009 et 2013 et bien maintenant vous avez la HellCity, une ville « Metal » entièrement pavée où vous pouvez déambuler au gré de vos envies et de votre portefeuille dans un univers dédié à votre musique préférée…
J’en vois qui sont toujours pas contents comme ceux que l’on retrouve sur les blogs toujours en train de critiquer derrière leur clavier ne bougeant jamais leurs fesses et ce même pour un concert qui aurait lieu juste à côté de chez eux organisé par l’amicale des Metalos du bourgeonnais spécialisé dans la musique industro-éléctro-gothique-hongroise des années 80’s parce que « gnâ gnâ gnâ… Et puis, il y a toujours des personnes pour te dire « hé toi tu retiens quoi de cette édition, toi qui venait déjà quand cela s’appelait le FuryFest ? »
D’emblée je répondrais les attractions, avec la grande roue tout d’abord qui permet d’apprécier le site sur son ensemble, puis ensuite le toboggan pour ceux qui ont plus de 4 grammes quand ils veulent rentrer se coucher (c’est un pléonasme) après une journée bien « chargée », c'est-à-dire la passerelle entre le camping et le Hellcity Square (au fait comment ils font les personnes en fauteuil ?). Sans oublier les pavés qui entourent le merchandising et certains bars facilitant l’accès en cas de pluie diluvienne mais que voulez-vous cette année c’était soleil-soleil-soleil… parfois sous plus de 30°C.
Autrement les organisateurs ont fait encore plus fort que les années précédentes avec des décos encore plus recherchées, un tank, un corbeau sur son pied d’estale nous donnant la programmation au jour le jour. Un « Kingdom of Muscadet », espace bar à vin, toujours aussi accueillant perdu dans sa mini forêt où il fleure bon les vacances pour boire des petits verres de vins locaux.
Et puis chose importante, l’accès à la « fameuse Warzone » a été améliorée avec une buvette au fond, sans oublier des bénévoles tous plus sympas les uns que les autres - sauf les accès sécurisés électroniques et donc moins bavards qui permettent à la presse de se rendre dans l’espace VIP pourtant placé sous une énorme tête de mort entourée de chaînes énormes…
Parlons en de cet espace VIP… quel choc de voir cette décoration complètement décalée mais allant parfaitement avec la chaleur ambiante : voitures abandonnées, vieux saloon et tente de guerre (ou casque géant) percutée par un hélicoptère entourée de roquettes sol-air abandonnées pas des troupes en perdition. Alors pouvoir interviewer une légende du Stoner donc du Desert Rock comme John Garcia auprès d’une voiture déglinguée toute droit sortie de Death Valley je dis : « Bravo » !
Et cette peinture géante reproduisant surement un moment de la Deuxième Guerre Mondiale, peut être en hommage au 70ème anniversaire de la fin de cette guerre, où des skateurs viennent faire des démonstrations comme des Spitfire en train de foncer sur de Stukas !
Sans oublier ces sculptures en acier autour du cimetière parsemé de croix portant le nom des musiciens qui nous ont quittés trop tôt…
Mais ce que je préfère ce sont les jeunes filles qui font le spectacle sous le super bar VIP avec des scies sauteuses : en frottant les lames sur leur short protégé d’acier qui fait des étincelles… Difficile de se remettre d’une telle expérience.
Ensuite il y a les rencontres, difficile de reconnaitre les musiciens officiant dans les groupes de Black Metal et même ceux qui sont des grosses pointures tant il est difficile de faire le lien sans leur Corpse Paint. J’ai même serré la main à Infernus de Gorgoroth sans le reconnaître pendant une conversation avec un très bon ami brésilien (qui lui les connait très bien pour les faire jouer dans son pays).
Ensuite il est agréable de rencontrer les icônes qui ont bercé notre jeunesse comme Zegut (Tonton Zézé) qui vient pour la première fois au Hellfest ou de voir des groupes tellement heureux de jouer au Hellfest qu’ils n’hésitent pas à rester deux jours, voir trois, sur le site tellement ils s’y sentent bien…
Ensuite c’est la place, difficile d’accéder aux Mainstages si vous n’y êtes pas pris deux heures à l’avance, mais bon deux heures à l’avance il y a déjà un groupe qui joue sur scène… alors comment faire pour entrapercevoir les têtes d’affiche d’autant plus que le terrain n’est pas en forme d’amphithéâtre ? Trop de succès entraine des gens mécontents par rapport à ce qu’ils peuvent voir du groupe qui leur a fait acheter leur pass. Au pire ils peuvent quand même se bouger et aller découvrir d’autres groupes aussi, voir même plus talentueux sur la Warzone, sous la Valley, l’Altar ou la Temple. Soyez curieux, il n’y a pas que Maiden dans la vie !
Ensuite le public toujours bon-enfant avec des déguisements toujours aussi décalés ou complètement stupides. Essaye donc d’être déguisé en éléphant ou en ours pendant 3 jours par 40°C en plein soleil. Et puis n’oublions pas qu’il y a un public de jeunes enfants qui accompagnent leur parents, alors que les mecs à poil ou déguisés en Borat qui n’ont qu’un seul but : être pris en photo pour paraître dans la presse… bon, il est vrai que les jeunes filles topless ne me dérangent pas ! Et puis ceux qui cherchent de l’ombre sous les tentes et qui prennent du m² aux vrais fans qui veulent voir et écouter les groupes pour lesquels ils se sont déplacés....Ah et franchement les mecs pourquoi toujours pisser sur les entrées de la Valley alors qu’il y a des toilettes partout à moins de 10 mètres de la tente ?!
Mais bon tant que le triptyque Concert/Amis/Bières fonctionne, tout ira bien et on sera toujours là !
Lionel / Born 666
Photos :
© 2014 Nidhal Marzouk / Yog Photography
© 2014 Thomas Orlanth / Site officiel
© 2014 Lionel Born 666
© 2014 Seb Photos / Chronique de l'ouest
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