Il existe différentes façons de survivre aux années lorsqu'on officie au sein d'un groupe qui participa à la légende.
On peut s'éloigner des sentiers battus ou bien s'y installer confortablement et garder les clés du temple.
Les new-yorkais d'Agnostic Front furent l'un des piliers du mouvement Hard-core new-yorkais des années 80. Ils ont choisi la seconde solution.
En quoi réside donc, du coup, l'intérêt que l'on peut porter à un groupe qui, bien que mythique continue de nous resservir la même recette ?
C'est que l'on aime ça, le NYHC sans fioriture. Et ces gars-là sont d'excellents artisants.
Il faut se rendre à l'évidence, la production a évolué et est devenue plus metal.
Enregistré au Mana Studio à Tampa, Floride, et masterisé par Alan Douches (Mastodon, Converge), la patate du groupe est rendue à la perfection.
Ample et massive à la fois, c'est un des atouts du disque sorti chez Nuclear Blast aujourd'hui..
Pour ce qui est des morceaux de My life my way, n'allons pas chercher midi à quatorze heures.
On connaît la recette, ça bastonne, ça joue des ruptures, ça riffe bien serré, ça s'envole pour mieux prendre le bitûme dans la gueule. On prend des upercuts punky dans la tronche, accompagnés de quelques choeurs old-school.
Bref, tout amateur de Hard-core est en territoire connu.
La voix de Roger Miret est toujours aussi singulière et convaincante, et ses textes enragés sont envoyé à la face des terriens avec une conviction respectable.
Il manque néanmoins le petit truc pour que cet album soit totalement réussi. L'étincelle, la prise de risque.
Mais la sincérité de ces vétérans rend l'album tout à fait agréable, et efficace.
27 ans après le mythique Victim in Pain, Agnostic Front n'a pas à rougir de ce dernier opus.
Note : 7,5/10
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