John Garcia – John Garcia


On ne présente plus l’homme.

Lui qui est à l’origine de la scène Stoner, cette fameuse musique du désert initiée avec son ancien comparse Josh Homme dans Kyuss à Palm Desert. Après le split de ce légendaire groupe il part fonder Unida, jouera dans Slow Burn, Hermano, puis plus récemment reformera le fameux Kyuss Live ! sans le leader des Queens of the Stone Age et enfin Vista Chino resté en stand by pour le moment.

Lui qui a joué dans autant de formations sans parler du nombre impressionnant d’apparitions qu’il a fait sur les disques de ses amis, il était temps qu’il s’occupe que de lui et fasse venir un paquet d’amis musiciens pour jouer sur son album solo. Parmi lesquels, l’inébranlable Nick Oliveri (Mondo Generator, Nick Oliveri, Vista Chino, ex-Sons of Kyuss, ex-Queens of the Stone Age, ex-The Dwarves), Danko Jones et Robby Krieger, l'ancien guitariste des Doors

Bref du beau monde pour un disque qui fait un résumé de ce qu’a fait John Garcia dans sa carrière au niveau musical. Comme il est un homme simple, aimant son désert, sa famille, la pêche, les BBQ et ses amis, la musique qu’il interprète lui va comme un gant.
 

John Garcia


En mode route droite qui traverse les déserts californiens, la sono à fond, on va partir entre les Joshua Trees, les vieilles bagnoles abandonnées sur le côté de la route, pour commencer par un entêtant « My Mind » où la voix reconnaissable entre mille de John n’a rien perdue de sa superbe. Batterie tribale et basse qui décolle, tout y est. Il ne manque plus que de décapoter la vieille Buick pendant un « Rolling Stoned » dont le refrain entrainant donne envie d’ouvrir la glacière ou un « Saddleback » qui nous fait penser à son début de carrière. L’ombre de Kyuss plane sur cette galette d’asphalte mais cela n’a rien d’étonnant, tant c’est bien fait sans pour autant faire un Hold-up.

Ça fonctionne bien, à un rythme calme ne dépassant pas les 55 MPH, parfait pour voir le bitume dérouler comme sur le psyché « Flower ». Ça fuzz dans les cactus.  Ou encore le lent et saturé « Confusion ».

Il y a du groove dans le sublime « The Blvd », plus subtil, où basse et batterie remettent de l’essence à base de jus d’herbe dans un moteur qui relance la boite automatique des envolées lyriques d’un John à son top.
 

John Garcia


Quelle classe que ce « 5000 Miles », la quintessence de ce que le chanteur a fait dans sa carrière, ça vole haut avec ce fameux son de guitare né dans les poussières du désert, sans oublier le lancinant « His Bullets Energy » (quel riff !!!) ; plus loin sur son pendant féminin, la ballade « Her bullets Energy » on retrouve l’ancien guitariste des Doors. Magique.

On passe un moment merveilleux à écouter cet album qui nous prouve une nouvelle fois comment l’homme a le sens de la musique, la sienne, celle qui l’a rendu célèbre tout en restant simple mais qui est la musique du cœur, celle qui touche l’âme, qui ne s’explique pas mais qui fait tant de bien.


Lionel / Born 666

Photos : Lionel / Born 666 / © 2014
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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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