Antagonist A.D. – Haunt Me As I Roam

Quoi de mieux pour fêter ses dix ans d’existence que publier un nouvel album studio ? C’est très certainement ce que s’est dit Antagonist A.D., formation d’Auckland qui publiera donc son quatrième et nouvel opus Haunt Me As I Roam via Lifeforce Records.

Cette livraison fait suite à Nothing From No One, sorti il y a déjà près de trois ans. Et pour cette nouvelle sortie, les Néo-zélandais ont mis les petits plats dans les grands en sortant un album puissant, rageur et sur lequel figure une liste d’invités qui à de quoi en faire saliver plus d’un. Bien moins punk que sur sa précédente réalisation, le quintet a « métallisé » son propos, sans toutefois renier ses influences hardcore. On se retrouve donc avec 11 titres introduction comprise, pour à peine plus d’une demie heure de son. Et oui, Antagonist A.D. c’est expéditif et intense !

La galette s’ouvre sur « Cold », une introduction sombre, légèrement inquiétante qui donnera le ton de ce Haunt Me As I Roam. « Coffin Keeper » confirmera donc cet aspect plus metal développé par Antagonist A.D., en introduisant à certains instants un riffing pouvant rappeler I Killed The Prom Queen ou As I Lay Dying et des formations du genre, sans pour autant donner dans le metalcore mélodique.

Antagonist A.D.

Réel hybride entre hardcore et metal, le quintet se fait plaisir et invite donc le gratin de la scène actuelle à mosher avec eux. On retrouve donc Ahren Stringer, guitariste des Australiens de The Amity Affliction sur le morceau-titre « Haunt Me As I Roam », Andrew Neufeld, vocaliste des punk/hardcoreux Comeback Kid sur le très hardcore « Wanderlust », J.J Peters, vocaliste des très en vogue Deez Nuts sur « Dogs Blood », et Sam Carter des post hardcoreux d’Architects sur « You’re Killing It (Downer) ».

Bourré de tubes tels que « Coffin Keeper », « Dogs Blood », « Wanderlust » ou encore la finale et très accrocheuse « For Anyone Who Hurts », rien n’est à jeter dans cette opus. La prestation est impeccable à tous les points. Sam Crocker est en voix et module ses cordes à merveille, Matthew Livingstone et Luke Manson s’en donnent à cœur joie avec leurs six cordes, le bassiste fondateur fraichement revenu Joshua Moffitt et le batteur Israel McDean assurent des rythmiques efficaces, qui décrocheront la nuque à plus d’un d’entre nous.

Parfaitement produit par Will Putney, ayant notamment travaillé avec Northlane, Upon A Burning Body, Miss May I ou encore Texas In July, ce Haunt Me As I Roam devrait propulser Antagonist A.D. sur le devant de la scène actuelle. Plus en forme que jamais, le quintet sort là son meilleur album à ce jour, et une sortie qui devrait se hisser dans plusieurs Tops 2015 pour tout amateur du genre qui se respecte.

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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