Le groupe Hawaïen Chokebore traversa les années 90 en alignant 4 albums excellents de son noisy-rock si suave, terriblement imprégné et habité. C'était chez Amphetamine Reptile, bien entendu.
Les années 2000 s'amorcèrent de façon plus pop mais toujours aussi passionnante, jusqu'à la pause-café.
Je ne vais pas m'étendre là-dessus, c'est une partie de mon adolescence et jamais je ne serai objectif en parlant de Chokebore. C'est un groupe qui m'a procuré des sensations fortes autant en concert que sur galette. Et le retrouver là, vivant, huit ans après qu'il soit mort, c'est comme si je retrouvais ma virginité.
Le nouvel EP est là. Cinq titres dans la pure tradition chokeborienne, où la voix sublime de Troy Von Balthazar (qui se fit remarquer par trois albums solos plutôt réussis) fait toujours mouche autour de ses compères de toujours James Kroll à la basse et Jonathan Kroll le survivant à la guitare tranchante.
Rien que le morceau "get Blonder" vous ramène à ces années où la mélancolie avait le goût du goudron. Arghh, j'en chialerais presque, tiens.
C'est toujours la même recette avec Chokebore, on a l'impression que tout est possible dès lors que leur musique nous imprègne. C'est la puissance et l'énergie mélancolique, on ne peut rien contre ça.
Je vous le dis, je n'attends qu'une chose, c'est qu'ils sortent un album. Parce là, cinq titres c'est chouette, mais 13 minutes et quelques ça ne me suffit pas. j'ai faim, putain !
Allez, je vous laisse avec cette vidéo de moyenne qualité visuelle d'un Nulle part Ailleurs de 1997, et oui !
