Quatre types de Liverpool, ça commence comme un refrain bien connu, il faut avouer. Ils font des chansons mi-nostalgiques mi-enjouées, ils ont des idéaux de groupe jeune qui se laissera pas avoir par le côté mercantile… C'est cliché.
Les Skellums donc décident de faire un rock pop différent de « ceux qui sont tous coiffés pareil », une musique qui signifie quelque chose au lieu de courir après le succès. Ils montent leur propre label pour conquérir le monde à petits pas. C'est beau, c'est noble, idéaliste, avec des paillettes qu'on regarde un peu de loin, avec l'air blasé de celui qui a déjà entendu ça trop souvent.
Et pourtant, leur EP Clarion Call, qui sortira le 10 août, fait vraiment plaisir à entendre.
Sous les coups de batterie et les saturations de guitare avec un rythme qui fait taper du pied, entre les chœurs qui s’époumonent sur le refrain, on retrouve l'armature de chansons pop, de nostalgie qui serre les dents et d'idéaux mignons.
D'ailleurs, « Monsters » a presque l'air d'une comptine pour enfants toute enjouée qui repeint les murs en rose bonbon tout sucré. « We Are One », fait penser à du Placebo, peut-être le grain de voix, peut-être la sonorité des guitares sèches.
Il y a également un côté Herman Hermits dans le genre gentil tout plein d'amour.
On se sent entouré de hippies qui incitent à aller tournoyer dans les fleurs des champs en se tenant tous par la main et en chantant des messages de paix.
Attention, ne pas écouter en cas d'allergie aux licornes et aux gentilles intentions, ça risquerait de vous mettre en rogne.