J’aimerais savoir ce que représente le mot « groove » dans la tête de Frost.
Dans l’interview réalisé au Hellfest il me racontait que Massive Cauldron of Chaos était un album plus « groove » que les précédents… je pense que Frost ne doit pas avoir la même notion de ce mot que James Brown.
Car sur les premières notes de « Cauldron » c’est une avalanche de puissance déstructurante qui s’abat à coup de blast sur l’auditeur. Mais tout de même pour en revenir aux propos du batteur avec cet album, 1349 est peut-être devenu plus abordable bien que les riffs en formation « essaims de frelons asiatiques » sont là pour faire du mal ! Tout comme le haineux « Slave » où de petits riffs viennent de temps en temps alléger les propos.
1349 fait du True Black Metal avec l’aide de la technologie actuelle. C’est propre, sans aspérité et franchit chaque barrière afin de tout détruire « Step by Step ». Arghhhhhh… ce riff sublime avant le break !
L’ « Exorcism » est plus subtile, mid-tempo en son début avant que Frost ne vienne terminer le boulot à coup de blast beasts époustouflants à la limite du compréhensible, de l’humain tant on se demande comment il fait pour en arriver là, avant que guitares et voix possédées ne viennent chambouler le tout.
Ça « groove » avec « Postmortem », enfin plutôt ça vous envoi des écharnes dans les doigts qui vous remontent jusqu’au cœur : c’est du costaud, pas le temps de se poser, seulement le temps de sentir le travail époustouflant du batteur, tout comme sur le visqueux et tortueux « Mengele's » avec des riffs qui s’abattent comme des flèches acérées où un solo « Heavy Metal… (Oui, vous l’avez bien lu) arrive au bon moment.
Toujours aussi claquant avec « Chained », mais la voix particulière de Ravn à toujours cette manière de vous envoyer ses paroles à la tronche tel un glaviot sec et dur qui vous ferait saigner du nez.
L’âme de la première vague du Black Metal hante « Godslayer » autant par la violence, le déchirement de la voix ou les riffs malsains d’Archaon cachés en embuscade faisant chavirer le tout dans un chaudron de violence.
Un album qui redonne de la hauteur aux norvégiens qui se sont largement surpassés dans ce chaos sonore.
Bref, méfiez-vous de la pochette blanche immaculée qui cache à l’intérieur les idées les plus noires.
Lionel / Born 666
Photos : Lionel / Born 666 / © 2014
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.