Pain fait taire le Divan du Monde
Après la sortie de remarquée de l’album You Only live Twice, Pain vient défendre son bébé en France, pays dans lequel il adore tourner depuis qu’il a découvert le public en faisant les premières parties de Nightwish. Forts d’une bonne réputation en live, Peter Tägtgren et sa bande sont bien décidés de monter qu’ils n’ont rien perdu de leur talent. On pourra regretter le désistement de Tarot en première partie. C’est Engel, de Göteborg, qui assure l’ouverture ce soir.
Engel
C’est donc Engel, un groupe de Death mélodique typique de Göteborg qui démarre les festivités ce soir à Paris. Nous avons là un groupe qui, s’il est énergique et jovial sur scène, manque cruellement de personnalité. Ce sont en effet des clones d’In Flames qui nous font le show ce soir. Si cette ressemblance peut se révéler amusante pendant les premières minutes du show, cela a tendance à devenir vite répétitif, jusqu'à être lassant. Leur niveau technique n’est pourtant pas à déplorer, mais l’originalité est inexistante. Magré tout le groupe semblait apprécier le public, pourtant assez calme, en témoigne le circle pit minuscule que le chanteur a demandé au dernier tiers du set, qui n’a duré que quelques secondes. Espérons que la fougue de ce groupe se transformera en énergie créatrice.
Setlist :
Six Feet Deep
Casket Closing
Trial & Error
For Those...
Heartsick
Scythe
Burn
Sense The Fire
In Splendour
PAIN
Après l’installation du décor assez fouillé, les quatre suédois débarquent sur la scène du Divan Du Monde, sous un tonnerre de cris et d’applaudissement. Pour faire contraste avec le grave thème du film Requiem For A Dream qui a servi d’intro, c’est avec le début électronique et jovial de "Let Me Out" que les festivités commencent. Et au groupe de déballer son énergie et à Peter Tägtgren de sortir ses screams, devant une foule en délire.
Première chose à remarquer : le son. Clair, puissant et dévastateur, avec des instruments bien mixés avec les samples. Pain est au poil pour interpréter ses compos directes et dansantes. Et pour cela, les musiciens sont au poil. Précis et carrés, leur maîtrise est telle qu’ils peuvent même se permettre d’haranguer la foule pendant que le maestro est occupé à vociférer ses maux au micro.
Côté setlist, le tout est assez équilibré. 4 titres du dernier album, dont les singles évidents "Dirty Woman" et "The Great Pretender", avec le mid-Tempo entêtant "Fear the Demons". Mais les anciens albums sont bien représentés, tout particulièrement Rebirth, avec "Supersonic Bitch" et "Suicide Machine", riches en samples et en rythmes à se dévisser la nuque. Les tubes de Pain ne sont évidemment pas oubliés, comme les indispensables "Shut Your Mouth", "Same Old Song" ou "Zombie Slam". Nous avons donc un set équilibré qui n'oublie aucun album du groupe, à l'exception du premier. Mais cela ne semble pas déranger les fans.
Et ils sont très réactifs ce soir ! La fosse, pleine à craquer, sera mise à mal par des mouvements de foule à répétition. Chaque coup de baguette David Wallin est un signal au public pour sautiller de partout. Malgré ce déluge d’énergie, l’ambiance en fosse reste respectueuse et bon enfant. Cet aspect est bien remarqué par les musiciens, qui ne sont pas avares en sourires complices et sincères.
Pour sa tournée, Peter Tägtgren a bien soigné son décor scénique. Devant le backdrop classique de la pochette de You Only Live Twice se trouve un grillage en métal, qui donne du relief à la pochette original. Quatre écrans plats sont également disposés de part et d’autre du fond de la scène, sur lesquels passent des clips et des effets visuels intelligents qui collent bien à la musique.
Pain a également réservé une petite surprise à ses fans en interprétant une version acoustique de "Have A Drink On Me" en rappel. Un groupe qui sait donc se renouveler de tournée en tournée, et proposer une lecture différente de ses compos récentes.
Pain montre donc avec sa prestation carrée et sans accroc que la scène est réellement son terrain de prédilection. Fort d’une fanbase française solide (les 4 dates françaises ont été un succès pour le groupe), d’une présence scénique impressionnante et de compos intelligentes et immédiates, les suédois sont sur de bons rails pour plus de succès sur la scène Metal.
Setlist :
Let Me Out
Dancing with the Dead
Psalms of Extinction
Dirty Woman
Zombie Slam
End of the Line
Suicide Machine
Nailed to the Ground
It's Only Them
The Great Pretender
I'm Going In
Monkey Business
Rappel :
Have a Drink on Me (acoustique)
Supersonic Bitch
Fear the Demons
Same Old Song
Shut Your Mouth
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Photos : © 2011 Nidhal Marzouk / Yog Photography
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