ELVIN ROAD à  Flateurville (11.11.2010)

C’est le 11 novembre dernier à Flateurville, sorte de pays imaginaire artistique dans le 10e arrondissement, qu’ELVIN ROAD s’est produit pour la promo de son nouvel album « monsters ». Suite à une panne d’Internet, ce report arrive un peu tard. J’étais cela étant très curieux de voir ce que pouvait donner ce projet en concert. Monté à l’initiative d’Antoine Saison, compositeur et ce soir derrière les synthés, ELVIN ROAD est un projet qui revendique ses influences cinématographiques. Le premier album ressemblait assez à une bande originale sans images, tandis que le petit nouveau « Monsters » s’oriente vers de « vraies » chansons. Plutôt nécessaire s’il s’agit de se produire sur une scène, n’est-ce pas…

D’entrée de jeu, la salle donne une jolie toile de fond pour une musique préférant les ambiances éthérés aux guitares grasses et saturées… lumières bleutées venant du sol, écran où sont projetées des photos pendant les chansons, le tout encadré d’un peu de verdure ; la scénographie est léchée, et tant mieux, vu que la musique d’Elvin Road ne permet pas de pogoter à foison. Ce qui n’empêche pas le show de commencer sur le dynamique « kill the hype », délaissant ses accents indus pour s’orienter vers un son plus brit pop, probablement dû aux cris aigus d’Éric, le chanteur. Le son est très (trop ?) fort, difficile de dire si cela vient de l’inexpérience scénique du combo ou de l’acoustique de la salle.

Un peu plus tard, on revient à une ambiance plus caractéristique avec le très planant « sutured », morceau ô combien « Craig Armstrongien » offrant une superbe mélodie portée par une voix qui nous rappelle sans mal celle du chanteur de depeche mode. Ca continue avec division of love et l’introduction d’un guest, ou une guest, puiqu’il s’agit de Lena, la chanteuse de Jabberwock, venue assurer un duo comme sur l’album. On assiste certainement  au point d’orgue du concert, tant ce duo marche bien.

On enchaîne avec « colimaçon », morceau on ne plus casse-gueule, dont la partie piano rappelle volontiers les notes discordantes de « the final sound» des cure. Toujours aussi déglingué et flippant, cet excellent morceau détonne un peu avec le reste du répertoire.
Le chanteur s’éclipse pour laisser la place à Lena, qui a le courage de ne pas se démonter et entame ses vocalises rigolardes qui font froid dans le dos tout en se déhanchant de manière saccadée. Assez glauque, faut aimer. La petite moue de fin d’Antoine désamorce l’ambiance un peu pesante. On finit sur un instrumental, « monsters », où le batteur troque ses baguettes contre des maracas (enfin un qui accepte de ne pas en mettre partout et de cogner comme une brute). Une fin tout en douceur et en finesse ; de quoi ravir nos oreilles en tout cas.

C’est déjà la fin me direz vous ? Non, pas complètement, mais le groupe ne revient faire un set que dans une heure. Et malheureusement, ce que l’auteur de ces lignes prit comme une boutade fut une réalité. Après à peine une demi heure de musique, grosse pause d’une heure. Déception… Alors on attend, bon prince, pour se retrouver une heure après toujours sans musique. Tant pis, on verra la suite…Une prochaine fois !

Live report de Marty, aka mon frérot



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