Cretus – Dux Mea Lux

Rituel masqué
 

Émergé de nulle part et apparu aux États-Unis, Cretus se prépare à sortir son tout premier EP. Jouant sur une imagerie occulte, à grands renfort de rites sacrificiels et de masques de cochon, le groupe propose un heavy metal occulte de fort bonne facture, interprété avec brio. Un groupe prometteur.

Le heavy metal se porte toujours aussi bien et de nouveaux adorateurs de ce genre musical continuent de germer un peu partout dans le monde. Cette fois, il s'agit de Cretus, groupe apparu pour la première fois sur scène en ouvrant pour Down à la Nouvelle-Orléans. A grands renforts de masques improbables et de rites sacrificiels, les groupes ont marqué les esprits, notamment celui de Pepper Keenan.

Mais que vaut la musique dans tout ça ? Il se trouve qu'en un peu moins d'une demi-heure, Cretus arrive à convaincre. On a affaire à du heavy bien classique, avec des compos basées sur les riffs, bien lourds, soutenus par une rythmique présente et puissante, sans oublier d'accélérer le tempo quand c'est nécessaire, notamment sur l'urgente "The Leader".

Côté voix, le chant est puissant et cohérent avec les compos présentées. Le chanteur reste dans les médiums, mais montre un bon coffre et une certaine variété d'interprétation. A la manière d'un Warrel Dane (Nevermore, Sanctuary), il sait détacher ses lignes de chant des schémas rythmiques des couplets, lui permettant de déclamer ses vers en les mettant en valeur, mais en gardant toujours une certaine cohérence avec le reste, notamment dans les refrains. Un équilibre difficile à maîtrisé, ici fort bien dosé. Une dose de chant féminin vient colorer le tout et apporter un peu de fraicheur, notamment sur le titre d'ouverture "Price of Immortality".

Cretus

Entouré de mystère et surfant sur l'indémodable imagerie sataniste, Cretus arrive à délivrer avec Dux Mea Lux une œuvre cohérente, variée et solide. Les cinq compos mêlent puissance et folie, sans oublier quelques passages épiques, surtout sur la torturée "Little Children". Avec une production aux petits oignons et une interprétation soignée, Cretus semble bien parti sur le chemin du succès. Les sceptiques verront des similitudes avec les désormais célèbres Ghost, mais, comme disait Jean-Jacques : "Quand la musique est bonne..."

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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