White Empress – Rise of the Empress

Indigestion musicale
 

White Empress est le nouveau projet musical de Paul Allender, qui sort le premier album après avoir quitté son groupe-phare Cradle of Filth. L'intention du guitariste est tout à fait louable dans sa démarche de vouloir mélanger tout ce qui lui plait pour faire quelque chose de nouveau, mais moins réjouissante dans le résultat, boursouflé et indigeste.

Certains groupes inventent sans s'en rendre compte, en mélangeant leurs influences et donnant ainsi quelque chose de complètement nouveau. D'autres tentent de mélanger leurs influences pour sortir quelque chose de complètement nouveau, mais n'arrivent pas à briller au final. C'est malheureusement le cas de White Empress, nouveau projet formé par Paul Allender, guitariste qui a notamment contribué à la gloire de Cradle of Filth.

L'idée partait bien sur le papier. Non content de l'activité continuelle de Cradle of Filth, Paul largue les amarres pour mener à bien son side project, White Empress, dans lequel il maintient un contrôle total et peut y inclure toutes les influences qui lui plaisent. On retrouve donc du metal gothique, des influences extrêmes, de l'indus, des éléments électroniques et symphoniques, qui promettent un album riche.

Mais la richesse provoque la perte de Rise of the Empress. Noyée dans les samples en tout genre de Will Graney, parfois hors de propos ("A Prisonner Unleashed"), les compos partent dans tous les sens pour n'arriver nulle part. Les riffs, parfois bons ("Darkness Encroaching"), parfois trop basiques ("Dethroned") s'enchaînent parfois sans grande cohérence, donnant l'impression à certaines compos d'être mal finies.

C'est d'autant plus dommage que les musiciens n'ont rien à se reprocher sur le plan technique. Paul Allender et DJ Gunnarson s'éclatent avec leurs parties guitare, aussi bien en rythmique qu'en lead, avec des stars derrière eux, comme Chela Rhea Harper, ex-Coal Chamber, à la basse et Martin Skaroupka de Cradle of Filth à la batterie.

White Empress

La chanteuse Mary Zimmer (Luna Mortis) offre une interprétation très satisfaisante sur le plan technique. Maîtrisant de manière convaincante le chant clair et le growl, elle est capable d'aller partout où Paul Allender l'emmène. Malheureusement, on peut regretter une tendance au surjeu dans plusieurs de ses interventions narratives ("Dethroned") et un abus des superpositions de voix, qui accentuent le côté boursouflé de l'ensemble.

Intéressant dans sa démarche, pertinent dans son exécution, Rise of the Empress est malheureusement raté dans son résultat, à cause d'un trop-plein d'effets en tout genre qui cassent les dynamiques des compos, qui manquent de finition. Reste à savoir si le groupe arrivera à transmettre tout ça sur scène et arrivera à redresser le tir dans ses prochaines sorties.

NOTE DE L'AUTEUR : 5 / 10



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