Mon premier contact avec Arno Walden et Jeroboam ? Ca c’est fait par l’intermédiaire de Shania Twain. Plus exactement avec la reprise de "Man I Feel Like A Woman" que Walden et Jeroboam nous livrent en premier extrait vidéo. Il faut avouer qu’avec ce titre, les deux compères signent leur morceau de bravoure, celui que tout le monde va vouloir écouter… Dommage pour eux c’est une reprise… Mais avec le style qui est le leur, oser s’attaquer à Shania Twain, c’est déjà une performance en soi. Et là, le pari est magnifiquement réussi. Le clip l’est tout autant. Jeroboam maltraite sa Duesenberg et Arno, accompagné de magnifiques créatures tout de cuir (mais pas de gros morceaux) vêtues, y fait quelques belles vocalises. Il faut absolument que la Shania puisse écouter cette version, cela ne pourra être que bénéfique pour la suite de son œuvre…
Sinon, « What else ? » comme dirait l’ami Georges… Et bien, plein de bonnes choses. "Born Again" ? Déjà entendu ça quelque part… Mais ici pas de Black Sabbath ou de Ronnie James Dio. C’est Arno Walden qui s’y colle. Le style ? C’et du rock, poilu, énervé. A tel point que les références précédentes ne sont pas fortuites. Allez je me risque à dire que Walden et Jeroboam c’est du hard rock.
"See This Is Where It Leads To" a des relents de NWOBHM (new wave of british heavy metal). La voix reste dans le registre des vocalistes façon Bruce Dickinson ou peut être un peu plus soft dans le style Bon Jovi de la grande époque. Les solos de gratte tendant à la fresque épique, on retrouve la filiation de Lukather dans Toto ou des groupes de ce style.
"Gonna Make It" est encore un gros rock qui tâche dans la lignée hard rock, un peu stoner. Efficace en tout cas. Le fan du rock y trouvera de suite un intérêt. Un break au milieu avec quelques bidouillages électroniques puis on revient de plus belle avec un refrain accrocheur… Sur "My Madness", les influences hard rock font voyager dans la discographie de Quiet Riot sur les parties énervées. Le timbre de voix me rappelle Kevin Du Brown. Blackie Lawless n’est pas loin non plus.
Une intro plutôt soft nous emmène dans le morceau "Kill Me". Une jolie voix aigüe pose une ambiance sombre des plus alléchantes puis lorsqu’on enclenche les grosses guitares, on se rapproche de l’univers du gros rock eighties. On peut penser à certains Guns 'N' Roses période Lies ou Appetite For Destruction.
Dans un registre plus cool avec “Steal My Thunder”, ou "Cold Night" on pense à Bowie (paix à son âme) période Iggy Pop. Le couplet avec une ligne de basse chaloupée me renvoie vers Ziggy Stardust. On est toujours dans cette power pop avec de belles harmonies vocales très soignées. Le solo final lorgne grandement du coté de hard rock des années 80.
"Early Days" avec son intro toute calme est la ballade de l’album. C’est joli et les harmonies vocales sont soignées. Arno Walden monte dans les aigus. Ce "Early Days", c’est le “Still Lovin You” de Scorpions, le “Every Rose Has Its Thorn” de Poison, le “More Than Words” d’Extreme…
"Turned Her Back Again" clôt l’album sur un rock puissant avec des mélodies toujours soignées. Arno Walden et Jeroboam nous offrent donc ici un album très ancré dans le style hard rock des années 80 avec peut être la partie solo en moins. Mais c’est plaisant, facile à écouter... Le fan de rock ‘n’ roll s’y retrouve sans aucun problème. Mention spéciale à la reprise de “Man I Feel Like A Woman”. J’ai un faible pour les reprises boostées à fond donc je suis servi. A ranger aux coté de celle d’Edguy pour le "Gendarme A Saint-Tropez", ou a coté de l’album de Noël de Twisted Sister… Une place de choix, non ?