Borealis est une formation canadienne, et plus précisément originaire de l’Ontario. Ce quintet fête ses 10 ans d’existence cette année en sortant Purgatory via AFM Records, un troisième opus solide, dans la droite lignée de ses prédécesseurs World Of Silence paru en 2008 et en autoproduction, et Fall From Grace, sorti lui en 2011 via le label Lion Music.
Ceux ayant déjà posé leurs oreilles sur ce sympathique combo savent déjà à quoi s’attendre, pour les autres, il faut savoir que c’est de power mélodique dont nous allons parlé, et du bon même ! Car Borealis puise ses influences dans les grands du genre, tout en ayant sa patte, une modernité apportant un brin de fraicheur au genre.
Si vous avez écouté le second opus du projet du guitariste belge Samuel Arkan à savoir Epysode, vous aurez sans doute remarqué la ressemblance vocale entre Matt Marinelli et Tom Englund des Suédois Evergrey. Impossible donc de ne pas penser au combo Suédois, mais au niveau des influences on ajoutera également Kamelot ou encore un brin de Symphony X ci et là.
Bien qu’assez proche des deux premiers opus de la bande, ce Purgatory se détache un peu par un aspect power plus présent, et des rythmiques encore plus incisives que par le passé. L’aspect moderne se situe donc à ce niveau, et reste assez léger. Ici pas de nappes de synthés futuristes, elles sont d’ailleurs assez discrètes, ne prenant jamais le pas sur les guitares qui se taillent la part du lion, tout en apportant de la profondeur aux compositions. Le travail de Sean Werlick est donc tout à fait honorable.
Les guitares parlons en. Ce sont elles qui mènent la danse ici. Les riffs pleuvent, et les solos fusent. Ceux-ci sont d’ailleurs de très bonne facture et le fraichement arrivé Michael Briguglio s’en sort de fort belle manière. Les rythmiques étant elles aussi très importantes, il est à saluer le travail de Jamie Smith (basse) et surtout de Sean Dowell (batterie) qui s’en donne à cœur joie avec ses accélérations répétées en double pédales toujours très efficaces.
C’est donc face à 12 compositions bien ficelées pour 52 minutes de metal mélodique que nous avons droit ici. On pourra reprocher une homogénéité un peu trop prononcée laissant place à une linéarité parfois un peu gênante, mais qu’importe, le travail fourni est plus que satisfaisant et dès le premier titre « Past The Veil » on est happés dans cette tornade.
Côté titre marquant, on pourra retenir « From The Ashes » sur lequel la chanteuse Sarah Dee fait une apparition, « Destiny » et ses rythmiques syncopées du plus bel effet, « Darkest Sin », ballade grave agrémentée d’arrangements symphoniques, le puissant « My Peace » et le prenant « Welcome To Eternity » doté d’un refrain entêtant.
Un rapide mot sur la production, très professionnelle, la meilleure dont ait disposé Borealis à ce jour. Avec un tel album sous le coude, les jeunes canadiens peuvent enfin espérer dans la sphère metal mélodique actuelle, car tout est ici mis en œuvre pour. Amateur de bon power mélo moderne, jetez vous sur ce Purgatory qui a de bien beaux atouts dans son jeu.