The Madcaps – The Madcaps

The Madcaps, on connaît sur La Grosse Radio. L’année dernière, ils nous avaient offert une mise en bouche des plus efficaces avec un Ep sorti chez Howlin Banana’. Gorgé de garage festif, et de fuzz savamment utilisée. Les voila de retour avec un long format sobrement intitulé The Madcaps.

Et comme pour le quatre titres, dès les premières notes, on est séduit par le style garage psychédélique sixties caractéristique des compiles Nuggets ou Peebles. "I Knew It All" séduit et le solo de flûte rappelle les riches heures de glorieux aînés comme  Jethro Tull. La compo est terriblement accrocheuse.

Et des titres comme "High School Trouble Maker" continuent de faire monter la sauce. Ca envoie du rock ‘n’ roll sauvage. On a envie de se jeter sur la piste de danse et de twister comme un beau diable. La guitare fait sonner la fuzz. Ce "High School Trouble Maker" sonne comme un hymne de rébellion étudiante. Un vrai groupe pour une fête de fin d’année à l’américaine.

"Haunted House" envoie du pâté. Un tempo endiablé et un riff de guitare purement rock donnent vie à cette maison hantée. Le titre du haut de ses deux minutes quarante a une fière allure de single pour amener sur le devant de l’affiche ce premier album des Madcaps.

"8000 Miles From Home" est un titre psychédélique assumé. On pense parfois aux efforts des Fuzztones période Braindrops par exemple. Une belle référence. On sent bien que les gars sont perchés à quelques milliers de miles de la maison.

Avec "Moon Night", on retrouve encore de grandes qualités mélodiques. Les Madcaps ont décidément bien digéré tous les poncifs de la musique rock des sixties et leur relecture est fort agréable.
 


"Too Good To Be True" est un titre à connotation plus bluesy. Le tempo est un peu plus lent et laisse la place à quelques belles envolées guitaristiques sur le refrain et le solo.

Qui dit sixties dit forcement pop. Un morceau comme "Emily Vandelay" sonne beaucoup plus pop sixties. On y retrouve l’âme des Kinks croisée avec le Pink Floyd de Syd Barrett avec ses compos simples mais mélodiquement très réussies. Le nom du groupe Madcaps est-il un clin d’oeil à l’album de Syd The Madcap Laughs, peut-être…  En tout cas, le titre est simple et efficace, n’est ce pas là l’essence des grands rock ‘n’ roll ? Les harmonies vocales sont parfaites et donnent au titre une belle dimension. "Melody Maker" est encore un titre pop sixties qui sonne un peu comme "Emily Vandelay". Une rythmique twanguy pose les bases du morceau.
 

The Madcaps par Virginie Strauss
The Madcaps : Photo Virginie Strauss


"One Last Night" est un rock plus classique. Une écoute et on a la chanson vissée dans le crâne. Facile mais efficace. Qu’il est bon de retrouver un peu de simplicité et de spontanéité dans la musique. Ca devient de plus en plus rare de nos jours. "Nothing To Do" clotûre l’album avec un rock mid tempo. Une mélodie soignée et des chœurs façon Beach Boys donnent son intérêt au titre.

Les Madcaps, après être venus nous titiller l’année passée avec quelques singles, sont passés à la vitesse supérieure. Ce premier album éponyme ne déçoit pas. Il confirme la position du groupe dans le peloton de tête des groupes garage sixties psychédéliques revival avec des choses à dire. Une belle relecture d’une musique qui souffle allégrement ses cinquante bougies mais que les Madcaps ont remise au gout du jour de fort belle manière.


Pour les voir live, c'est le 10 avril 2015 à la Mécanique Ondulatoire à Paris pour la Release Party officielle puis en tournée européeenne ...

Madcaps Spring Tour Dates 2015

 

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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