Triggerfinger au Hellfest 2015


Samedi, 23h35 - Valley

 

Triggerfinger, c’est un peu la surprise du Hellfest. Mais c’est aussi pourquoi on aime ce festival, pour sa capacité à nous sortir des groupes absolument extraordinaires qui ne sont pas ultra connus pour les mettre en tête d’affiche de la Valley. Et donc cette année, ce sont les Belges de Triggerfinger qui sont à l’honneur. Officiant dans un style qui oscille entre le stoner et le blues-rock, le trio a été créé en 1998 mais n’a sorti son premier album qu'en 2004. Quatre albums plus tard, les voilà prêt à en découdre avec la Valley pendant 60 minutes.
 

Triggerfinger


Ayant découvert Triggerfinger en 2011 lorsque ceux-ci faisaient la 1ère partie de Within Temptation (et oui, aussi bizarre que cela puisse paraître), j’avais été subjugué par la prestation live du groupe. Chacun dans son costume, les trois cinquantenaires prennent le public à la gorge avec un véritable show visuel et sonore. Ruben Block (chant/guitare) a autant de classe qu’un Georges Clooney dans son costume mauve, Paul Van Bruystegem (basse) est une véritable armoire à glace qui joue pourtant avec finesse et Mario Goossens (batterie) est tout simplement le meilleur batteur du festival. Chers lecteurs, si vous avez préférez aller voir Scorpions ou Obituary plutôt que Triggerfinger, je ne peux que vous plaindre. Vous avez tout simplement raté LE concert du Hellfest.
 

Triggerfinger


Et pourtant, juste avant l’entame du concert, l’affaire ne semblait pas gagnée d’avance. Après un rapide sondage dans l’assemblée, peu sont les festivaliers connaissant le groupe. Ainsi, le public se compose de curieux pour la grande majorité. Des curieux qui n’auront pas eu besoin de plus d’un morceau pour être convaincu d’assister à quelque chose de spéciale. Tout simplement parce que sur scène, nous avons à faire à un groupe qui joue, qui prend un plaisir monstre à être présent et qui donne tout pour son public. Du coup, même sans connaître aucune des chansons, il est facile de rentrer dans le concert et de prendre son pied, tout simplement.
 

Triggerfinger


Du côté de la setlist, tous les meilleurs morceaux du groupe y passent mais ce sont en grande partie ceux du dernier album en date, By Absence of The Sun, qui sont mis en avant, promo oblige. Du titre éponyme à "Game" en passant par "Perfect Match", du tube et encore du tube. Le public applaudit de plus en plus au fur et à mesure que le concert avance, que les morceaux passent et que Triggerfinger propose une prestation dantesque. Derrière ses fûts, Mario Goosens impressionne de maitrise et de technicité. Ruben Block n’est pas en reste, le frontman se dandinant au rythme des riffs de sa guitare, transpirant de tout son saoul dans son costume. De son côté, Paul Van Bruystegem est la force tranquille, lunettes de soleil vissées sur le nez, il fait groover sa basse et se trémousse lui aussi.
 

Triggerfinger


"My Baby’s Got A Gun" commence sur un riff simple et basique qui dure quasiment quatre minutes avant l’explosion sonore, un véritable feu d’artifice qui fait trembler la Valley. Le public est euphorique, et en redemande. Ruben Block va même sur le morceau suivant jouer de la guitare en se faisant porter par le public.

Les festivaliers ne sont pas au bout de leur surprise. Les lumières de la Valley s’éteignent, seul deux projecteurs de chaque côté de la scène reste allumés. Mario Goosens commence son solo dans le noir, puis ses deux compères viennent chercher chacun un projecteur et ce sont eux qui s’occupent de sa mise en lumière pour le public. C’est la folie dans le public, comme sur scène, personne ne reste insensible au spectacle proposé.
 

Triggerfinger


Alors que les musiciens quittent la scène, c’est une véritable ovation de la part du public qui se met en route. Alors que seulement une poignée d’entre nous connaissaient le groupe avant ce soir, ils ont fait l’unanimité comme rarement un groupe peut le faire. Le vœu du public s’exauce puisque les Belges reviennent sur scène après que cinq minutes de jeu supplémentaires aient été accordés. Ruben Block remercie encore le public, en français qui plus est, pour sa sollicitude et sa présence ce soir.

Merci au Hellfest d’avoir programmé Triggerfinger, un groupe pas forcément en accord avec le reste de la programmation mais qui aura proposé un concert tout bonnement extraordinaire. Ce genre de concert qui ne s’oublie pas, et qui colle à la peau, jusqu’à la fin.

Photos : © 2015 Lionel / Born666
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